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SAINT-PIERRE (Charles-Irénée Castel de). Annales politiques. Nouvelle édition corrigée & augmentée.

Genève & se vend à Lyon, Pierre

Duplain, 1767.

2 volumes in-12, veau marbré, dos orné, pièces de titre rouge et de tomaison fauve, tranches rouges (

Reliure de l’époque

).

300/400 €

INED, n°981. — Stourm, p. 60.

Nouvelle édition, après l’originale parue dix ans plus tôt.

Fente sans manque sur le bord du feuillet C3 au tome I, auréole à 5 feuillets du tome II. Minime accroc à une coiffe.

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SAINT-PIERRE (Charles-Irénée Castel de). Mémoire pour diminuer le nombre de procès.

Paris, Cavelier fils, 1725

. In-12, veau marbré, dos

orné, pièce de titre, tranches rouges (

Reliure de l’époque

).

200/300 €

INED, n°984 ou 985.

Édition originale.

En prenant exemple sur le code de Théodose et la compagnie de jurisconsultes créée par l’empereur Justinien, l’auteur propose l’établissement

d’une compagnie perpétuelle destinée au perfectionnement du droit français afin de limiter les procédures qui ruinent les familles et affaiblissent

l’État.

Mors et coiffes restaurés.

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SAINT-SIMONISME. — LIVRES SAINT-SIMONIENS. I) Dogme. - II) Prophétie. - III) Retraite et procès. - IV) Dispersion. S.l.n.d. Ensemble 33

fascicules et articles en 4 volumes in-8, demi-maroquin brun, dos orné de filets et fleurons à froid, titre doré (

Reliure de l’époque

).

2 000/3 000 €

PRÉCIEUX RECUEIL DE 33 TEXTES SAINT-SIMONIENS, CONSTITUÉ, SELON TOUTE VRAISEMBLANCE, PAR AGLAÉ SAINT-HILAIRE, DITE

MADAME MATHIEU, SAINT-SIMONIENNE EMBLÉMATIQUE ET FIGURE DU FÉMINISME SOUS LA MONARCHIE DE JUILLET.

Le nom de cette saint-simonienne est inscrit à la plume sur sept de ces pièces (envois ?).

UNE PROVENANCE EXCEPTIONNELLE.

Née en 1793, orpheline de mère, Aglaé Saint-Hilaire fut élevée dès son plus jeune âge par la propre mère de Prosper Enfantin. En mai 1830,

elle prit une part active aux réunions des femmes saint-simoniennes et, avec le titre de « chef de maison », assuma une partie de l’intendance de

la communauté installée rue Monsigny. Intimement liée alors, semble-t-il, avec le « Père », elle fut en tout cas sa confidente, voire son égérie, et

l’un de ses soutiens les plus actifs dans les débats sur la morale qui déchirèrent le mouvement saint-simonien. Lors du procès de 1832, elle se

présenta comme l’une des deux « conseils » d’Enfantin, et fut nommée Membre du Collège, comme Claire Bazard et Cécile Fournel. Enfin, elle

reçut la responsabilité de veiller sur la maison de Ménilmontant pendant l’incarcération, puis le séjour en Égypte du chef du saint-simonisme (cf.

Maitron).

Aglaé Saint-Hilaire est l’auteur d’une

Note

dans le

Procès en la cour d’assises

..., pp. 309-317 (voir le tome III) :

Le Père Enfantin a témoigné le

désir d’avoir pour ses conseils deux femmes, et cette demande tout-à-fait hors des usages reçus au barreau comme ailleurs, puisque la femme

ne se présente partout comme mineure, a été rejetée. Je suis une de ces femmes ; j’ai obtenu, ainsi que ma compagne, de rester près du Père

Enfantin pendant les débats.

[...]

s’il m’avait été permis de parler, j’aurais pu plaider la cause des femmes avec avantage, et faire sentir la

nécessité de s’occuper de leur affranchissement.

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