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ANONYME. Précis ou abrégé historique, géographique et
politique des Indes Orientales les noms des Princes, Soubas,
Nanans, Rajas ou autres chefs de l’Asie avec lesquels les
Français et les anglais ont de grands intérêts à ménager.
Ce précis commencé an 17.. et augmenté de nouvelles notes en 1780.
Deux cahiers commencés vers 1750, in-folio de 82 ff manuscrits,
auxquels on joint un cahier de copies de lettres commerciales
de Pondichéry 1853-1854.
200 - 300
€
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Delphine de GIRARDIN née GAY (1804-1855).
Dévouement des sœurs de Sainte Camille dans la peste de
Barcelonne par Mademoiselle Delphine Gay agée de 19 ans.
Manuscrit contemporain (autographe ?) d’un poème de jeunesse de
Delphine GAY présenté au concours de poésie et d’éloquence de
l’Académie en 1822 sous le N° 103 où il obtint alors une mention
assez honorable. Cahier de16 ff. in-4 sur papier vergé : 1 p. de titre ;
1 p. blanche ; 7 ff. manuscrits à l’encre brune ; 8 ff. blancs.
Ecriture bien lisible avec quelques ratures et corrections. Ca. 1821
Notre manuscrit dans lequel on trouve plusieurs passages du poème
présenté à l’Académie semble en être une version antérieure
moins élaborée. [...] Deux femmes en priant ont quitté leur hospice
D’un ordre révéré ce sont deux pauvres soeurs, Qui de la charité
pratiquant les douceurs Renoncent à vingt ans au bonheur d’être
aimées. Et du nom le plus doux ne sont jamais nommées [...] [...]
ici le matelot qu’a respecté l’orage expire en regrettant les horreurs
du nofrage, là, sont des malheureux courbés devant l’autel qui
souillent leur encens de leur venin mortel c’en est fait et déjà leur
vie est moissonnée ; mais il tiennent encor l’offrande empoisonnée
et l’encens, de leur mains, tout prét à s’échapper, fume encor pour
le dieu qui vient de les frapper [...] [...] le démon de la mort fuit
dans son antre obscur, Le calme reparait, l’aire redevient pure ; au
bonheur de revivre un peuple s’abandonne pour les soeurs c’est
l’instan de quitter Barcelonne [...]
400 - 500
€
172
SAINT SIMON, Claude Henri de Rouvroy Comte de (1760-1825).
Réunion de trois lettres circulaires imprimées en lithographie
par Godefroy Engelmann (1788-1839). Lettres sur les bourbons
adressées au Roi et aux Industriels : Lettre 1er d’introduction au
Roi ; Lettre deuxième faisant suite à la précédente S.l.n.d., ca. 1815.
Réunion de deux lettres circulaires imprimées en lithographie sur
papier vergé fin filigrané par Godefroy Engelmann N° 27 rue Louis
Legrand, fac-similés de l’époque de lettres de 8 et 4 pages in-4°
signées : « De votre Majesté le très fidèle sujet Henry S Simon » dans
lesquelles Saint Simon s’adresse à Louis XVIII et plaide pour un
rapprochement d’intérêts entre l’ancienne noblesse et les industriels
pour faire face au menées subversives de la noblesse
de Bonaparte.
« En analysant dans ma dernière brochure l’état politique actuel, je
crois avoir démontré que les industriels sont aujourd’hui les seuls
appuis solides de la royauté, et qu’en conséquence le plan politique
invariable de votre dynastie doit avoir pour objet une ligne intime
avec eux [...]si les obstacles à la coalition indispensable de la royauté
et de l’industrie ne venaient point de ces deux pouvoirs eux mêmes
ils ne pourraient provenir que de la résistance de l’ancienne féodalité
ou de celle de la féodalité de Bonaparte qui ont effectivement l’une
et l’autre le plus grand intérêt à empêcher une liaison dont l’effet
immédiat serait d’ôter pour jamais aux deux classes de factieux toute
chance de succès [...] Sire, l’obstacle principal à l’établissement
d’une coalition entre la royauté et les industriels consiste, de la
part de ceux-ci, dans une prévention contre votre dynastie que la
féodalité de Bonaparte est parvenue a faire naitre et enraciner chez
la plupart des industriels, mais à ne point s’y opposer et peut être à
les approuver [....]C’est là ce qui a fait réussir au 20 mars, comme
par enchantement, les projets des Bonapartistes ; c’est là ce qui leur
aurait procuré un second succès e puis longtemps, sans la criante
d’une nouvelle invasion, crainte qui ne saurait être éternelle [...]
Aujourd’hui, le caractère féodal doit s’effacer complétement, et la
royauté doit devenir entièrement communale. En un mot le Roi au
lieu d’être le chef des gentilshommes de son royaume, doit devenir
le chef des industriels [...]votre majesté n’a donc rien à redouter
relativement à la restauration du dogme de la souveraineté du peuple
de la part des industriels [...]d’ailleurs le seul mal réel qui pourrait
résulter de la restauration de ce dogme, si elle était possible serait des
tentatives pour faire participer au pouvoir la masse du peuple. Or,
sous ce rapport, il ne saurait y avoir le moindre motif de crainte. Les
chefs industriels sont de tous ceux qui redoutent le plus le désordre,
comme étant ceux aux quels il cause le plus de dommage, et en
second lieu, ils ont tous les moyens imaginables pour l’empêcher,
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