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GUEVARA (Antoine de) &MARC AURÈLE.
Vita, gesti, costumi, discorsi, lettere
di Marco Aurelio imperatore,
sapientissimo filosofo, & oratore eloquentissimo : con
la gionta di molte cose, che nello spagnuolo non erano, e delle cose spagnuole, che
mancavano nella tradottione italiana.
Venise, Alde, 1546.
Relié avec :
- LUCIEN.
La Vita de cortegiani
di Luciano filosofo, dove si mostrano le infinite
miserie che essi continuamente nelle corti sopportano. Interprete Giulio Roselli
fiorentino.
Venise, Venturino Rossinelli, 1542.
- ARIOSTE.
Herbolato,
nel quale figura mastro Antonio Faentino, che parla della
nobiltà dell’ huomo, e dell’ arte della medicina cosa non meno utile, che dilettevole,
con alquante stanze del medesimo, novamente stampate.
Venise, Giovanni Antonio &
Pietro fratelli de Nicolini da Sabio, 1545.
3 ouvrages en 1 volume petit in-8 [149 x 97 mm] de 148 et (4) ff. ; 12 ff. le dernier
blanc ; (16) ff. : veau fauve, dos à nerfs orné de filets à froid et de fleurons dorés, double
encadrement de filets à froid sur les plats avec fleurons dorés dans les angles et motif
central doré, tranches jaunes
(reliure de l’époque).
Précieux recueil de trois impressions vénitiennes des années 1540 ayant
appartenu à Jacques-Auguste de Thou.
Le premier volume est une belle impression aldine en caractères italiques : traduction
de
L’Horloge des princes
de Guevara, traité destiné à Charles Quint dont le succès
européen est attesté par les nombreuses éditions et traductions. À partir du feuillet 95,
suivent les lettres de l’empereur Marc Aurèle.
Le deuxième ouvrage offre l’édition originale de la traduction de Lucien donnée par
G. Roselli.
Le troisième est l’édition originale de l’
Erbolato :
elle est ornée, sur le titre, du portrait
gravé de l’auteur
.
Seul ouvrage en prose de l’Arioste, dans lequel un charlatan vante
une drogue miraculeuse. L’auteur y est appelé pour la première fois “le divin”.
Les douze stances de l’Arioste qui suivent sont enrichies de la traduction française
manuscrite de l’une d’entre elles :
Come la notte ogni fiammella è viva…
Cette
traduction joliment calligraphiée est signée Laurencin.
Com la nuyct toutte flamme petitte
Luyt vivement & puis au jour s’estainct
Quant mon soleil aussi me désheritte
De sa clairte, craincte faulse m’estrainct
Mais aussi tost qu’a lorizon retorne
Espoir me vient & la paour se destorne
Las viens a moy Reviens chere lumiere
Et tout ce feu craintif mestz en arriere
Bel exemplaire en veau décoré de l’époque, dans le goût des reliures
exécutées à Paris pour Marcus Fugger.
Il a appartenu au
président de Thou
(1553-1617), avec son ex-libris manuscrit sur chacun
des trois titres. On le retrouve au catalogue d’
Antoine-Augustin Renouard
(
Catalogue de
la bibliothèque d’un amateur,
IV, 1819, p. 106).
4 000 / 6 000
€