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Voir les photos sur CHINGUETTI, la Sorbonne du désert

 

Odette du PUIGAUDEAU (1894-1991)

Une Bretonne au désert.

 

Exposition Bibliothèque Municipale de Rennes, rue de La Borderie. du 02 au 13 juillet, puis du 30 août au 22 septembre 2001.

(excepté samedi, dimanche et le 15 août)

Tous les documents présentés à cette exposition ont été communiqués par Monique Vérité, Conservateur à la Bibliothèque Nationale de France, et depuis longtemps familière des pays arabes. C'est à l'occasion d'un travail universitaire sur les voyageuses du Sahara, que Monique Vérité a rencontré Odette du Puigaudeau à Rabat (Maroc), au soir de sa vie. Grâce aux liens d'amitié tissés au fil de leur rencontres, qu'elle a pu écrire "Odette du Puigaudeau, une bretonne au désert" paru en 1993 aux éditions Jean Picollec et réédité chez Payot en 2001. En 2000, elle a publié chez Ibis Press, " Mémoires du pays Maure".

 

Malgré un succès remarqué à la parution de ses récits, Odette du Puigaudeau reste aujourd'hui méconnue hors des milieux "sahariens". Pourtant, son parcours souvent à contre-courant des conventions de son époque, et la confrontation en elle de valeurs diverses, souvent contradictoires, rendent passionnant le récit de sa vie. Théodore Monod l'a d'ailleurs qualifiée de "destinée hors série, au vrai sens du mot".

 

Une famille Maure. Dessin de Marion Sémones

 

Odette du Puigaudeau est née le 20 juillet 1894, à Saint-Nazaire sous le sceau d'une double marque, maritime et artistique. Ses ancêtres coureurs de mer, enrichis dans le commerce des Antilles, se sont établis comme armateurs à Nantes. Son père est le peintre impressionniste de l'école de Pont-Aven Ferdinand du Puigaudeau, ami de Gauguin. Sa mère Henriette Van den Broucke est portraitiste et excelle dans les miniatures sur ivoire. En 1908, la famille se fixe définitivement au Croisic dans le manoir de Kervaudu. Enfant unique , elle grandit hors des chemin de l'école, instruite à la maison par sa mère qui lui enseigne les matières scolaires. Sous la houlette d'un père elle reçoit ses premières leçons de dessin. Rêvant d'avantures impossibles, elle se morfondra jusqu'en 1920. Cette année-là, elle se résout enfin, malgré l'opposition des parents, à quitter la Bretagne pour Paris, ou elle s'inscrit à la Sorbonne au cours d'océanographie du professeur Jourdin dans l'espoir d'être engagée au laboratoire marin de Carthage en Tunisie. En vain. Puis fut dessinatrice au Collège de France et styliste chez Jeanne Lanvin. De retour en Bretagne elle s'inscrit en 1929, pour participer à des campagnes de pêche sur des thoniers bretons et devint journaliste, jusqu'au grand départ de janvier 1934 où elle partit pour la Mauritanie avec son amie Marion Sémones et se lance, << pieds nus et à dos de chameau à travers la Mauritanie >>. Ce premier voyage saharien fut une révélation. Il le sera aussi pour les Maures qui parleront ensuite de "l'année des deux dames". Tout en restant fidèle à ses racines bretonnes, Odette du Puigaudeau consacrera dès lors sa vie au Sahara Occidental : vie d'aventure au temps des derniers rezzous, vie scientifique et littéraire tournée tout entière vers le peuple maure. Avec son amie Marion Sénones, pour remplir les missions de préhistoire et d'ethnographie dont les ont chargées divers ministères et sociétés savantes : Elles rallient Tombouctou par l'ouest afin de suivre l'Azalaï, l'immense caravane de plusieurs milliers de chameaux qui, une fois l'an, remonte vers le nord à travers la partie la plus aride du Sahara en direction des mines de sel de Taoudeni. Au milieu des convoyeurs et des chefs de tribus d'un pays alors à peine pacifié, le voyage est rude et semé d'embûches qu'elles surmontent avec astuce, en compagnie de leur fidèle cuisinier noir Khouirou. Odette du Puigaudeau écrivit huit livres, d'innombrables articles et un traité d'ethnologie sur le peuple maure.

Une Bretonne convertie à la vie nomade qu'admirait Théodore Monod.

Publications d'Odette du Puigaudeau.

- "Pieds nus à travers la Mauritanie", préface du général Gouraud. Couronné par l'Académie française, Plon, 1936. Phébus, 1992.

- "La grande foire aux dattes", couronné par la société des Gens de Lettres, Plon, 1937.

- "Le sel du désert", éd. P. Tisné, 1940. Phébus, 2001. Le Sel du désert évoque une expédition entreprise avec son amie Marion Sénones. La mission et de rallier Tombouctou par l'ouest afin de suivre l'Azalaï, l'immense caravane de plusieurs milliers de chameaux qui, une fois l'an, remonte vers le nord à travers la partie la plus aride du Sahara en direction des mines de sel de Taoudeni.

- "La route de l'Ouest" (Maroc-Mauritanie), éd. J. Susse, 1945.

-"Grandeur des îles", Julliard, 1946, Julliard 1989. Payot 1996 (préface de Monique Vérité).

- "Mon ami Rachid, Guépard, Albin Michel, 1948.

- Tagant, Julliard, 1949, Phébus 1993.

- "La piste Maroc-Sénégal, Plon, 1954.

- "Le passé maghrébin de la Mauritanie". Rabat, Ministère d'Etat chargé des Affaires Islamiques, 1962.

Carte du Sahara Occidental et de la Mauritanie. Cliquez sur la carte pour l'agrandir

Bibliothèque de la famille des Habbot (Laghlal) à Chinguetti (1937).

 

Photo de 1937

La mosquée de Chinguetti ancienne ville Sainte de l'Islam. Autrefois, l'ensemble du pays maure était appelé Pays de Chinguetti.

 

Photo de 2003

 

 

Dès la fin du XIIIe siècle , Chinguetti, septième ville sainte de l’Islam attirait les lettrés du monde musulman : religieux mais aussi philosophes, poètes, docteurs, juristes, mathématiciens, tous convergeaient à Chinguetti, à la recherche du savoir et de la connaissance. Ils venaient prier, étudier, écrire. Son influence religieuse et commerciale a fini par pénétrer le Maghreb, le Soudan et les confins de l‘Orient. Guerriers redoutés, les Ida Ouali n’en étaient pas moins de fins lettrés qui ont donné à leur ville de prestigieux professeurs, juristes et théologiens. Sous leur règne, Chinguetti fut surnommée la "Sorbonne du Désert", recelant les manuscrits du poète Ould Ragza, du jurisconsulte Ould Belamach et du savant Cheikh Ould Hammoni. Dans ce village de deux mille âmes, il existe en effet trois bibliothèques de grande renommée dans le monde musulman et près de quatorze collections privées

( Extrait d'un site à visiter : La sauvegarde des manuscrits de Chinguetti et Ouadana.)

Les manuscrits de Mauritanie appartiennent au patrimoine culturel de l’Humanité . Ces ouvrages à la calligraphie soignée, à la mise en page élaborée et aux enluminures soulignées de dorures cachent des secrets inestimables.

Une partie de la mémoire du monde arabe est là, à portée de main, sous les reliures de cuir usées par de nombreuses générations de lecteurs, par le sable et le vent, conservées depuis plusieurs siècles par quelques anciennes familles de la cité.

 

Une des vitrines de l'exposition.

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