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150.
Paul de KOCK
(1793-1871) écrivain. 9 lettres ou pièces, la plupart L.A.S. ou P.A.S.
250/300
2 poèmes autographes :
Le Coin du feu
(page d’album a.s., avec au dos un poème a.s. de Frédéric Soulié), et une chanson en
3 couplets : « Je chante la fin tragique / D’un jeune homme de Paris »… 4 L.A.S. : 3 billets à sa femme (dont un amusant en
spirale), et 22 octobre 1870 à un maire, demandant un laissez-passer pour se rendre à sa maison de Romainville-Les Lilas. Projet
de traité pour la traduction en allemand de 32 romans (1871). État des travaux effectués et à faire dans sa propriété des Lilas
(bois de Romainville) et du bois rasé en décembre 1870 ; acte de location de sa petite maison aux Lilas à Louis Dior, négociant
en vins (1
er
juillet 1871). On joint 27 notes autographes, récapitulatifs annuels de ses recettes, 1841-1870 (plus qqs doc. joints).
151.
Lajos KOSSUTH
(1802-1894) patriote et homme politique hongrois. L.S., Londres 24 septembre 1859, à William
Gregory Langdon, à Glasgow ; 4 pages in-4 ; en anglais.
1.500/1.800
Importante lettre historique, témoignant de la terrible déconvenue de l’armistice de Villafranca, survenu alors
que Kossuth, étant entré en négociations avec Napoléon III, avait formé une légion en Italie, en vue de soulever
la Hongrie. [Langdon, un sympathisant de la cause de l’indépendance hongroise, était marchand et imprimeur de calicots à
Glasgow.]
La fatale journée de Villafranca a terrassé ses espoirs au moment même où la délivrance de sa patrie paraissait à portée de
main, comme un fruit mûr, et le voici de nouveau comme un pauvre exilé vieilli de dix ans par l’amertume du désappointement.
Il dit exprès,
désappointement
, et non
déception
, car il s’était bien gardé contre toute possibilité de déception, mais son cœur
est presque brisé par ce désappointement inexplicable. Sans cet accord de Villafranca, coup de foudre tombé d’un ciel bleu, la
Hongrie aurait déjà écrit une page dans les annales de l’Histoire. Car la nation tout entière était unie et prête comme jamais,
toutes différences de religion, langue et classe ayant fondu dans la grande résolution commune de se débarrasser du règne
des
banditti
de la Maison d’Autriche… Être arrêté ainsi au moment de cueillir le fruit mûr de la liberté est affligeant au-delà
de toute expression. Il le supportera, pourtant, mais non sans chagrin ; il a la conscience tranquille d’avoir fait le devoir d’un
honnête homme et d’un bon citoyen, et il est sûr qu’aucune tricherie diplomatique, ni aucun artifice conçu par l’habileté
mensongère des despotes ne détournera jamais sa patrie dans sa détermination de réaffirmer son indépendance… Il a appris
que cette résolution est aussi peu susceptible d’être brisée par le terrorisme, que d’être affaiblie par des concessions que les
Habsbourg pourraient inventer au moment critique ; il a appris que la Hongrie sait endurer et attendre ; il sait que sa nation est
aussi bien disciplinée qu’elle est déterminée… La nation et lui sont raffermis dans leur conviction qu’aucune grande question
européenne ne sera résolue définitivement sans eux, ni l’Europe calmée, tant que les droits et les revendications légitimes de
la Hongrie ne seront pas pris en compte. La liberté est devenue un
credo
national… Il tire quelque consolation de tout cela,
et aussi d’avoir mis en garde ses compatriotes exilés, y compris en Amérique, contre tout mouvement précipité. On avait déjà
organisé cinq bataillons, soit environ 4.000 hommes (trois semaines de plus, et on en eût eu 25 000 !), et afin d’assurer le retour
sans risque de ces braves, il a insisté sur deux conditions : l’amnistie, et un congé définitif de tout service militaire autrichien.
Il a réussi : la France a insisté, et l’Autriche s’est sentie obligée d’obtempérer. Reste à voir comment l’Autriche réalisera ces
conditions. Souhaitant rester informé, Kossuth a ordonné au colonel Ka
ś
z (qui commande leur 1
re
brigade et leur dépôt général
à Aequi), de prendre des mesures en ce sens. Il prie de lui faire suivre les lettres que pourraient lui adresser ces soldats, qui
n’ont rien de compromettant : ils ne sont, ni ne veulent être conspirateurs ; là où la nation est unie, les conspirations sont aussi
inutiles, qu’elles sont imprudentes…
Reproduit page 47
152.
Eugène LABICHE
(1815-1888). L.A.S., Souvigny 7 juillet 1865, à un ami ; 4 pages in-8 (deuil).
150/200
Un accident fâcheux a retardé leur départ pour les bains de mer : il s’est déchiré un muscle de la jambe en sautant un fossé,
et reste depuis dix jours « en chaise longue à broyer du noir. Cela me fera souvenir une autre fois que j’ai 50 ans, que je suis
gros, et que je ne dois plus sauter les fossés ». Il prie son ami de trouver deux grandes maisons meublées en location pour le
mois d’août, « une grande et une petite », car ils comptent venir avec la famille Ganneron, qui est nombreuse. Il décrit ce qu’il
recherche exactement, et lui donne carte blanche : « tu me fais un tableau si charmant de Dinar et de St Briac que je ne sais plus
lequel choisir […] nous attacherions une grande importance à avoir la vue de la mer »…
On joint 1 L.A.S. de Coquelin Cadet à une dame (Paris 17 avril 1878), énumérant les 9 morceaux qu’il déclamera dans son
salon pour une prochaine soirée, dont
Le Hareng saur
de Charles Cros et
Le Vase brisé
de Sully-Prudhomme…
153.
Jean-Émile LABOUREUR
(1877-1943) peintre et graveur. L.A.S.,
Paris
3 octobre 1933, à André Dunoyer de
Segonzac ; 1 page petit in-4 à son en-tête, adresse.
150/200
Il prépare « notre grrrande Exposition des P.G.I. ». Chacun disposera de 6 mètres de cimaise, et il demande à son ami de
lui envoyer la liste de ses envois, avec les titres, technique, prix pour la vente, etc. « En principe les gravures d’illustration
ne figurent pas à l’Exposition mais seulement l’Estampe. Mais dans ton cas, des planches comme
La loge
par exemple sont
nettement des estampes et il conviendra (pour celle-là même il
faudra
) qu’elles soient exposées. […] Pas de dessins, ni de
peintures ». Il peut également envoyer un petit cuivre pour l’édition de luxe du catalogue…
154.
Bernard Germain Étienne de LACÉPÈDE
(1756-1825) naturaliste, homme politique, grand chancelier de
la Légion d’Honneur. L.S.,
Paris
26 avril 1808, au conseil d’administration du 30
e
régiment de dragons (Armée
d’Italie) ; 1 page in-fol., en-tête
Légion d’honneur. Le Grand-Chancelier
.
50/60
Remerciements pour l’envoi de « l’état de situation des membres de la Légion d’honneur qui font partie du Rég
t
que vous
administrez »…