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181.
LOUIS XVI
(1754-1793). P.S., Paris 16 juillet 1791 ; contresignée par l’intendant de la Liste civile Arnaud de
Laporte ; 3/4 page in-fol. à en-tête
Trésorier Général de la Liste civile
.
800/1.000
Ordre au Trésorier Jean-Baptiste Tourteau de Septeuil de payer « la somme de trente mille livres que j’ai ordonné être
employée accompte des dépenses extraordinaires de l’argenterie, Menus Plaisirs et affaires de ma Chambre, pendant le quartier
d’avril 1791, suivant les mandats du S. de La Ferté, commissaire général des dépenses de ma Maison »…
182.
Jean-Antoine LOUIS
(1742-1796) conventionnel (Bas-Rhin). 2 L.A.S. et 3 L.S., contresignées par Jean-Adam
Pflieger (4) et une par Pierre Ruamps, Strasbourg mars-juillet 1793, au général Alexandre de Beauharnais (une
au commandant Attalin) ; 6 pages in-fol.
150/200
Représentants du Peuple près l’Armée du Rhin, ils recommandent un officier, s’inquiètent de la formation de deux compagnies
d’artillerie volante, soutiennent les canonniers de la Garde nationale strasbourgeoise pour le retour du citoyen Beatrix parmi
ses frères d’armes. Le 21 juillet, ils le félicitent de ses succès et lui renouvellent leur confiance…
On joint une P.S. par le général Jean-Baptiste Canclaux, 1
er
brumaire IX (20 octobre 1800, copie conforme de sa longue
lettre (4 p.) au général Mathieu Dumas, exposant longuement les besoins de l’armée, et s’interrogeant sur le rôle des troupes
dans les Grisons et l’Helvétie…
183. [
LOUIS-PHILIPPE
(1773-1850)]. Lettre manuscrite, [30 juillet 1830], à Antoine Passy ; 1 page in-12, adresse.
120/150
Révolution de Juillet. « Le Duc d’Orléans accepte. Il est arrivé à trois heures du matin de Neuilly, à pied, avec un de ses
aides de camp », et a fait dire à M. Laffitte qu’il recevrait la députation ce soir. « Le Duc est arrivé avec la cocarde tricolore. Il
se prêtera à toutes les conditions réclamées par l’intérêt du pays ».
184.
LOUISIANE. Louis-Joseph-Paul-Antoine de GARRIGUES DE FLAUJAC
(1780-1845) officier français, il
devint général de l’armée des États-Unis d’Amérique et sénateur de la Louisiane. 12 L.A.S. et 1 L.A., au Cap, aux
Chapitoulas près la Nouvelle-Orléans, Nouvelle-Orléans, comté des « Oppéloussats » etc. 1803-1807, à sa mère
Mme de Flaujac née Subréjon (une à sa tante maternelle, Mme Manus), à Cahors ; 31 pages la plupart in-4 avec
adresses, qqs cachets postaux
Bordeaux
ou
Colonies par Bordeaux
.
1.200/1.500
Intéressante correspondance sur l’état de Saint-Domingue après la révolte des nègres, et sur son arrivée en
Louisiane et à la Nouvelle-Orléans.
Au Cap [Saint-Domingue] 17 ventose XI (8 mars 1803).
Arrivés le 15, « nous avons trouvé cette ville incendié depuis le
mardi gras où les negres avaient égorgé une grande partie des habitans et ruiné les espérances de ceux qui avaient échappé au
massacre »… Les navires qui arrivent repartent avec leurs cargaisons, on s’attend tous les jours à une nouvelle attaque…
[Cap]
13 germinal (3 avril 1803)
. Les affaires de la colonie étant ruinées, il se propose de partir au Port-au-Prince ; il met dans le
commerce le peu de fonds qui lui reste…
Aux Chapitoulas près la Nouvelle-Orléans 20 mai
1804
. Après six mois de voyage, il est arrivé sur la côte de la Louisiane
après avoir dérivé, et connu la perte de 200 hommes du bord et un régime de quelques onces de biscuit vermoulu et d’eau.
Accueilli comme un fils par un habitant, M. Bois-Blanc, il apprend « provisoirement » à faire du sucre…
30 mai
. Sa vie est la
seule chose qu’il ait sauvée, mais la Louisiane, si elle a peu de ressources, est tranquille, et il envisage de devenir sucrier. Il prie
de lui expédier du vin, pour faire du commerce avec la Martinique, et en fournir à son bienfaiteur…
3 juin
. Nouvelle annonce
de son arrivée sur « la terre hospitalière de la Louisiane »…
30 septembre
. L’espérance placée dans la Louisiane a été trompée
par la cession de la colonie : « Les Anglo-Americains y abondent, arrivés avec des fonds, ils ont ambrassés toutes les branches
de commerce et mis les personnes qui ne pouvaient travailler que sur crédit dans l’impossibilité dans trouver »… Cependant
le gouvernement actuel étant solide, un emploi pourrait se trouver dans le militaire…
Nouvelle-Orléans 15 février
1805
à sa
tante : « que ne faut-il pas faire lorsqu’expatrié l’on se trouve obligé d’exister parmi les hommes dont on ne [sait] ni la langue
ni les usages. Je m’occupe sérieusement d’apprendre l’anglais »…
[16 mars]
. Émotion de recevoir une lettre de sa mère, et
gratitude pour l’envoi de vin, « arrivé très à propos mes ressources etaient entièrement épuisées »…
Comté des Oppéloussats
[Opelousas] 10 avril
. Après avoir connu l’« état méprisable » d’instituteur, il a eu le bonheur de se faire nommer lieutenant
adjoint au corps de génie, mais il a été « remercié » comme les autres Français, et réduit à la détresse : prière de lui faire parvenir
de la marchandise…
17 octobre
. Arrivé ici sans passer à Saint-Domingue, « j’aurais aujourd’huy devers moy un bien être, que
je dois cependant encore espérer si je reçois les articles que je vous demande »…
Nouvelle-Orléans 4 juin 1806
. Les feuilles publiques ayant annoncé qu’il avait des lettres de France à la poste, il est venu
à la Nouvelle-Orléans où un ami les a déjà retirées pour lui, et il est d’autant plus déçu qu’il attendait le consentement de sa
mère à son établissement avec Mlle Lise Fontenot, « ma jeune pretendu de seize ans […] fille d’un législateur du territoire du
Missisipi qui jouit de la plus grande consideration parmi ces compatriotes, et certes dans un pays où le merite est le seul titre de
noblesse »… Selon l’usage du pays, pas de dot, mais des espérances…
Nouvelle-Orléans 5 août 1807
. Marié depuis le 1
er
août
dernier, il est actuellement employé comme « arpenteur des terres des Etats Unis. Cette place est lucrative mais précaire, dans le
courant de l’année derniere les émoluments que j’en ai retirés se sont portés à environ trois mille gourdes »…
Reproduit page 55