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30.
Georges BRAQUE
(1882-1963). D
édicace
autographe signée avec
dessin
sur : André VERDET,
Le Pays total, poèmes, 1950-1957
, frontispice
de Georges Braque (Éditions Parler, Collection « Mondes futurs », Nice 1962) ; grand in-8 broché sous chemise-étui d’éditeur.
1.000/1.200
É
dition
originale
tirée à 575 exemplaires,
un
des
75
exemplaires
grand
-
luxe
numérotés (n° 49) sur Roto Calco, contenant une
estampe
numérotée
et
signée
de
G
eorges
B
raque
.
Sur la page de dédicace du recueil à Georges Braque, celui-ci a inscrit une dédicace à l’encre noire : « Pour Louis Jeriaux / en
hommage / 1962 / G. Braque », avec
dessin
à l’encre et aquarelle bleue de vagues et d’une fleur.
Reproduction page 19
31.
Étienne CABET
(1788-1856) écrivain et utopiste communiste. L.A.S., Paris 9 avril 1833, à M. B
eslay
fils ; 1 page petit in-4.
150/200
Rare lettre de recommandation à son collègue en faveur de M. C
ourcelle
, qui souhaite obtenir un emploi dans son administration :
« Je le crois assez laborieux, assez honnête et assez patriote pour mériter votre confiance et votre intérêt. J’apprendrais avec plaisir
que vous pussiez accueillir sa demande »…
32.
Charles CAMOIN
(1879-1965) peintre. 8 L.A.S., 1949-1953 et s.d., à Raymond N
acenta
 ; 12 pages formats divers, trous de classeur.
1.000/1.200
I
ntéressante
correspondance
au
directeur
de
la
G
alerie
C
harpentier
, dans laquelle il parle de son travail, de son maître Paul C
ézanne
, du
milieu de l’art, de la préparation de ses expositions…
28 avril 1949
. Il veut tenter de conjurer le marasme actuel « en violant la bourse des amateurs ou le cul des amatrices ». Il souhaite
faire l’exposition de
L’Enfance
, « attendu que vu mon âge, sur le point d’y retourner, je n’en suis en réalité jamais sorti ». Même s’il
pense comme C
ézanne
« que si l’artiste doit s’élever autant que possible, l’homme doit rester obscur », il se voit contraint d’exposer
« pour tâcher de gagner ma croute et celle des miens ». Nacenta verra, lorsqu’il viendra manger l’aïoli, qu’il a des toiles assez grandes :
il veut « en boucher un coin » au « gratin de la Critique et des experts » qui ont déclaré « que je n’avais jamais fait de chef d’œuvre,
mais qui en ont tout de même découvert un, parce qu’ils y avaient lu la fausse signature de G
auguin
 ». Il faut leur pardonner « comme
le fit Notre Seigneur Jésus Christ à une bande d’inconscients et d’assassins “parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils disent” et qu’ils
n’entendent rien à la peinture, que le seul nom de Gauguin les fait tomber en extase et qu’à la manière dont pourrait les représenter
leur P
icasso
ils ont une oreille à la place de l’œil, phénomène qu’a voulu sans doute expliquer Paul Claudel en écrivant
L’Œil écoute
 »…
Dimanche
. Au sujet de la toile qui est chez D
urand
-R
uel
 : « c’est une combinaison de couleurs un peu folle (on fait des folies à tout âge
et surtout en peinture c’est toujours permis). Je crois qu’en en demandant 5500
f
un amateur ne serait pas trop volé »…
28 mai 53.
Il le
prie d’exposer « le
Nu assis se reflétant dans une glace
, à défaut de la grande toile que vous ne pouvez accrocher […]. C’est ce nu assis
qui représentera le mieux ce que j’ai essayé de réaliser, jusqu’à présent, en peinture »…
Vendredi soir
. En écoutant C
olette
, il a essayé de
faire son portrait : « Elle en était tellement contente que je le lui ai offert », et elle a pensé à lui pour illustrer
La Retraite sentimentale 
:
« Elle a raison, c’est un sujet qui à mon âge me convient hélas très bien »…
Mercredi
. Le Conservatoire du Musée d’Aix veut lui réserver
une place de choix dans la salle de l’École provençale, « vis-à-vis de Paul C
ézanne
. […] Alors j’ai pensé que la
Nature morte
qui a figuré
au Salon des Tuileries pourrait peut-être remplir, timidement, ce trôle difficile »…
Saint-Tropez 19 novembre
. Il revient d’Aix, où il a
passé une période de travail très pénible, mais d’un enseignement précieux : « C’est sans doute l’esprit de Cézanne qui flottait dans
l’air et qui me disait : “non mon petit tu n’y es pas ce n’est pas comme ça qu’il faut la prendre cette grande garce de montagne”. […] une
œuvre d’art qui donne une sensation de joie, de bonheur, de félicité, et même de facilité est en réalité le résultat de longs efforts ».
Le Musée d’Aix s’est enrichi de deux aquarelles de Cézanne, dons d’un Américain, « alors tant pis pour la Nature morte, dans 50 ans ce
sera peut-être un étranger qui lui rendra la place que je lui souhaitais »…
Jeudi
. Il explique le mal qu’il a eu à faire une exposition, ayant
dû faire appel à beaucoup de toiles anciennes, qu’il ne renie pas, « bien qu’elles ne correspondent pas toujours à ce que je désire faire
actuellement ». Il considère certaines pièces nécessaires à la tenue générale de l’exposition : « j’ai l’impression que si on les enlève
tout le reste en souffre (et moi surtout) ». Si des décrochages s’imposaient, il préfèrerait réduire la durée de l’exposition…
O
n
joint
une L.A.S. à Mlle Rolando, 19 novembre 1956, à propos du retour d’une toile d’une exposition à Munich...
Reproduction page 19
33.
Jean CARZOU
(1907-2000) peintre. D
essin
original signé aux crayons de couleur avec
dédicace
autographe, 21 janvier 1990 ;
19,8 x 29 cm.
150/200
Sur un menu déplié de La Colombe d’Or, à Saint-Paul de Vence, dessin d’un bouquet de fleurs et d’un profil de femme, dédicacé :
« Pour Jean-Pierre, en toute sympathie, La Colombe le 21/1/90 Carzou 90 ».
O
n
joint
une carte de vœux illustrée de Louis T
ouchagues
avec envoi a.s. (1963) ; plus des photographies des présidents Sadi C
arnot
et Félix F
aure
.
34.
Pablo CASALS
(1876-1973) violoncelliste. 13 L.A.S., 1909-1950, à Louis D
umond
à Rouen ; 14 pages formats divers, adresses ou enveloppes
(photographie jointe).
500/700
L
ettres à un
élève
violoncelliste
.
Paris 1909-1913
, rendez-vous pour des leçons, vœux…
29 mai 1912
 : « J’aimerais beaucoup vous entendre
mais je suis en ce moment un peu fatigué, je ne crois pas cette année pouvoir vous donner des leçons suivies mais je vous écrirai
pour que veniez me jouer quelque chose après le 15 juin »…
Londres 7 juin 1914
 : il va se fixer à Londres, « à Paris je n’ai plus de maison.
Je pense souvent à vous et au plaisir que j’ai eu de vous avoir comme élève. Vous pouvez déjà maintenant donner à vos élèves des
conseils qui peuvent être suivis avec toute confiance – car vous avez compris le système de technique et vous savez comment
l’enseigner »…
23 juin 1914
 : « travaillez avec foi et je suis content que vous ayez l’occasion de jouer avec orchestre cet été – cela vous
donnera du courage et vous profitera »…
Prades 14 avril 1950
(à en-tête du
Festival Bach
), à son « cher lointain élève » : « Enfoncé dans
le travail de ce Festival Bach. 6 concerts avec orchestre et 6 de musique de chambre ».
Reproduction page 19