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• CIAMPI (Yves, réalisateur, 1921-1982).
L.a.s. (2 pp. in-4), non datée (1950) : Il remercie R. Asso pour son cour-
rier et s’excuse de son retard. Installé à Argentières avec [Pierre] Véry, il
travaille sur le scenario de son prochain film :
« A ce propos, il m’est encore
impossible vu l ’état actuel du travail, de vous dire sur quel point votre concours
pourra être utile dans « le Patron ».
• CLOUZOT (Henri-Georges, réalisateur, 1907-1977).
Lettre tapuscrite (1 p. in-8), 15 octobre 1952 : Il remercie Asso des
scenarii qu’il lui a envoyés et qui ont retenu l’intérêt de Fresnay et Blier
mais
« ni l ’un ni l ’autre de ces deux sujets ne correspondent vraiment à ce que
j ’aimerais faire, surtout après le « Salaire de la peur » …Vous avez dû
apprendre que la peinture me tente beaucoup, or je n’ai pas pu toucher un
pinceau depuis six mois…»
(signature manuscrite).
• JEAN (Gaston, compositeur).
L.a.s. (1 p. in-8), 17 sept. 1968 : Il donne à R. Asso des nouvelles de sa
santé et enumère divers enregistrements de chansons qu’ils ont crées en-
semble, citant tour à tour Hubert Monédière, Michel Geney, Ségurel …
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151. CHEVALIER (Maurice, chanteur et acteur, 1888-1972).
Réunion de 29 lettres ou cartes autographes adressées à Raymond Asso
entre 1949 et 1968 et un tapuscrit. Quelques extraits de ces lettres
consacrées, comme il se doit, à la chanson :
• 24 avril 49
(2 pp. in-4, à en-tête de
La Louque
) :
Vos deux chansons sont
des splendeurs. Je dois encore réfléchir pour «Monsieur Plume » mais « Y a tant
d ’amour » ne souffre aucune hésitation - si la musique est à la hauteur des
paroles. Je serai heureux de vous la chanter et de mon mieux.
• 10 mai 49
(carte-photo représen-
tant Maurice Chevalier assis sur un
banc de pierre à La Louque)
«Merci
pour le recueil… Le talent et la sensi-
bilité sortent de tous vos écrits…
• 7 août 49
(1 p. in-8,
La Louque
) :
J’ai chanté votre chanson devant des
mineurs traités pour la maladie du
charbon dans un sana de Vence -
dernièrement. Elle a été très appréciée.
Elle est sûre…
• 31 août 49
(1 p. in-4,
La Réserve, Knokke
) :
… pour vous demander de
faire retenir, si possible, la chanson jusqu’au tournage du film «Ma Pomme »
qui doit se réaliser début 50 avec Marc Sauvajou. Je viens de la chanter a mes
deux concerts de Knocke (sic) avec un plein succès.
• 28 juin 50
(2 pp.,
La Louque
) :
La chanson «Elle s’appelait Marie » est
très bonne mais impossible à utiliser en même temps que « Y a tant d’amour ».
L’amour craque dans les deux.
4 avril 51
(2 pp. in-4, en-tête illustré d’un chapeau de paille) :
Lorsqu’une chanson de vous voit le jour, c’est à l ’artiste à s’adapter.
«Ma Pomme » a été un grand succès avec le populaire. Un demi échec avec
les littéraires. Je crois tout de même reprendre un jour mon personnage en le
« nettoyant » un peu physiquement.
• 22 nov. 51
(2 pp. in-8,
La Louque
) :
Ne parlons plus des «Coquelicots »
si ce n’est pour vous féliciter encore de l ’avoir écrite. Par contre je compte
absolument sur «Marie » que je vais placer dans mon récital à venir…
• 29 nov. 51
(2 pp. in-8,
La Louque
) :
J’écrirai avec joie ce que je pense de
vous… Vous êtes mon extrême et pourtant notre indiscutable honnêteté pro-
fessionnelle nous fait nous rencontrer. Vous visez en haut. Mois aussi avec un
fusil différent.
(Asso lui a demandé une préface pour son livre
Récréation
).
• 3 janv. 52
(2 pp. in-8,
La Louque
) :
…J’écris une opérette avec Willemetz,
Fred Freed et Bourtayre. J’ai «risqué» des conférences. Servi Jehan Rictus et -
ah oui au fait - je suis tout de même chanteur - mis au point mon nouveau
répertoire… et ai - cette nuit - écrit ceci pour préfacer votre beau livre …
• 5 février 52
(2 pp. in-8,
Splendide-Hôtel, Bordeaux
) :
…J’attends pour
l ’essayer sur scène car je me suis soudainement rendu compte qu’elle s’apitoie sur
un type de chagrin qui ne fait pas partie de ma palette.
• 19 février 52
(2 pp. in-8,
Baur au Lac, Zurich
) :
Soyez assuré pour «Marie
» que le seul fait que je ne la chante pas bien qu’elle me plaise infiniment
réside dans le destin un peu trouble du gars …
• 1968
(Carte de vœux représentant Maurice Chevalier en curé entouré
d’une ronde de singes habillés en petites filles). Complétée et signée
.
• non datée (1950 ou 1951). Carte postale représentant le «
Manneken-
Pis à la Maurice Chevalier »,
accompagnée d’un mot et signée
Maurice
.
• 17 janvier 52
(3 pp.1/2 in-4) : Tapuscrit de la Préface (en forme de
poème) de Maurice Chevalier avec un échantillon de sa signature, pour
le livre
Récréation
de R. Asso paru en 1952 (annoté pour l’impression)
.
• On joint : 9 copies de lettres tapuscrites adressées par Raymond Asso
à Maurice Chevalier entre avril 1949 et février 1952.
• On joint : Programme d’un récital Maurice Chevalier au
Théâtre des
Variétés
- Saison 1950-1951. Couverture illustrée par
Vilato
et 24 pp.
Textes de Guitry, Colette, Maurois et nombreuses publicités illustrées.
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152. PIAF (Edith Giovanna Gassion, dite Edith Piaf, 1915-1963).
Bel Ensemble de lettres adressées à Raymond Asso entre 1938 et 1953.
Réunion de 20 lettres (dont une écrite d’une autre main) et un télé-
gramme adressés à Raymond Asso, qui fut tout à la fois le «manager »,
le parolier, l’amant, le confident et ami d’Edith Piaf. Leur liaison dura
deux ans - de 1937 à 1939 - mais Piaf garda une longue et vive recon-
naissance à l’auteur de
Mon légionnaire
, du F
anion de la Légion, Paris-
Méditerranée, C’est lui que mon cœur a choisi, Le grand voyage du pauvre
nègre
et de bien des chansons mentionnées dans cette correspondance.
Adressées à «mon Bickou » ou «Bickouche », Piaf signait le plus souvent
Didou ou Didouche ses lettres dont on découvre la stupéfiante évolu-
tion au fil du temps : l’orthographe, la syntaxe et le style des premières
lettres qui relèvent presque de l’écriture automatique deviennent mieux
structurées, la grammaire, la ponctuation et l’orthographe s’améliorent
considérablement et l’écriture elle-même se modifie et s’harmonise.
Dans cette correspondance où se reflètent la sensibilité extrême de Piaf,
sa spontanéité, son humeur souvent mélancolique, ses jugements
tranchants, sa jalousie pour ses rivales (Germaine Sablon, cf. lettre du
4 décembre 1939), sa foi religieuse et sa proximité avec Jésus - qu’elle
tutoie - et avec sainte Thérèse (elle avait été « guérie » dans son enfance
d’une brusque cécité par des prières à Sainte Thérèse), sont également
mentionnés quelques-uns des épisodes les plus douloureux de sa vie : la
mort de sa fille Marcelle (cf. lettre du 15 sept. 1938) et la disparition de
Marcel Cerdan le 28 octobre 1949 ( cf. lettres de nov. et déc. 1949).
• 12 septembre 1938
(Chenevelles, 4 pp. in-4) :
… sa serais bien si je
pouvais passé à l ’A.B.C., D’Irèsne [Max d ’Yresne, compositeur] a fait une
musique épatante sur
tu rit sans moi
et je croit que la musique de
C’est lui
que mon cœur a choisi
auras plus de classe que la precédente… depuis que je
suis ici je pleure souvant tu sais, je vais allé a l ’église sa fait beaucoup de bien
dallé prié, tu ne trouve pas quil et beau jésus, j’aime le regardé et lui parlé…
la petite sœur Thérèse n’ai qu’une femme, alors peut-être quelle que fois [elle et]
faible aussi et elle me pardonne au lieu de me grondé, tandis que Jésus et sévère
lui, quand à Dieu à force d’avoir de mauvaises fréquantations il doit se laissé
entrainé, eh oui depuis quil a fait le monde, quil fréquente les hommes il doit
finir par féblir, c’est bête tout ce que je raconte [n’est-ce] pas mon chéri, soit sans
crainte, je me soigne bien, je bois de l ’eau, je n’ai plus d’erpais et je mange des
carottes et des navets…
• 12 septembre 1938
(seconde lettre, Chenevelles, 4 pp. in-4) : …
Tu
sais ne te fit pas a ce que Germaine Lix te diras pour
tu rit sans moi,
car je
m’y connait, c’est une chanson qui peut très bien se chanté d’un bout a l ’autre,
la musique seule n’ai peut être pas épatante mais c’est ce qu’il faut pour les
paroles, tu comprends c’est le contraire de
c’est toi le plus fort
qui et inchan-
table, la preuve c’est que Christiane Néré n’a pas pu la chanté…
• 13 septembre 1938
(Chenevelles, 4 pp. in-4) : …
il est bien tant de
pleurer comme je pleure pour les êtres que j’ai rendu malheureux les gens bêtes
sont toujours malheureux, ils s’apperçoives toujours des gaffes qu’ils onts faites
une fois quil et trop tard, alors ils pleurent croyant que sa va arrangé les choses
et cela n’arange rien natturellement, ceux là ce sont des êtres inutile sur la terre,
mais ils ne sonts pas toujours si fautive que sa c’est la fautes a leurs parents,
pourquoi quand les parents sonts bêtes fonts t-ils des enfants…
• 15 septembre 1938
(Chenevelles, 4 pp. in-4) :
…Quelles nouvelles pour
la guerre, dit donc je pensais a une chose, ou jirais sil arrivait quelque chose, pas
une seule personnes chez qui aller, je serais dans de joli drap…j’ai dit à Jésus
qu’il devait empeché cette guerre, il m’a dit quil y avait trop de fou sur la terre
et quil ne pouvaient rien… je suis une saloppe dêtre ici pendants que tes a
Paris et quil y a tant de dangé… si la guerre éclatait je ne pourait seulement
pas te voir avant le départ idiote que je suis, et toute ma vie serait remplie de
remord comme pour ma fille…
• 15 septembre 1938
, à deux heures de l’après-midi après l’église (4 pp.
in-4) :
… tu attend avec impatience ma longue converssation avec Jésus, et
bien tu va lavoir… je lui ai dit, empêche cette guerre, oui je lai tutoyer, je me
suis permit de le tutoyer, et puis jai regardé ses pieds ses mains et sa figures