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.
Thomas-Arthur de LALLY-TOLENDAL
. Copies anciennes de 2 mémoires et 6 lettres, Saint-Pétersbourg
1738, au cardinal de F
LEURY
; 68 pages in-fol., dont 3 cahiers liés d’un ruban bleu.
 ⁄ 
Mémoires et lettres adressés au ministre par Lally, chargé d’une mission secrète en Russie pour susciter des
partisans en faveur du « Vieux Prétendant », Jacques S
TUART
, dit Jacques III. Le tout est conservé sous une chemise
titrée par le fils de Lally : « 1738. Mémoires envoyés de Russie au Cardinal de Fleury par le général Lally alors
Capitaine de grenadiers dans le Régiment de son cousin Lord Dillon, dont son père Sir Gerard Lally était Colonel
Commandant Brigadier des armées du Roi &c ».
[Paris ?]
. Ayant reçu un brevet de lieutenant pour le frère du maréchal L
ACY
, il a représenté à A
MELOT
qu’il croyait
pouvoir rendre quelques services à l’État si S.E. jugeait à propos qu’il fît le voyage de Russie. Il expose les facilités
dont il jouirait, et se recommande de MM. de Bellisle et de Chavigny…
Saint-Pétersbourg 5/16 mars 1738
. Arrivé
avec une lettre du feld-maréchal Lacy pour le comte d’Osterman, ce dernier l’a fait admettre à baiser la main de
S.M.I. [A
NNE
I
ère
], et l’a présenté au duc de C
OURLANDE
[Ernst Johann von B
IRON
] à qui il fait sa cour… – Il
demande des instructions, rappelle qu’il a entrepris ce voyage « uniquement par zèle pour le service du Roi », et à
ses frais, et soumet un projet de lettre au duc de Courlande… – Ce n’est pas O
STERMANN
qui l’a recommandé à la
cour de Russie, mais l’amiral G
ORDON
, qui en avait ordre du chevalier de Saint-George [Jacques III]. Aperçus de
ses conversations avec le duc de Courlande, à qui il a fait savoir « comme par hazard », que le cardinal ne serait pas
fâché de connaître ses sentiments pour lui…
Paris 26 septembre 1738
. Rapport sur la situation précaire du favori de
la Czarine, si celle-ci meurt : le duc de Courlande a « desobligé la Russie », a diverti des sommes considérables, « et
Dieu sait le parti que cette nation lui feroit »…Courlande cherche l’appui d’une puissance européenne, mais ne peut
rien entreprendre tant que la guerre durera, et il sait que la France seule peut la terminer… – Réflexions sur
l’interêt de « liaisons » avec la Russie : le commerce, et le détachement de la cour de Saint-Pétersbourg de celle de
Vienne…
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