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*127.
Charles GOUNOD
. 2 L.A.S., 1883-1884, à Régnier, directeur de la scène à l’Opéra ; 3 pages et demie in-8 à
en‑tête
Villa Élise, Nieuport-Bains
, et 3 pages in-12 au crayon-encre avec adresse.
300/400
Au sujet de la nouvelle version en 4 actes de
S
apho
(créée à l’Opéra le 2 avril 1884).
Nieuport-Bains 6 juillet 1883
, au
sujet de
Sapho
. Il a été si souffrant pendant huit jours qu’il n’a rien pu faire, et à peine remis il ne veut plus perdre un instant
« si je veux accomplir en temps utile la tâche énorme que m’impose une pareille refonte de mon ouvrage. […] J’ai beaucoup
examiné la pièce au point de vue dont vous me parlez, à savoir l’intervention plus fréquente
des chœurs
. J’ai retourné le
sujet dans tous les sens et je ne vois
absolument pas une des situations nouvelles
dans laquelle on puisse les faire intervenir
raisonnablement, logiquement, et par conséquent
dramatiquement
. Or, sans cette condition, on ne peut faire que du
lieu
commun
: – n’en faut pas – tout vaut mieux que cela. Le nouveau début du 4
ème
acte est superbe : vous verrez »…
[Début
avril 1884]
. Il répète
Rédemption
tout l’après-midi et viendra le lendemain. « On me demande à cor et à cri la
suppression du
D
anseur
. Oh, oui !je l’accorde : il m’horripile. Gailhard charmant : une seule objection, il est saoul un peu trop tôt ; pas besoin
de l’être dès le 1
er
acte. Étoffer les bras et les jambes de Pittacus – c’est un
Satrape-grec
»…
*128.
Charles GOUNOD
. 2 L.A.S., 1888 et s.d., à Ambroise Thomas ; 2 pages in-8, et 1 page in-8 avec adresse. 180/200
16 octobre 1888
. Il recommande à son « cher et illustre ami » un jeune artiste très attachant, « studieux ; bien doué
musicalement ; intelligent ; élève particulier de Warot, et très désireux d’entrer au Conservatoire dans la classe de son maître,
lequel est […] tout prêt à l’y recevoir […]. Je serais très heureux que les vœux de l’élève et ceux du professeur fussent
exaucés »… – Gounod remercie son ami qui a pris de ses nouvelles : « On ne me permet pas encore le retour à mes relations
habituelles ; sans cela j’aurais été avec grand bonheur vous serrer la main […] Vous serez assurément une de mes premières
stations quand je reprendrai le chemin de ma vie accoutumée »…
*129.
Charles GOUNOD
. 4 L.A.S., s.d. et 1892-1893, à divers ; 5 pages in-8 ou in-12.
300/400
À M. Rhoné, le remerciant pour son habit qui lui va « comme un gant….. que l’on va faire craquer. Je suis sûr que dans un
moment de passion je le fendrai en deux. D’ailleurs, je vais chanter ce soir “mon vieil habit” de Béranger, et je veux pouvoir lui
dire sans crainte : “mon vieil ami, ne nous séparons pas !” »… À Mme Jaubert, refusant une invitation à cause « d’un travail
assez long que je suis obligé de terminer sans retard »…
Saint-Cloud 13 juillet 1892
, à Eugène Bertrand, directeur de l’Opéra :
il va venir entendre
Faust
avec toute sa famille…
30 mars 1893
, à une amie regrettant de ne pouvoir lui offrir de places.
On joint un manuscrit sous enveloppe autographe : « Discours prononcé par mon ami l’abbé Gay à la célébration de notre
mariage, dans l’église d’Auteuil, le lundi 31 mai 1852 » ; une photographie (carte de visite) ; et une l.a.s. de P. de Lassus à Jean
Gounod (1886).
130.
Remy de GOURMONT
(1858-1915). Manuscrit autographe signé,
Lucile de Chateaubriand
, [1912] ; 7 pages
et quart in-8 d’une petite écriture serrée, avec quelques ratures et corrections.
300/400
Article écrit à l’occasion de l’édition procurée par Louis Thomas des
Œuvres
(et lettres) de la sœur de Chateaubriand
(A. Messein, 1912) ; le texte fut recueilli dans la 5
e
série des
Promenades littéraires
(Mercure de France, 1913). Citant Sainte-
Beuve, Chênedollé et Chateaubriand, Gourmont fait peu de cas du mérite littéraire de la malheureuse Lucile, mais il souligne sa
ressemblance avec l’héroïne de
René
, Amélie : « Donc je tiens ces
Œuvres
pour une très bonne préface à
René
comme je tiens
que
René
explique les causes vraies de la folie de Lucile, car je ne vois pas d’autre mot pour caractériser l’état où Chateaubriand
la trouva à son retour en France, en 1802, et qui ne cessa de s’aggraver jusqu’à sa mort proche »…
131.
GRÈCE
. Manuscrit,
Relation de la bataille deNavarin
, [1827] ; cahier de 9 pages et demie in-fol. (fentes de
désinfection).
500/600
Relation de la bataille navale de Navarin, le 20 octobre 1827, entre la flotte turco-égyptienne et l’armée « des hautes
puissances médiatrices » (entre la Grèce et la Turquie), l’Angleterre, la France et la Russie. L’auteur décrit une première sortie
de Navarin par Ibrahim et la disposition des navires ; il fournit des tableaux des forces qui s’opposaient, cite des instructions ou
ordres du jour des amiraux Codrington et de Rigny, et explique la résistance des Turcs. « La bataille de Navarin appartient à
l’histoire et doit y faire époque parce qu’elle ne peut manquer de contribuer à briser les fers de la Grèce. Elle confirme fortement
la généreuse résolution qu’on a prise de reconnaître l’indépendance d’un peuple qui malgré le long esclavage qu’il a supporté
est susceptible […] de tenir un rang honorable parmi les nations »…
132.
GUERRE 1914-1918
. Plus de 730 L.A.S. d’Antoine Gauthier, février 1915-février 1918, à son épouse Jeanne, à
Lyon ; environ 1500 pages, formats divers, qqs adresses et enveloppes, cachets.
400/500
Correspondance presque quotidienne du soldat Antoine Gauthier, marié, père de deux enfants, mobilisé au début
d’août 1914 et affecté au service automobile, à Chambéry, Gap et Paris (aucune lettre des mois de mai à octobre 1916). Dans
une langue et un style parfaitement corrects, il parle du transport des blessés, répercute des nouvelles de parents et amis, espère
une permission et l’entrée en guerre de l’Italie, donne des instructions pour la banque, le notaire, des travaux, rassure sa femme
quant à sa situation, sa santé etc., et livre quelques réflexions intéressantes sur le coût humain et financier de la Guerre, sa durée,
la cause probable de sa cessation (« par manque de crédit », 9 juin 1915), etc. On joint environ 170 lettres familiales, dont 5 de
Jeanne Gauthier à son mari (mars-avril 1915), notamment de son neveu Gilbert Bonnefoy, musicien brancardier, et de son frère
Pierre Chaptal, artilleur.