Background Image
Previous Page  13 / 142 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 13 / 142 Next Page
Page Background

12

«M

ÉMOIRES DE

M

R

DE

S

AINCTOT

INTRODUCTEUR DES

AMBASSADEURS

»

1. SAINCTOT

(Nicolas). Manuscrit intitulé «

Mémoires de M

r

de Sainctot introducteur des ambassadeurs

»,

XVIII

e

siècle. 4 volumes petit in-folio, environ 3600 pp., quelques notes et marque-page manuscrits

anciens conservés, veau brun marbré glacé, dos à nerfs cloisonnés avec pièces de titre et de tomaison

grenat et brunes, armoiries dorées sur les plats, coupes letées, tranches rouges, reliures légèrement

frottées avec quelques trous de vers, coiffes un peu frottées, coins un peu usagés, mouillures aux

premiers et derniers feuillets du volume II (

reliure de l’époque

).

6 000 / 8 000

«

L

E FRUIT D

UNE EXPÉRIENCE DE CINQUANTE

-

SEPT ANNÉES

». Dans l’épître au roi qu’il place en exergue des présents mémoires,

Nicolas Sainctot précise : «Cet ouvrage est le fruit d’une expérience de cinquante-sept années que j’ay eu l’honneur

de passer au service de Votre Majesté, j’ay pris soin d’y recueillir tout ce qui regarde le cérémonial de France à l’égard

des ambassadeurs et des autres ministres étrangers

». Fils et neveu de maîtres des cérémonies, Nicolas Sainctot

de Vemars (vers 1632-1713) fut lui-même maître des cérémonies pendant plus de 30 ans, de 1655 à 1691,

avant de remplir les fonctions d’introducteur des ambassadeur de 1691 à 1708 (pour les seconds semestres).

Il mourut en 1713.

«E

SCLAVE DE

LA

FAVEUR AUX DÉPENS DE VÉRITÉ

ET DE

JUSTICE

»,

ÉCRIT DE

LUI

S

AINT

-S

IMON

: « Il avoit été longtemps

maître des cérémonies. On a pu voir quelle avoit été sa probité dans cette charge, et la friponnerie avérée

de ses registres qu’il fut forcé d’avouer et de réparer. C’étoit un homme tout doucereux, et avec cela tout

avantageux, tout esclave de la faveur aux dépens de vérité et de justice, et qui se croyoit en droit de favoriser

qui il lui plaisoit en passe-droits. Il eut tant de discussions avec Blainville du temps qu’il étoit grand

maître des cérémonies, auquel il tâchoit toujours de s’égaler, qu’il fut contraint de vendre sa charge de

maître des cérémonies. Il acheta en même temps une des deux d’introducteur des ambassadeurs, où il t

maintes sottises. » (1713)

C

ONÇUS COMME UN VÉRITABLE

TRAITÉ

, ces mémoires reposent sur les souvenirs réunis de l’auteur, de son père et

de son oncle, accompagnés de rappels historiques remontant parfois jusqu’au XIV

e

siècle. Sainctot alterne les

relations anecdotiques et les discours normatifs ou remarques concernant les entrées, les audiences publiques

et secrètes, les visites, les cérémonies, les marches, les repas, les questions de préséances, les carrosses, etc.

n° 1