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176.
Gustave BORGNIS-DESBORDES
. 85 L.A.S., Versailles, Toulon, Saïgon 1868-1871, à sa famille ; environ
550 pages, la plupart in-8.
4.000/5.000
Très intéressante relation d’une campagne en Cochinchine en 1868-1871.
Ces lettres ont été écrites pendant la campagne de Cochinchine de février 1868 à mars 1871 : appareillage de Toulon le
16 février 1868 à bord de
la Seine
, arrivée à Alexandrie le 28, visite de la ville puis du Caire, excursion aux Pyramides le 10 mars,
départ pour Suez le 17, puis embarquement le lendemain sur
la Sarthe
, traversée de la mer Rouge, du golfe d’Aden et de l’océan
Indien ; arrivée à Saïgon le 4 mai : installation, adaptation à la chaleur et à l’humidité, vie militaire, évocation de soulèvements
en Cochinchine en juin 1868, inspection et manœuvres des troupes, rapports avec ses supérieurs, condamnation d’Annamites
par un conseil de guerre, problèmes de santé (dysenterie), retour en France en septembre 1869, puis nouveau départ pour
l’Indochine en décembre, avant de revenir à Saïgon le 27 février 1870. Le mois suivant, son colonel le met aux arrêts ; sa
maison est cambriolée, malgré la présence de six officiers, puis il est témoin, au mois de mai, d’actes d’insubordination chez les
canonniers et évoque, en août, la guerre qui vient d’éclater entre la France et la Prusse.
Parmi cette importante correspondance, 40 lettres sont adressées à sa mère, Louise Borgnis-Desbordes, 25 à sa sœur Claire
(épouse d’Henry Lethier, ingénieur des Ponts et Chaussées), et 20 à ses frères, Ernest, Alexandre et Paul. Si la première lettre
est datée de Toulon, du 19 janvier 1868, la plupart ont été écrites à Saïgon entre mai 1868 et octobre 1870. Quelques-unes ont
été écrites pendant la traversée, ou à Versailles, et la dernière est de Toulon, du 19 mars 1871.
On joint une photographie le représentant à l’âge de 28 ans, au moment de son départ pour la Cochinchine (par Camille
Rensch, photographe, 19 rue Royale à Paris), avec une carte de visite annotée, l’ensemble sous enveloppe de deuil, ainsi qu’une
l.a.s. de son frère Ernest (Versailles 12 décembre 1868).
177.
Alexandre BORGNIS-DESBORDES
(1845-1872). 3 L.A.S. et 1 L.A., Paris et s.l. 26 août-20 octobre 1870, à sa
famille ; 12 pages formats divers.
600/800
Guerre de 1870-1871 et siège de Paris ; une lettre a été expédiée par ballon monté.
[Fils d’un ingénieur des Ponts et Chaussées,Alexandre Borgnis-Desbordes (1845-1872) appartenait à une famille originaire
de Morlaix établie à Versailles en 1850. Employé au Crédit communal de France, il servit en 1870 comme sous-lieutenant dans
la Garde nationale, en même temps que son frère Paul (1848-1927), sergent-major puis capitaine dans la même arme. Ils avaient
aussi une sœur, Claire (née en 1841) et deux autres frères : Gustave (1839-1900), à l’époque capitaine d’artillerie de marine
en Cochinchine, et Ernest (1843-1925), lieutenant d’artillerie dans l’armée du maréchal Bazaine. Voir Paule-Cécile Minot,
Versailles à travers ces grandes familles
(N.E.L., 1994, p. 47-52).]
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