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*121.
Charles GOUNOD
. 3 L.A.S., 1873-1876, à Miss Esther Paterson à Blackheath ; 3 pages in-8 et enveloppe, et
2 pages obl. in-12 (cartes postales) avec adresse au verso ; 2 en anglais.
250/300
Londres 21 juin 1873
. Fin de son procès avec l’éditeur londonien Littleton, à l’issue duquel Gounod est condamné à payer
40 shillings, pour avoir mal employé l’expression «
not to be done again
». Refusant catégoriquement de se rétracter ou de
payer, il compte publier une lettre de justification et en appeler à l’opinion publique…
7 juillet 1873
. Débordé, il n’a pu lui
rendre visite à Blackheath. Il ira cette semaine dès qu’il aura un jour disponible…
Saint-Cloud 20 juin 1876
. Il la remercie
pour sa charmante carte d’anniversaire. Tout le monde va bien à Montretout, et son fils Jean fait son volontariat aux Hussards
de Saint-Germain. Il lui donne le nom de son éditeur à Londres, « Cramer & C° » à Regent Street : « Il vous dira la liste des
chansons que j’ai publiées chez lui »…
On joint 2 L.A.S. de Georgina Weldon à Howard Paul (1888), et au sujet de l’Affaire Dreyfus (Gisors 1898).
*122.
Charles GOUNOD
. L.A.S., Londres, Tavistock House 8 janvier 1874, à une demoiselle ; 1 page et demie in-8 à
l’encre violette.
200/250
Compositions pour la Reine Victoria et la famille royale d’Angleterre. « L’Oratorio de
L’Annonciation
est entièrement
terminé : et, puisque La Reine a bien voulu en accepter l’hommage, je crois devoir vous faire part de l’achèvement de mon
travail », si elle souhaitait en informer Sa Majesté. « Vous pouvez dire aussi à La Princesse Béatrice que ses morceaux à 4 mains
sur
Jeanne d’Arc
sont à la gravure et avancent ». Il n’a toujours pas « trouvé de texte pour le chant de Baryton que désire Le
Prince Léopold », et il demande quel sujet pourrait l’intéresser…
*123.
Charles GOUNOD
. L.A.S., Saint-Cloud 23 juin 1877, [au roi Georges I
er
de Hanovre] ; 2 pages in-8. 150/200
Il n’a point oublié son engagement et annonce qu’il a pris rendez-vous avec le photographe Mulnier « pour la photographie
de Votre Majesté et celle de Son Altesse Royale la Princesse Frédérique », mercredi 27 juin. Il prie de lui dire si ce jour convient,
et s’il doit passer les prendre, ou les recevoir directement chez Mulnier...
*124.
Charles GOUNOD
. 4 L.A.S., 1877-1886, à une amie ; 7 pages et demie in-8.
300/400
2 juin 1877
. Répétitions de
Cinq-Mars
, qui connaît de nouveaux bouleversements : « Nouvelle 1
ère
chanteuse ! – Nouveau
chef d’orchestre ! Et allez donc ! […] il m’est impossible de m’absenter du champ de bataille dans des conditions pareilles »…
15 avril 1878
. Il ne peut aller les voir et la prie de l’excuser auprès de ses parents : « De plus, je suis littéralement sur les dents :
Polyeucte
me tue ; et si cela continue, je serai
mort
avant qu’il ne soit
dévoré
par les lions de l’Opéra et du Cirque »…
8 mai
1878
: « Le Malin joue décidément à nous séparer ». Il est pris samedi par le contrat du fils de son ami Lefuel « qui épouse la
fille de Guillaume le sculpteur »…
27 février 1886
. Il annonce les fiançailles de sa fille Jeanne : « Nous sommes très heureux
de cet excellent mariage ; mais c’est un gros encombrement ajouté aux obligations quotidiennes. Aussi ne fais-je plus rien »…
*125.
Charles GOUNOD
. L.A.S., 24 décembre 1881, [à Gabrielle Krauss] ; 1 page in-8 (légère marque d’insolation).
250/300
Belle lettre à la célèbre soprano, qui veut chanter
F
aust
: « Vous faites à Marguerite l’honneur de désirer la compter
parmi les joyaux de votre couronne dramatique : […] je ne doute pas que vos grandes et nobles qualités ne vous y assurent un
triomphe de plus »…
Reproduit page précédente
*126.
Charles GOUNOD
. 6 L.A.S., 1882-1883, à Henriette Fuchs ; 12 pages in-8 ou in-12.
500/700
Correspondance à Henriette Fuchs (1836-1927), chanteuse et fondatrice de la société chorale
La Concordia
.
25 mai
1882
. Il ne pourra être avec sa « chère petite amie » le 31 mai, fêtant ce soir-là le double anniversaire de la naissance de
sa femme et de leur mariage : « Il m’est bien impossible de brûler cela ! Je vous envoie tous mes regrets dont vous aurez la bonté
de distribuer un exemplaire à chacun de mes enfants de la
Concordia
»…
Saint-Cloud 31 octobre
, au sujet de
Rédemption 
: « Je
n’ai le droit de
rien autoriser
moi-même […] cela résulte des termes exprès de mon contrat ; ce droit appartient en propre à
l’éditeur ». De plus, pour exécuter cette œuvre, un Grand Orgue est absolument nécessaire : « il n’y a pas moyen de s’en passer.
[…] Je ne vois, à Paris,
que la Salle du Trocadéro
qui offre les conditions voulues pour une œuvre de ce genre »…
11 mars
1883
.
Il n’a pas eu un instant à accorder à la Concordia hier : « J’ai été littéralement
écartelé
jusqu’à 6 heures, et je n’ai même pas
pu aller à l’Institut »…
17 avril
, rendez-vous manqué ; ils se verront bientôt à Bruxelles…
Morainville
22 septembre
. Il vient
d’être très souffrant et ne sait quel jour il reviendra. Mais il a « immensément travaillé cet été :
Sapho
représente une somme
de besogne effroyable ! » Il appréhende cette année, avec « sur les épaules la monture de
Sapho
, et mon gros ouvrage pour
l’Angleterre, je suis q.q. peu effrayé de mes forces. Enfin, Dieu est là ! arrive ce qu’il voudra.
Amen
est le grand consentement
à Sa Volonté et le grand mot de l’existence »…
1
er
novembre
, il a appris par Mme de Chambrun ses soucis ; il n’est pas sûr de
venir samedi à la Concordia…