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269 MANUSCRIT. — Recüeil contenant les instructions sur les finances données au Roy par Mgr le Duc d’Orléans le
26 aoust 1722. Avec plusieurs autres mémoires tant sur les Domaines que sur les Fermes générales du royaume. Non
daté [1730]. Manuscrit in-folio de [4] ff. et 174 pp. couvertes d’une écriture moyenne, très lisible, à raison d’environ
20 ou 25 lignes par page, veau fauve marbré, triple filet doré, dos orné, tranches dorées (
Reliure de l’époque
)
.
8 000 / 10 000
TRÈS IMPORTANT MANUSCRIT RELATIF À L’INSTRUCTION POLITIQUE DU ROI LOUIS XV, et concernant un des
aspects les plus complexes de l’administration d’Ancien Régime.
Le contexte de cet écrit se situe entre la nomination du cardinal Dubois comme premier ministre, emploi qui n’avait plus
été décerné depuis la mort de Mazarin en
1661
, et la majorité légale de Louis XV, qui se rapprochait. La nomination eut
lieu le
22
août
1722
, à neuf heures du soir, quand le Régent présenta au Roi l’ancien précepteur comme principal ministre.
Le lendemain,
23
août, Dubois prêtait serment. Et trois jours après seulement, commençait l’instruction politique du jeune
Roi, retardée jusque lors par la priorité donnée aux études menées par les précepteurs (dont Fleury, futur principal
ministre), mais qui devenait d’autant plus urgente que Louis XV assistait déjà au Conseil de Régence depuis le
18
février
1720
.
Elle se fit méthodiquement, à raison de cinq leçons d’une demi-heure par semaine, organisées de la façon suivante : le Roi
était assis dans un fauteuil devant une petite table et un écritoire ; il était entouré du Régent, du duc de Bourbon, de Fleury,
du duc de Charost et du cardinal Dubois. C’est ce dernier en général qui lisait un mémoire rédigé par un expert au nom du
Régent, mais pas plus de dix minutes par séances, pour permettre les questions du jeune souverain. C’est le cardinal qui
répondait aux questions de Louis XV, mais le duc d’Orléans interrompait de temps à autre l’exposé pour donner une
précision ou une explication complémentaire. Tout ce détail, connu par ailleurs, est au demeurant exposé soigneusement
dans la p.
1
de notre Mémoire.
Tous les sujets furent passés en revue, et les textes étaient de qualité, rédigés par des spécialistes pris dans les bureaux de
cette monarchie déjà administrative (Briquet, premier commis à la Guerre, pour le militaire ; Le Dran, chef de dépôt, pour