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182 ACQUAVIVA (Claudio). Instructio pro Superioribus ad augendum conservandumque spiritum in Societate.
Anvers,
J. Meursius, 1635.
In-12 de 48, 4 pp., demi-basane à coins du début du XIX
e
siècle.
200 / 300
Quatrième partie seule du texte de la promulgation du
Ratio atque institutio studiorum
, publiée pour la première fois en
1586
, et ici, dans sa version de
1635
(corrigée) considérée comme l’édition de référence. La totalité comprend
16
parties.
Ce texte fut violemment contesté par les Dominicains et son auteur Claudio Acquaviva (
1543
-
1615
), cinquième Supérieur
général de la Compagnie de Jésus, ne dut la sauvegarde de son institution que grâce à la bienveillance des papes Clément
VIII et Paul V. Son action politique, par ailleurs, ne fut point négligeable, il condamna l’implication des jésuites français qui
soutenaient la Ligue, apportant ainsi dans une certaine mesure un soutien au roi Henri IV.
183 [ANDREA (Jean-Valentin)]. Invitatio fraternitatis christi ad sachri amoris candidatos.
Argentorati (Strasbourg),
1617.
In-18 de 82 pp., cartonnage du XVIII
e
siècle.
1 500 / 2 000
Première partie de cette œuvre mystique qui eut une seconde partie publiée en
1618
.
Titre différent de celui signalé par Paul Chacornac dans son introduction à la traduction française des
Noces Chymiques
(Paris,
1928
) et également référencée dans Wolfstieg,
42303
(chapitre consacré à la Rose-Croix, tome II, p.
937
).
Ouvrage fortement inspiré de la théologie mystique d’un Maître de l’époque : Jean Arndt (mais aussi à travers ce dernier
par l’influence de Valentin Weigel) qui fut, par ailleurs, très concerné par la pratique alchimique (voir sa lettre publiée en
1656
dans le Theologia Mystica de C. Hoburg). Andrea, de
1616
— date de publication des
Noces chymiques de Christian
Rosenkreutz
— à
1619
, publia nombre d’écrits sur la mystique développant la notion de vrai christianisme cher à son
Maître Jean Arndt et s’inspirant par ailleurs d’utopistes comme Thomas More, Campanella, etc.
Ces travaux mystiques ne manquèrent pas de susciter de nombreuses réactions des clergés catholiques ou
protestants. Rappelons l’œuvre principale : Le
Confessio Fraternitatis
publié en
1614
à Ratisbonne. Le texte ici présent
fut republié chez le même éditeur en
1626
(voir Kloss,
2517
) mais la collation de Kloss pour l’originale de
1617
est de
67
pages. Roland Edighofer établit une précise et exacte bibliographie de ce texte, et quant à son contenu, on souligne le
projet spirituel messianique d’Andrea qui, par bien des aspects, n’est pas sans évoquer l’ancienne société des «Amis de
Dieu» de Rulman Mersvin, située dans «l’Île Verte» au cœur du Haut Pays. Un exemplaire à la Bibliothèque Nationale et
Universitaire de Strasbourg.
Maurice de Hesse-Cassel (surnommé le Savant), très intéressé par les différentes disciplines de l’ésotérisme, mais
essentiellement l’alchimie, aurait fondé à Kassel dès
1615
un « chapitre Rose-Croix » rassemblant principalement des
Princes régnants et aurait visité Andrea en
1629
. Ainsi, on peut légitimement supposer une implication du Landgrave
Maurice dans la publication des manifestes rosicruciens à Kassel chez Wilhelm Wessel dès
1615
pour la
Confessio
,
1614
chez E. Gedruckt pour la
Fama
. Cependant, dès
1615
, Andrea avait renié l’aventure rosicrucienne pour se tourner
définitivement vers le mysticisme chrétien.
Bon exemplaire.