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175. [
Gustave BORGNIS-DESBORDES
]. 120 L.A.S. (ou L.A.) à lui adressées par sa mère, Louise Borgnis-
Desbordes, née Cayenne, [Versailles] 1856-1884 ; environ 500 pages in-8, qqs adresses, annotations au crayon, les
lettres sont conservées dans une pochette de toile rouge.
1.500/2.000
Importante correspondance familiale du futur général Borgnis-Desbordes.
Le destinataire de cette correspondance, Gustave Borgnis-Desbordes (Provins 1839-Hanoï 1900), fit ses études à Versailles,
puis à Paris au lycée Saint-Louis. En 1859, il fut admis à l’École Polytechnique. Deux ans plus tard, il entra à l’École d’application
de Metz d’où il sortit, en 1863, lieutenant d’artillerie de marine. Affecté d’abord à Toulon puis à Paris, il servit en Cochinchine de
1868 à 1871. Il effectua par la suite trois importantes campagnes dans le Soudan sénégalais (1880-1883), prit part à la campagne
du Tonkin (1884-1885), fut nommé général de division (1890) et inspecteur général permanent de l’artillerie de marine, avant
de devenir, en 1899, commandant en chef des troupes françaises en Indochine. Son père, Joseph Gustave Borgnis-Desbordes
(1805-1849), polytechnicien et ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, avait épousé en 1835 Louise Cayenne (1811-1885),
dont le père, François-Alexandre Cayenne (1773-1856), également polytechnicien, était sénateur et inspecteur général des
Ponts et Chaussées. De cette union naquirent six enfants : un fils mort en bas âge ; Gustave (1839-1900), général d’artillerie de
marine ; Claire (née en 1841 et qui épousa, en 1863, Henry Claude Lethier, ingénieur des Ponts et Chaussées) ; Charles Ernest
(1843-1925), général d’artillerie métropolitaine ; Alexandre (1845-1872), employé de banque ; Paul (1848-1927), inspecteur des
Contributions indirectes. Voir Paule-Cécile Minot,
Versailles à travers ces grandes familles
(N.E.L., 1994, p. 47-52).
Devenue veuve, Louise Borgnis-Desbordes s’installa à Versailles en 1850 et se consacra à l’éducation de ses enfants. Ses
lettres, dont le contenu est d’ordre familial, vont de 1856 à 1866 (87 lettres), puis de 1876 à 1884 (33 lettres). La plupart d’entre
elles sont sans lieu ni date, ou avec des dates incomplètes, datées postérieurement au crayon. Il est question des études de
Gustave au lycée Saint-Louis, de ses visites à Versailles, des faibles ressources de sa mère, des nouvelles de la famille et des
proches, des encouragements à l’approche du concours, de son installation à Metz après sa scolarité à Polytechnique, de la mort
d’Ernest Cayenne, son cousin, militaire en Algérie, du mariage de Claire avec Henry Lethier. Il est aussi question des études
de son frère Ernest à l’Ecole Polytechnique puis à Metz, de son frère Alexandre, du général Frébault, son ancien mentor à
l’inspection générale de l’artillerie de marine, de son départ pour le Sénégal puis pour le Tonkin, etc.
On joint : 13 L.A.S. de Louise Borgnis-Desbordes à son fils Paul, [Versailles1863-1883] ; la copie de ses dernières volontés
(1878) ; plus 3 lettres familiales, 1859-1880, dont une relative à l’admission de Gustave à Polytechnique.