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13

HISTOIRE

593

BEAUCHAMP Alphonse de

Histoire des campagnes de 1814 et de 1815, comprenant

l’histoire politique et militaire des deux invasions de la

France, de l’entreprise de Buonaparte au mois de mars, de

la chute totale de sa puissance, de la double restauration

du Trône, et de tous les événemens dont la France a été

le théâtre, jusqu’à la seconde paix de Paris, inclusivement

.

Paris, Le Normant, 1816-1817. 4 volumes in-8, demi-

maroquin rouge à grain long, plats de papier maroquiné,

fine roulette de palmettes, dos lisse orné de motifs à la

grotesque, pièces de tomaison de maroquin vert, tranches

mouchetées (

Reliure de l’époque

).

800 / 1 000 €

Édition définitive, en grande partie originale.

Les deux premiers volumes consacrés à la campagne de 1814 sont

augmentés d’un chapitre, les deux volumes relatant la campagne de

1815 sont en édition originale.

Source de premier plan sur les campagnes de la fin de l’Empire et

des Cent-Jours.

Alphonse de Beauchamp (1767-1832), employé pendant la Terreur au

Comité de Sûreté générale et au ministère de la Police, fut écarté

sous l’Empire pour avoir utilisé les archives de la police dans son

Histoire des guerres de Vendée

, parue en 1806. « Il reste considéré

comme l’un des premiers historiens des guerres de Vendée et des

campagnes 1814-1815 » (Tulard).

Bel exemplaire, dans une très fraîche reliure de l’époque.

Provenance

: comte Emanuele Visconti dit Madrone (ex-libris),

J. Burnel (ex-libris), Dominique de Villepin (ex-libris,

Bibliothèque

impériale

, 19 mars 2008, n° 79).

594

[BEAUHARNAIS Fanny de]

L’Aveugle par amour

. Amsterdam, Et se trouve à Paris,

Guešer, 1781. In-8, maroquin rouge, double encadrement

de filets gras et maigre se croisant aux angles, plats ornés

d’un semé d’abeilles compartimenté de pointillés, armoiries

au centre, roulette intérieure, doublure et gardes de moire

bleue, roulette sur les coupes, tranches dorées (

Meslant

).

2 500 / 3 000 €

Édition originale de ce roman de Fanny de Beauharnais, publié de

manière anonyme.

Gay-Lemonnyer, t. I, col. 2-3.

Fanny de Beauharnais (1737-1813), née Marie-Anne-Françoise

Mouchard de Chaban, épousa le beau-frère de la future impératrice

Joséphine. Très tôt attirée par la littérature, elle composa des vers qui

furent recueillis dans

Mélanges de poésies fugitives et de prose sans

conséquence

(1772).

L’Aveugle par amour

est l’une de ses charmantes

fantaisies sur le thème des sentiments amoureux, comme

Les Lettres

de Stéphanie

(1778) ou

Les Amants d’autrefois

(1787).

L’académicien et bibliophile Arthur Dinaux (1795-1864), qui fut l’un

des possesseurs de ce volume, en a détaillé la provenance dans une

note érudite, écrite et signée de sa main, datée de sa propriété de

Montataire en 1861, sur le premier feuillet :

Volume très remarquable, tant pas son auteur, la Comtesse Fanny

de Beauharnais, liée avec Voltaire, le grand Frédéric, Bu on, J.J.

Rousseau et Dorat, que par les personnages par les mains desquelles

ce livre passa jusqu’au moment où il parvint dans notre modeste

collection.

Cet ouvrage, ayant été composé par la tante de l’Impératrice

Joséphine et la marraine de la Reine Hortense, il n’est pas étonnant

de le voir entrer dans la bibliothèque particulière de l’Empereur

Napoléon qui le fit revêtir d’une reliure très luxueuse pour l’époque,

enrichie d’une multitude d’abeilles impériales, au centre desquelles

brille la plaque des armes de l’Empire. Le relieur du palais, Meslant,

se surpassa en cette occasion. De chez l’Empereur, ce volume passa

chez la petite-fille de son auteur, la grande duchesse douairière

Stéphanie de Bade, née le 26 août 1789, devenue pour un temps

la fille adoptive de Napoléon qui la maria le 7 avril 1806 au prince

héréditaire de Bade. On voit sur le titre du livre, et à la page 9, une S

capitale, surmontée d’une couronne fermée, marque de la bibliothèque

particulière de la grande duchesse, née Beauharnais. Cette princesse

mourut au printemps de

[1860, la date n’est pas inscrite].

On vendit

ses livres en 1861, à Manheim, lieu de sa résidence, et c’est à cet