l'exemplaire qui se trouve dans la bibliothèque de l'Institut ci-devant
de M. de Paulmy, Messidor AN VI, juillet 1798" – demi-basane fauve
fin XVIII° début XIX°.
(plats papier état médiocre, intérieur bon état)
Contient des notes mss. en français. A la garde une note mss. au
crayon indique "ce manuscrit de Morlini provient de la
bibliothèque du célèbre érudit François Noël, inspecteur général de
l'Université. J.A. 1848"
L'ouvrage a été publié à Naples, Pasquet de Sallo, 1520, avec le
privilège du pape - Recueil de textes galants dans le genre d'Apulée
écrits en "... mauvais latin (...), composé bizarre de mots grecs ou
italiens latinisés, d'expressions usitées au moyen âge ou forgées par
l'auteur (…)". Ces pièces sont pleines d'obscénités, le recueil est
même qualifié d'"ordurier" par Michaud. Malgré le privilège
obtenu, l'ouvrage a été défendu, condamné et brûlé. Les
exemplaires en sont rares. Notre manuscrit précède de peu la
première réimpression qui fut faite à Paris, par Caron, en 1799.
Ces nouvelles contiennent des anecdotes curieuses sur les
personnages du temps, complément à l'histoire. La comédie est une
satire de l'expédition des Français dans le royaume de Naples au
cours de laquelle Louis XII perdit le Royaume de Naples au profit
de Ferdinand le Catholique.
Brunet III, 1909, Gay-Lemonnyer III, 279-281.
Est. : 200/250 €
9 - [PHOTOGRAPHIES] PANAMA Album de photographies
in-
folio oblong : 50 pl. tirage photo sur papier albuminé – chagrin brun,
encadrement et ex-dono au plat supérieur, filets dorés sur le dos lisse.
Exemplaire offert par la Compagnie universelle du canal
interocéanique, en hommage à Monsieur La Vieille, consul général
de France à Panama. avec E.A.S. de P. Bunau-Varilla, ingénieur
des Ponts et Chaussées, Ingénieur en chef p.i. des travaux du
Canal de Panama.
(dos et plat supérieur frottés, traces d'humidité au support des
planches qui s'effeuillent et portent quelques piqûres, gardes
abimées, 1
re
planche représentant l'église sainte Anne palie)
Les photographies représentent le chantier de percement du canal
de Panama, les habitations, les bâtiments des ateliers, les travaux à
la main, à la drague et le transport des matériaux enlevés. Elles ont
été réalisées dans les années 1884-1886, François La Vieille ayant
été nommé Consul de France à Panama en août 1885, et y étant
décédé en août 1886.
Les travaux de construction du canal de Panama débutent avec les
Français, sous la direction de Ferdinand de Lesseps en 1882. Les
difficultés rencontrées : tremblement de terre, crues du rio
Chagres, épidémies de fièvre jaune, et l'affairisme conduiront à la
faillite de la Compagnie universelle du canal interocéanique de
Panama en 1889, déclenchant le fameux scandale de Panama.
Philippe Bunau-Varilla (1859-1940), arrive à Panama en 1884. À la
suite de plusieurs démissions, il se retrouve directeur de la
Compagnie en 1885 jusqu'en début 1886. En 1894, il crée la
Compagnie nouvelle du canal de Panama, qui cessera à son tour
ses activités. En 1903, ayant été nommé ministre plénipotentiaire
du Panama, il signe le traité Hay-Bunau-Varilla cèdant les droits
d'exploitation et de construction aux Etats-Unis. Le canal est
inauguré en 1914 et sera rétrocédé au Panama en 1999.
Est. : 1500/2000 €
10 - [MANUSCRITS] PAVIE
Diplôme de docteur en Droit Canon
attribué à Pirrus Antonius Vicecomes en 1676 par l'évêché de Pavie –
In-8 : 6 f. sur parchemin, le 1
er
blanc. Écriture en noir et or, cartouche
coloré au premier feuillet
-
maroquin grenat richement orné sur un
semis de fers dorés, d'un motif central circulaire « à l'éventail » et de
quarts de cercles dans les angles ornés de même, double encadrement
d'un jeu de filet et roulettes. Liens en soie rouge et cachet de l'évêché
de Pavie en cire rouge parfaitement conservé dans sa boite métallique
au bout d'un cordon.
Provenance : Collection Chavaillon.
Est. : 500/600 €
11 – [PROVENCE] LAGARDE ou LA GARDE (André de)
Procureur général au Parlement d'Aix en 1694-1699
AFFAIRE DE LA REGALE
-
Manuscrits du procès criminel
fait de l'ordre du roy par Monr. Le Bret, intendant de Provence à
Mes. PEISSONNEL médecin de Marseille
et autres querelles en
contrevention aux ordonnances et déclarations de sa maiesté pour
raison de l'entrée et débit de plusieurs livres deffendeus dans le
royaume au subiet de la regalle et des religieuses de l'enf[ance].
Contenans le raport fait et jugement rendeu sur cette affaire, les
ordonnances de feu Mr de Pamies pour empécher l'introduction de
la régale dans son diocèse, les lettres par luy écrites à ce subiet et
receues du pape, du roy très chrétien, et de plusieurs cardinaux,
eveques et ministres et les lettres en chiffre et les moyens cachés
dont ceux qui avoint part en cette affaire le servoit dans ces
derniers temps, mis en deux volumes.
En 2 volumes in-folio :
basane ancienne, dos orné à nerfs.
(intérieur en parfait état, manques de cuir à la reliure largement
épidermée). L'ouvrage est ainsi composé :
Partie 1 – Rapport du Procès criminel
fait par Mr Le Bret,
intendant de Provence, par ordre du roi contre Charles
PEISSONNEL, de MARSEILLE, docteur en médecine et autres
querelles au sujet de l'entrée de divers livres défendus contre
l'intention et le service de sa majesté. Instruit pendant 15 ou 16
mois par LE BRET et DELAGARDE lieutenant particulier civil et
criminel sénéchaussée et ville de MARSEILLE, rapporteur. 1er
février 1689 : Jugement par LE BRET avec de PELLEGRIN,
DUPRAT, GUILLOT conseillers, GRAS et CALUET avocats. On
y trouve la liste des accusés, l'historique de l'affaire, un alphabet
pour servir à l'explication des lettres en chiffre, les lettres en
chiffre, le journal de ce qui s'est passé dans l’évêché de Pamiers au
sujet des régalistes contenant la relation de la maladie et de la mort
de feu Mgr l'évêque de Pamiers en 1680 - 157 p.,
Partie 2 : Premier cahier des lettres écrites et reçues par feu
Mgr l'évêque de Pamiers
sur l'affaire de la régale et des
ordonnances par lui rendues à ce sujet. 142 p. /
Deuxième
cahier
des lettres :
185 p.,
Troisième et dernier cahier des lettres
: 149
p. - chaque partie est suivie d'une série de feuillets vierges.
Dans le cadre de l'affaire de la régale ; réveil en 1673 par Louis
XIV de l'application de la loi de 1608 étendant cette règle à tous les
évêchés : le roi, en cas de vacance d'un siège épiscopal, prend le
diocèse sous sa protection et s'approprie les revenus de ses biens.
Lorsqu'un nouvel évêque a prêté serment de fidélité au roi, celui-ci
lui remet son évêché et ses biens (le temporel). Pendant la vacance,
le roi nomme aux bénéfices qui dépendent du siège épiscopal
(régale spirituelle). Les évêchés d'Alet et de Pamiers, refusent de se
soumettre et sont soutenus par le pape Innocent XI. L'évêque de
Pamiers, François de CAULET, dans les années 1677-1678,
secondé par son grand vicaire DORAT, publie des ordonnances,
prononce des excommunication à l'encontre de ceux qui
soutiennent la régale dans son diocèse. Il envoie DORAT au pape
pour soutenir son projet et gagner les cardinaux à sa cause, écrit au
roi et à d'autres prélats en France. Il fait composer et imprimer un
traité contre la régale.
Après la mort de l'évêque de Pamiers en 1680, un conflit éclate
pour l'organisation du diocèse pendant l'intérim. Des
ecclésiastiques cherchent à faire passer à Rome tous les papiers du
prélat. Au cours de ce transfert un certains nombre de lettres
originales et de copies d'originaux sont retenues par l'archevêque
d'Aix et l'abbé Genet. Un commerce de livres interdits sur le sujet
et sur celui des religieuses de l'enfance se met en place. Il est
découvert en 1687. On trouve alors dans la maison de Charles
PEISSONNEL les ouvrages suivants : Causa regalis penibus
explicata – De la puissance de l'église ou réponse au traité
historique du père Mainbourg sur l'établissement et les prérogatives
de l'église de Rome et L'innocence opprimée par la calomnie ou
l'histoire des filles de l'enfance, et les copies de papiers touchant
cette affaire, les originaux de 65 lettres écrites de Rome par
DORAT à l'évêque de PAMIERS.




