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.
Charles de Secondat, baron de La Brède et de MONTESQUIEU
. L.A.S. (minute), Paris 22 mai 1736,
[au comte François de B
ULKELEY
] ; 2 pages in-4. [CM 441]
. ⁄ .
A
MUSANTE LETTRE SUR LES NOUVELLES DU TEMPS
.
« Comment pouvés vous me souhaiter vous qui allez avoir tout ce quil y a de plus exquis à la cour et de plus
rafiné dans le cabinet, pour moy je ny entends point de finesse et je vay ce soir souper tranquilement avec le compte
[le comte de M
ATIGNON
?] dans une tres bonne maison, cependant je seray charmé davoir le plaisir de vous voir car
aussi ne vous faut il pas toujours des gens si merveilleux. Madame de C
ARIGNAN
a rendu une pierre. Mr de
S
T
S
IMON
soutient que cest un lingot [le prince et la princesse de Carignan s’étaient fort enrichis dans le système
de Law]. Vous scavés que la pension de Mr du Maine [le duc du M
AINE
est mort le 14 mai] a été conservée scavoir
65 mille livres à Madame du Maine et 35 mille à Mademoiselle. Qui auroit dit que Mr du Maine seroit mort de la
v. Il est mort come les gens qui se sont bien divertis et s’est ennuyé toute sa vie. Il me paroit que vous prenés du gout
pour les amusemens champestres. Je croy que vous ne devés ce gout qu’à un autre plus fort et qui doit piquer
davantage »…
O
N JOINT
une L.A. du comte de B
ULKELEY
au Président de Montesquieu à Paris, [Orléans 27 mai [1736] (2 pages
in-4, adresse avec cachet cire rouge aux armes brisé), spirituelle réponse à la lettre de Montesquieu [CM 442]. « On
vous prefere icy, mon cher president à toute la cour, et la ville ; mais je suis accoutumé aux passions malheureuses,
et je vois qu’il faut remplir ma destinée »… Il évoque les mœurs du duc du Maine, le « diamant » de la princesse de
Carignan… « Est il vray que l’on va livrer la compagnie des Indes aux fermiers generaux ; il me semble que cela ne
seroit pas du goust des actionaires »…
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