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277.
André AMPèRE
(1775-1836) physicien et mathématicien, inventeur de l’électromagnétisme. M
anuscrit
autographe,
Rapport sur un mémoire intitulé : Recherches et expériences sur le mouvement et la distribution des
fluides dans les corps solides, et sur l’électricité et le magnétisme, par M
r
Emy colonel du corps royal du
génie
, [1823] ; 4 pages in-fol. avec ratures et corrections.
1.500/2.000
R
apport
scientifique
sur un travail inédit d’Armand E
my
(1771-1851) dont furent chargés Ampère et Biot dans la séance du
26 août 1822 de l’Académie des sciences. Une note en tête du manuscrit constate que ce projet de rapport fut « retiré le 5 mai 1823,
d’accord avec M
r
Biot & Ampère » ; les
Procès-verbaux
académiques ne conservent pas trace de sa lecture. Ampère, qui a raturé
plusieurs lignes de sa critique, se montre sévère. La première partie du mémoire « rapporte un grand nombre d’expériences sur la
distribution de la chaleur dans les corps solides ; dans l’autre il se livre à des conjectures purement hypothétiques sur le magnétisme
et l’électricité […], et l’hypothèse fondamentale ne paraît appuyée ni sur les faits connus ni même sur les propriétés d’après
lesquelles l’auteur essaye de donner quelque vraisemblance à cette hypothèse »… Les expériences de M. Emy « sur l’éclatement
des corps de différentes figures lorsqu’on en change subitement la température ne peuvent qu’intéresser les physiciens » ; elles
font suite aux précieuses observations de M. F
leuriau
de
B
ellevue
sur les aérolithes, publiées en 1820. Ampère cite d’autres
expériences d’Emy, qui présentent de l’intérêt « par la comparaison qu’on peut en faire avec les résultats rigoureux du calcul qu’on
peut déduire de la théorie mathématique de la chaleur. Sans proposer à l’Académie de donner son approbation à ce mémoire, nous
pensons qu’elle doit encourager l’auteur à continuer ses recherches en se bornant à recueillir les faits relatifs à l’échauffement
graduel des corps, et à la manière dont ils se brisent par des changemens brusques dans leur température ».
Reproduction page 73
278.
Marc-Pierre de Voyer, comte d’Argenson
(1696-1764) homme d’État, ministre de la Guerre. L.S., Versailles
26 mai 1747, au maréchal de S
axe
; 2 pages in-fol. (petit manque sur un bord, avec perte de qqs fins de lignes).
100/150
P
rojet du
siège d
’A
nvers
. Il a rendu compte au Roi des lettres du maréchal : « quelqu’aparence qu’il y ait au siege d’Anvers par
touttes les dispositions que font les ennemis personne ne le veut croire icy, et effectivement ce projet paroist si peu raisonable de
leur part que les mesmes motifs qui vous le font desirer devroient les en eloigner. Sa Majesté attend donc pour scavoir ce qu’Elle
en doit penser que vous prononciez d’après le coup d’œil que vous aurez donné sur les lieux dans le voyage que vous avez esté
faire à Anvers […]. Sa Ma
n’a rien changé au surplus a ce qu’elle a réglé pour son départ »…
279.
assignat
. Assignat de 500 livres, signature manuscrite, [1790] ; 13,5 x 19,5 cm (un peu sali).
300/400
Assignat de 500 livres [Lafaurie 135], de la création du 29 septembre 1790, à l’effigie de
Louis XVI, roi des François
et à la
devise
La Loi et le Roi 
; il porte la signature manuscrite H
aurat
et le numéro manuscrit 3572.
280.
assignats
. 4 planches gravées, vers 1792-1793 ; in-fol.
200/300
Planches de 20 billets à 15 sols (23 mai 1793, Lafaurie 166), 25 sols (4 janvier 1792, Lafaurie 150), et 50 sols (23 mai 1793,
Lafaurie 167), et planche de 10 billets de 5 livres (10 brumaire II, Lafaurie 171, avec 10 signatures différentes).
281.
ASSIGNATS
. 3 « Mandat territorial de cinq francs », sur un fragment de planche gravée, [1798] ; in-8.
300/400
3 mandats de 5 francs (Lafaurie 208) sur un fragment d’une planche (de 10), portant chacun un cachet fiscal noir de 15 centimes.
282.
Jean-François d’aubuisson de voisins
(1762-1841) géologue. M
anuscrit
autographe signé comme
« Ingénieur en chef au Corps impérial des Mines »,
Rapport sur la chute des aérolithes tombés aux environs de
Grenade (Dép
t
Haute Garonne) le 10 avril 1812
, Toulouse 4 mai 1812
; 6 pages et demie in-fol. avec ratures et
corrections.
700/800
R
apport
sur
la météorite de
T
oulouse
, publié, avec de minimes modifications, dans le
Journal des Mines
(31
e
vol., 1
er
semestre
1812, pp. 419-429). Il expose les conditions météorologiques au moment des faits, et décrit les détonations, comparables au bruit
de mitraille frappant la terre. Il rapporte les réactions des témoins, donne le poids des aérolithes retrouvés, et s’interroge sur leur
nombre réel. Il les décrit minutieusement : forme, surface, couleur, éclat, dureté, résistance, etc., et, en guise de conclusion, livre
trois observations : « 1° L’espace occupé par les aérolithes de Grenade est trop peu étendu pour qu’on puisse supposer que le
point où ils sont séparés les uns des autres soit très élevé au dessus de la surface de notre globe. – Ils paraissent être des fragmens
d’une seule masse […] et la force des détonations semble indiquer que le phénomène s’est passé dans un milieu assés dense et par
conséquent à une petite hauteur. 2° Après leur séparation, les fragmens ont éprouvé une chaleur capable de fondre la superficie
car chacun d’eux, en arrivant sur la surface de la terre étoit entièrement entouré d’un enduit évidemment produit par la fusion. 3°
La lueur qu’on a vue dans l’atmosphère paroît être un effet de déflagration éprouvée par les aérolithes car elle a paru tout à coup,
comme un éclair, et a été suivie ou plutôt accompagnée de détonations »…
Reproduction page 73