Page 33 - cat-vent_drouot18-12-2012

Version HTML de base


.
Maurice de SAXE
(1696-1750) maréchal. L.A.S., [1737 ?, à M
ONTESQUIEU
] ; 3 pages et demie in-4.
[CM 478]
. ⁄ .
T
RÈS BELLE LETTRE SUR LES
C
ONSIDÉRATIONS SUR LES CAUSES DE LA GRANDEUR DES
R
OMAINS ET DE LEUR
DÉCADENCE
, dans l’orthographe toute personnelle du maréchal.
« J’ay leu et releu la Grandeur des rommeins et leur decadance avec une admiration que je ne saures exprimer. Sait
l’amme du Législateur qui a dictes sait ouvrage, et la lecture de toutes les biblioteques ensanble lesse un voille sur
les ieux que sait ouvrage tire absolument. Mon amour propre sait trouves trop flates d’avoir pences quelque fois
comme vous sur les deffau des gouvernemens pour que dans mon entousiasme je me reffusse la satisfaction de vous
envoier un barbouliage que j’ay fait, pour mamusser comme l’on fait, les chatos en Espagne. Il vous amusseras pe-
taitre pendant quelques momans. J’an ay fait un autre sur la guere qui n’ait pas tout afait si deresonable mais qui
n’ait pas ecrit a etre montres tant acosse du stille que parsse qu’il détruit tout notre sistaimme sur la guere, se qui ait
un sacrilege. J’y parle de la fasson de marcher et j’osse dire que les romeins feset leur evolution en cadance, parsse
que sansela il ait einpossible de combatre dans un ordre seres et sur une grande proffondeur, parsse que lorsque les
hommes marche il leur faut à chaqun 36 pousse de distance se que l’on nomme rang ouver, et que pour aitre dans
un ordre seres il n’oqupe que 18 pousse, acoy l’on ne peut remedies que par le tact ou la cadance. J’ay dalieur dau-
tre soupsons que les romeins fesset tous leurs travaux au tact ou à la cadance. Osserege vous suplier de me donner
quelque lumiere la dessu. Vous dites quelque chosse du pas militere des romeins au segont chapitre, et comme l’on
feret de vos periode des volumes josse vous prier de songer un peu à saite matière pour que je puisse meinstruire à
la premiere ocassion que j’ores l’honeur de vous entretenir. J’ay pries Madame de Bonneval de me proqurer saite
satisfaction »… Il lui dit pour finir son attachement et sa vénération…
.
Claudine Guérin de TENCIN
(1682-1749) femme de lettres, animatrice d’un salon littéraire influent.
4 L.A., [Paris s.d.], à M
ONTESQUIEU
à Paris ; 1 page in-4, et 3 pages in-8 avec adresses (dont une avec cachet
cire rouge aux armes brisé). [CM 629, 426, 459 et 628]
 ⁄ .
C
HARMANTS BILLETS AMICAUX
.
« Que voulés vous que je vous dise je vois l’esprit et presque la raison au servisse de la folie si vous voulés le mener
demain ché moy vous en ete le mestre. C’est une occasion de vous voir et vous savés quelles me sont pressieuse.
Bonjour mon tres cher ami, que j’ayme tous les jours d’avantage ».
Dimanche [été 1735]
. « Je vous envoyray demain les lettres que vous voulés. Mon frere doit aussi aler à Chantilly
et voudroit bien vous y trouver. Sil vous est possible mon cher ami passé ché moy ce soir nous coserons sur ce quil
convient pour le voyage de Chantilli. Le commandeur [de S
OLAR
] en sera plus amoureux et pour areter sa jalousie
on doublera sa subsistance »…
Lundy [1736 ?]
. « Comme vous avés bien des affaire à la veille d’un départ et quil faut pourtent diner je vous
conseille de venir diner demain mardy ché mon frere. Vous y trouverés la même compagnie que ché moy. Bonjour
mon petit Romain »…
« Si vous connoissiés l’amittié et toutes ses délicatesse mon cher ami vous ne m’auteriés pas le plaisir de vous
demender du vin cet une petite marque de confience […] ne voulés vous plus rien de la fameuse Bibliotesque elle
est à votre servisse aussi bien que celle à qui elle apartient ».