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31 BERANGER (P.-J., de)

(1780-1857)

- Lettre autographe signée et datée du 17 octobre (1834) - In-4° (19x12 cm) de 3 pages avec adresse

au 2

nd

verso adressée à «

Monsieur Armand Carel

[sic] à [la prison de] Ste-Pélagie Paris » : «

Je voulais, mon cher Carrel, vous féliciter du

succès de votre plaidoyer, succès dans le public, j’entends. Mais je crains de ne pouvoir de la semaine vous aller rendre une petite visite. Si

je vous donnais mon avis, vous pourriez le suspecter de partialité. Je vais vous rapporter ce que me disait hier un pair, juste milieu, qui voulait

la condamnation du National, mais la peine la plus minime. Selon lui et ceux de son banc, votre discours était empreint de dignité, de mesure

et dégagé des fanfreluches à effet, trop souvent prodiguées par l’esprit, vous leur avez préféré le ton sûr et la logique, et par le ton général du

discours, vous pouviez arriver sans effort à votre grande et grave récrimination, à la mort du Maréchal Ney. Ce pair ajoutait que vous n’aviez

pas ét

é moins heureux dans les interruptions et que vos improvisations avaient été aussi justes qu’adroites, ce dont vous sûtes préjuger par

l’effet produit dans ce bon et brave

[?]. Vous conviendrez, mon cher Prisonnier, que pour un juste milieu, ce jugement n’est pas dépourvu de

sens ni d’esprit. Ce matin, en lisant la séance de la chambre des pairs, j’ai été tout à fait de l’avis de [Joseypreurin ?] et j’ai cru que vous ne

seriez pas fâché de connaître l’opinion d’un adversaire qui [?] qu’elle était partagée par beaucoup de ses collègues. Mais peut-être eut-il pu

ajouter encore que cela n’avait pas suffi pour les cris pour l’indulgence. A cet égard, un avocat eut pu, eut dû même parler autrement pour

gagner ses juges aussi M. [Rouens ?] a-t-il fait acte de courage en vous prenant pour défenseur : il savait bien qu’il aurait à supporter la peine

d’une franchise que vous ne pouviez faire fléchir dans l’intérêt de l’accusé quelque vif que fut cet intérêt. Tous deux vous avez [?] fait ce qu’il

y avait de plus honorable et après toutes les preuves de talent que vous avez montré dans cette circonstance, devient tout à fait superflu, bien

que selon moi vous n’ayez jamais été mieux inspiré. Je n’ai pas voulu remettre à vous féliciter et ne renonce pas pour celui d’aller vous rendre

visite un des premiers jours de la semaine prochaine. Soignez bien votre santé et croyez-moi tout à vous devant. Béranger. Mille amitiés à

[Jezaffer ?] - Passy, 17 oc.

[1834]» - Ecriture bien lisible à l’encre noire - Marques postales - Coin inférieur du second feuillet déchiré avec

petite perte de papier sans affecter le texte - Bon état.

100/150

32 BERNARDIN DE SAINT-PIERRE (J.-H.)

-

Œuvres posthumes mises en ordre et

précédées de la vie de l’auteur par L. Aimé-Martin

- Paris ; Chez Lefèvre, 1823 - 1

volume grand In-8° (sur 2, ici

essai sur la vie de Bernardin de Saint-Pierre

) - Texte

sur 2 colonnes - Jolie reliure de l’époque veau rose soutenu glacé (signée

Simier

)

présentant d’infimes petits défauts dont 1 griffure au 2

nd

plat - Plats encadrés d’un

double filet doré - Dos à nerfs orné et titré or (légèrement passé uniformément) -

Dentelle dorée à l’intérieur des plats - Tranches dorées - Bon exemplaire.

50/70

32