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les collections aristophil

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MAGRITTE RENÉ (1898-1967)

Correspondance de 28 lettres autographes signées

avec 6

dessins originaux

, adressées à Gaston PUEL

[1946-1955]. Ensemble de lettres autographes signées, dont

3 cartes postales, comportant 6 petits dessins originaux, à

l’encre ou au stylo à bille, reprenant les motifs de certains

de ses tableaux. Par ailleurs, 15 documents divers (tracts,

publications et cartes) sont joints, la plupart portant

l’adresse autographe du destinataire de la main du peintre.

2 lettres sont ajoutées : une de Marcel Mariën (1 p. in-4)

et 1 carte postale signée de Louis Scutenaire. Les lettres et

documents sont placés dans des doubles feuilles de papier

vélin « Johannot ». La première page portant une signature

du peintre au feutre bleu bordé de jaune ; l’ensemble est

enserré entre des couvertures rempliées portant le nom

du peintre imprimé. Chemise et étui de toile (étiquette de

relieur).

25 000 / 30 000 €

Remarquable correspondance de René Magritte adressée au poète et

éditeur français Gaston Puel, installé depuis de nombreuses années,

vivant et travaillant toujours près de Lavaur (Tarn). De nombreuses

lettres portent sur l’esthétique de Magritte et le peintre se livre

fréquemment à des exégèses artistiques et philosophiques : « […] J’ai

fait une petite découverte qui permet de voir plus clair : Il n’y a pas de

progrès. (Progrès dans le sens lyrique de supériorité) Il y a des choses

bonnes ou mauvaises, dans le passé, le présent et l’avenir – qui se

succèdent, se combattent, se remplacent. Il y a des choses bonnes

qui à un certain moment deviennent mauvaise et le contraire. Par ex.

mon ancienne peinture était bonne il y a 10 ans. Maintenant elle est

mauvaise. Cette ancienne peinture est remplacée par la nouvelle (qui

n’est pas un « progrès » qui n’est pas « supérieure ») qui est bonne

pour nous actuellement… » (lettre non datée).

On trouve également des renvois à des œuvres ou des illustrations

en cours : « […] Maldoror illustré par moi n’est pas encore sorti.

Si l’éditeur recevait des demandes venant un peu de partout il se

secouerait les couilles davantage » (lettre du 1er juillet 1946 »). Il

s’explique longuement sur la genèse de ses tableaux, ainsi à propos

du « Séducteur » : « […] Pratiquement cela se passe pas des journées

de dessins presque toujours les mêmes et représentant de l’eau :

[dessin représentant de l’eau] jusqu’au jour où dans un dessin l’idée

d’une forme de l’eau apparaît, le reste n’étant plus qu’une affaire de

technique. D’autres images résultent peut-être de ce qu’on appelle

« l’inconscient » ? « L’Art de la conversation » est lié au « Séducteur »

par l’eau qui forme le mot amour et à un autre tableau qui s’appelle

aussi « l’Art de la conversation ». Elle est illustrée d’un petit dessin.

L’on joint

un document intitulé « Casino communal – Le domaine

enchanté – Panorama surréaliste de René Magritte » ;

- Document dactylographié intitulé « Le Surréalisme en plein

soleil », datant d’octobre 1946 avec note autographe en bas de page

« épreuve » ;

- Carte autographe signé de Louis Scutenaire adressée à Gaston Puel

et datant du 08 janvier 1946 ;

- Lettre autographe signée de Marcel Mariën adressée à Gaston Puel

et datée du 03 janvier 1953.