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Livres & œuvres sur papier

13 octobre 2020

1

[ANTIPHONAIRE]

Feuillets d’antiphonaire manuscrit. [France,

Auvergne (Cantal), XI

e

siècle].

4 feuillets en double-page sur vélin

(495 x 380 mm), calligraphie

en rouge et noir avec la musique carrée

notée.

Texte en écriture gothique livresque à l’encre

noire et rouge, réglé de rouge, sur quatorze

lignes au-dessous de notation musicale

carrée. Initiales d’une ligne calligraphiées à

l’encre noire ou rouge, rubriques en rouge.

Le premier feuillet débute avec le chant gré-

gorien

Responsorium

- Cum alleluia

(«Angelus

Domini bonus comitetur tecum […] »).

PROVENANCE

Cantal (Auvergne). Mentions manuscrites

postérieures à l’encre et crayon dont deux

sur le 3

ème

feuillet : «Quezac Renhac par

sse

de Jussac / Roussi Et La Boygue par

sse

de

St Sernin » ; « Pierre de Cros notre a Auril-

lac ». Mention de Jussac (Cantal) égale-

ment sur le 2

nd

feuillet.

Fragment d’un bel antiphonaire.

(Traces de pliures, trous marginaux dans le pre-

mier feuillet sans altération de texte).

10 000 - 12 000 €

2

[CHARTE]

France, [Anjou], XIX

e

siècle,

falsification d’une charte du XII

e

siècle

En latin, vélin, encre brune, écriture de

chancellerie, texte sur 7 lignes avec queue

de parchemin (sceau conservé mais brisé),

inscriptions au dos «G. de meduana de. c. z.

xxx. […] » et inscription manuscrite postérieure

à la plume. Dimensions : 135 x 71 mm.

Cette charte falsifiée au XIX

e

siècle, origi-

nellement de 1190 (datée), concerne Geof-

froy III de Mayenne, seigneur de Mayenne.

Transcription :

« Notu[m] sit omnib[u]s

xpi[Christi] fidelib[u]s q[uo]d ego Gaufrid[us]

de Meduana constitui me debitore[m] de

centu[m] z trigta marcis arg[enti] k[arissi]mis

meis b[er]nardo de f[er]itate f[ran]cisco de

Virmucio W[illelm]o d[i]c[t]o de q[u]atuorbarbis

z[et] gaufrido de plencca p[er] ansoldu[m]

bochonu[m] z[et] ej[us] socios jan[uenses]

civ[es] mutuatis. Et volo atq et [con]cedo

q[uo]d deficientib[u]s in d[i]c[t]a solu[ti]o[n]

e psatis k[arissi]mis meis. c. z. xxx. Marcas

sup[r]ad[i]c[t]as ego ip[s]e reddere d[i]c[t]is

civib[us] tenear. Q[u]od ut ratu[m] p[er]ma-

neat sigillo meo p[rese]ntes l[itte]ras munivi.

Actum in obsid[ione] accon anno d[omi]ni. m.

c. lxxxx. in - crastino festi s[an]c[t]i remigii

»

.

Au début de 1842, un nombre important de

titres furent fabriqués et vendus à ceux qui

l’on promettait de faire figurer leurs armoiries

dans la « salle des croisades » de Versailles.

Il s’agit de la fabrication en série de «

chartes de croisade » par deux associés,

Eugène-Henri Courtois, homme d’affaires,

et Paul Letellier, copiste et généalogiste.

Courtois, véritable escroc, fit faillite, fit de

la prison et fut banni des cercles qu’il avait

escroqué. Letellier pour sa part racheta une

partie du fonds d’Hozier, continua sa fabrica-

tion de faux: plusieurs chartriers contiennent

des pièces issus de son officine. Il forma le

célèbre Vrain-Lucas, qui le quitta en dérobant

des pièces de sa collection. Deux archivistes-

paléographes, Eugène de Stadler et Alexandre

Teulet, peu scrupuleux, authentifiaient ou

traduisaient les pièces.

BIBLIOGRAPHIE

R.-H. Bautier, «Forgeries et falsifications de

documents par une officine généalogique

au milieu du XIX

e

s.», in Bibliothèque de

l’Ecole des chartes, 1974 (132-1), pp. 75-

93; «La collection des chartes de croisade

dite «Collection Courtois»», in

Académie

des Inscriptions et Belles-lettres. Comptes

rendu des séances

, 1956, pp. 82-86; Cas-

sard, J-C,

Les Bretons et la mer au Moyen-

Age

, p. 164, qui parle de «faux manifeste»

au sujet de ces chartes de 1249.

L’on joint

:

Versailles. Salles des Croisades

,

Deuxième partie, Paris, Ch. Gavard. Grand

in-4, 63 pp. et suite de 15 pl. avec armoiries

en couleurs, demi-chagrin vert, dos lisse

orné et titré.

2 500 - 3 000 €

4

Deux feuillets manuscrits

Sur vélin. Dimensions : 320 x 470 mm (à vue) ;

sous encadrement (47 x 62 cm).

Feuillets manuscrits extraits d’un recueil mé-

diéval, en double-page, en écriture gothique.

Rubriques à l’encre rouge, initiales à l’encre

bleue et rouge.

(Coins déchirés, nombreuses piqures, encres

légèrement passées).

500 -700 €

3

[ANGLETERRE]. LETTRES PATENTES

Deux lettres patentes en faveur

de William Edward GEDGE.

Angleterre, 11 janvier 1865

En anglais, 2 feuillets sur parchemin imprimés

aux armes du royaume d’Angleterre avec

annotations manuscrites à l’encre brune.

Dimensions : 535 x 767 mm et 427 x 767 mm ;

sceau en cire : 162 mm de diamètre et 19 mm

d’épaisseur.

Lettres patentes (n° 85) données en 1865 par

la reine Victoria, à William Edward Gedge,

inventeur dont l’entreprise ‘John Gedge and

Son’ était installée dans le Middlesex (actuel

comté de Londres), pour l’invention d’un

« improved breaking apparatus for cutting

iron gas or others pipes » […] communicated

to him from abroad by Jules Chartriez from

Paris […] ».

Deux parchemins liés par un grand sceau

de cire jaune orné sur ses deux faces : l’une

représentant la reine Victoria trônant entourée

de deux allégories, et l’autre la représentant

paradant à cheval avec le sceptre.

1 500 - 2 500 €

Manuscrits

anciens

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3