Page 75 - cat-vent_drouot18-12-2012

Version HTML de base


.
Thomas-Arthur de LALLY-TOLENDAL
. 3
MANUSCRITS
autographes pour le
Résumé de la capitulation
de Pondichéry
, [vers 1766] ; 25 pages in-fol. ou in-4.
. ⁄ .
V
ERSIONS SUCCESSIVES DU
R
ÉSUMÉ DE LA CAPITULATION DE
P
ONDICHÉRY
, qui figurera en annexe du
Tableau
historique de l’expédition de l’Inde pour le comte de Lally, contre M. le Procureur Général
de 1766 (p. 73-101).
*
Resumé de ma capitulation pour Pondichery
(5 p. in-4). « J’avois epuisé toutes les ressources imaginables pour
conserver Pond. bloqué pendant neuf mois par 14 vaissaux de ligne et 14 a 15 mil hommes de troupes de terre et
cela dans l’attente d’une escadre qui n’est point arrivée. Il y avoit 9 mois que les troupes n’etoyent point payéez et
il ne restoit dans les magazins le 24 X
bre
1760 que de quoy nourrir le soldat pendant 7 jours à raison de 8 onces de
ris par soldat exclusivement […]. J’etois alité depuis le 5 du mois et comdamné à subir une operation au foye. Dans
cette extremité, j’ay pris le party d’ecrire au S
r
de L
ANDIVISIAU
qu’il etoit tems de s’occuper de dresser des articles
de capitulation »… Ces conditions furent formulées par le conseil de guerre, et « si j’avois tardé 6 heures de plus à
remettre la place à l’ennemy elle eut eté reduite à s’aller offrir elle-même à sa discretion »…
*
Resumé de la capitulation de Pondichery
(8 p. grand in-fol.). Version proche du texte imprimé (
Tableau
historique
, pp. 73-101) ; y manquent essentiellement quelques développements et la fin. « Une capitulation ne peut
etre reprehensible dans un assiegé en aucun cas hors celuy ou il remettroit sa place etant encore en etat de la
deffendre et par consequent en etat d’obliger l’ennemy de luy accorder les conditions qu’il demande si le bien du
service exige qu’il la luy remette. Ors il est constaté qu’il ny avoit pas un grain de ris ny aucune autre espece de
nourriture dans Pondichery quand le c
te
de Lally la rendu. Il est constaté qu’il ny avoit pas 50 hommes dans toute
la garnison en etat de se trainer sur les remparts »… Etc. Lally expose dans le détail tous les faits, la situation
critique de Pondichéry, dont la capitulation a été décidée par un conseil de guerre, et non par lui seul. Il met en
évidence la responsabilité du comte d’Aché, qui a abandonné Pondichéry à son sort… « Seroit il possible qu’on admît
à la decharge du c
te
d’A
CHÉ
, les vents, les vagues et autres incidents de mer qu’il a eprouvé dans les trois combats
qu’il a perdu, et que l’on imputa au c
te
de Lally de 10 combats qu’il a donné d’en avoir perdu un seul avec 1250
hommes contre 2600, et de n’avoir pû avec quinze cents hommes chasser des environs de Pond. un ennemy qui en
avoit 15 mil et 14 vaisseaux dans sa rade. Le paralelle seroit odieux à imaginer il choque la raison, il blesse la
justice, il repugne à l’humanité »… Lally est prêt à répondre de sa conduite militaire, mais « l’examen de la conduite
militaire d’un general de terre exige une discussion que les gens seuls du metier peuvent apprecier ».
*
Resumé de la capitulation de Pondichery
(8 pages in-fol.). Mise au net autographe du manuscrit précédent, y
compris les corrections, avec quelques nouvelles réflexions, notamment une conclusion qui se distingue de celle
finalement imprimée par sa chute plus agressive : « Le c
te
de Lally fini par une observation qu’il ne peut trop
repeter, il a eté arreté sur le cris de concussion elevé contre luy dans le public par une cabale de gens qu’il avoit
accusé de concussion, ces memes gens n’ont seulement pas osé deposer contre luy sur ce chef, 15 mois apres son
arrestation, ils ont imaginé d’annoncer qu’il le soupçonnoyent d’intelligence avec l’ennemy, les preuves leur
manquant encore, ils se retranchent aujourduy a blamer sa conduite militaire, ils vont etre confondus, heureusement
pour le c
te
de Lally il n’y a point d’inquisition en France ».
O
N JOINT
un brouillon par un secrétaire (4 pages in-4), augmenté d’une longue addition autographe qui,
modifiée, servira d’introduction à la version finale du texte de Lally : « Une capitulation de place n’est autre chose
qu’un ecrit de l’assiegé à l’assiegeant, contenant les conditions auxquelles l’assiegé propose de se rendre et les reponses
de l’assiegeant »…
.
[
Thomas-Arthur de LALLY-TOLENDAL
]. 8 lettres ou pièces, 1759-1767 et s.d., réunies par
Trophime-Gérard de Lally-Tolendal sous une chemise titrée « Notes sur mon père ».
 ⁄ 
* Joseph-Auguste, marquis de M
ONTMORENCY
: duplicata signé d’une lettre au général Lally, Paris 20 mars 1759,
donnant des nouvelles et échos de Versailles (une note de Trophime-Gérard indique que la lettre originale figura au
procès). Le marquis raconte ses efforts pour contrer l’effet produit par des lettres anonymes et des mensonges au sujet
de la conduite du général Lally en Inde, et les éloges déplacés du comte d’A
CHÉ
. Mme de P
OMPADOUR
ne semble
pas avoir pris part à la campagne de dénigrement dirigée contre Lally : « si nous avions le bonheur d’apprendre la
prise de Madras l’on pourroit tout espérer, j’ai dit à qui la voullu entendre qu’elle etoit impossible sans l’escadre, que
ce seroit un miracle si seulement vous pouviés la tentter, et j’ai fait convenir que si elle arrivoit il n’y avoit point de
recompence trop fortte »... Il est aussi question des fortunes fluctuantes du général de Castries, du duc de Choiseul,
du cardinal de Bernis, du prince de Soubise, du duc de Richelieu, etc. Les affaires de Dupleix n’avancent pas…
* François-Emmanuel Guignard de S
AINT
-P
RIEST
: extrait d’une lettre au Contrôleur général [Bertin], du 30 août