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Une princesse de Lorraine,
archiduchesse d’Autriche
D’après Joseph Ducreux (
1735
-
1802
). Portrait
d’une princesse de Lorraine, archiduchesse
d’Autriche. XVIII
e-
XIX
e
s.
Pastel sur papier (
70
x
52
,
5
cm), maroufflé sur carton. Sans
cadre.
En
1769
, Joseph Ducreux avait été envoyé à la Cour de
Vienne pour portraiturer les enfants de l’Empereur François
& de l’Impératrice Marie-Thérèse, et rapporter en France les
pastels réalisés. Conservés depuis à Versailles, ils sont dans
un format identique au nôtre.
Dans son ensemble, notre portrait offre la plus grande
ressemblance, sans toutefois être absolûment identique,
avec celui figurant Marie-Christine de Lorraine. Mais ce qui
diffère le plus, c’est le visage du modèle : loin de rappeler la
figure un peu longue de Marie-Christine, la douceur de ses
traits le rapproche fortement de celui de Marie-Antoinette.
Chose confirmée par le fait que ce pastel, conservé jusqu’à nos
jours dans une famille de Lorraine, était traditionnellement
présenté comme étant le portrait de la future reine de France.
On sait que, parmi les filles du couple impérial, ce sera
Marie-Antoinette qui sera choisie pour épouser le Dauphin,
tandis que que sa sœur aînée, Marie-Christine, épousera le
duc de Saxe Teschen.
La dernière journée du roi Louis XVI
Trois récits manuscrits de la funeste journée du
21
janvier
1793
et de la décapitation du Roi Louis XVI. Dernière
décennie du XVIII
e
siècle.
Trois bi-feuillets in-
4
°. Filigrane : • sur deux feuillets : C & I HONIG
• sur le troisième : Jar Kool
Une partie d’un de ces textes a été repris dans la Gazette de France,
mais ils sont néanmoins inédits dans leur ensemble. Ils apportent,
sur les derniers instants de notre Roi, un témoignage brut de toute
réécriture historiographique. Par exemple, l’apostrophe « Descendant
de saint Louis, montez au ciel » semble jaillie de la gorge de l’abbé
de Firmont, alors que la formule communément reçue depuis (« Fils
de saint Louis ... ») a un caractère plus littéraire qui sent le polissage
postérieur. À moins que le confesseur du Roi n’ait bien prononcé le
mot « fils » et que le témoin, rédacteur du texte, n’ayant retenu que le
sens généalogique de ce mot, ait rapporté celui de « descendant ». Dans
les deux cas, cela mène à la conclusion que ces textes ont été rédigés le
jour-même, par un témoin direct.
récits inédits,
de toute première main,
probablement rédigés par un ou plusieurs
témoin(s) des événements
Joint : copie du testament de Louis XVI,
25
e
décembre
1792
.
Deux bi-feuillets in-
4
°.
Copie à plusieurs mains, le second feuillet étant entièrement de la
même main que les trois récits ci-dessus. Elle nous donne, du testament
du Roi, une version légèrement différente de celle publiée sous la
Restauration. En revanche, elle est parfaitement conforme à celle
publiée par Peltier dès
1793
, ce qui garantit son authenticité et son
ancienneté.
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