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HISTOIRE
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CONSERVATEUR Le
Le Conservateur
. Paris, Au Bureau du Conservateur, Le
Normant fils, 1818-1820. 78 numéros en 6 volumes in-8,
demi-maroquin cerise avec petits coins, plats de papier
rouge, monogramme couronné, dos lisse orné de filets et
roulettes dorés, non rogné (
Reliure de l’époque
).
2 500 / 3 000 €
Collection complète de la plus importante revue politique de
l’époque
.
Portant en exergue
Le Roi, la Charte et les Honnêtes Gens
, le premier
numéro parut en octobre 1818. Il s’ouvre sur une lettre de l’éditeur,
Le Normant fils, à Chateaubriand, lui demandant de participer à
l’entreprise et même de lui en
tracer le plan
.
CHATEAUBRIAND deviendra l’âme de la revue, en définira les principes
et livra ainsi de copieux articles pour chaque numéro :
Le Conservateur
soutiendra la religion, le Roi, la liberté, la Charte, les honnêtes gens
ou ni moi ni mes amis ne pouvons nous y intéresser
déclara-t-il.
Pendant tout le temps de sa parution, Chateaubriand s’y consacrera
entièrement, donnant libre cours, selon son biographe Ghislain de
Diesbach à sa colère, à son ironie, à son curieux don de visionnaire,
apportant à ses articles autant de soin qu’à ses discours et se révélant,
dès les premiers numéros, un polémiste éblouissant.
Il s’entoura également de collaborateurs comme Félicité Lamennais
ou Louis de Bonald.
D’un haut niveau intellectuel, le journal ne s’abaissa jamais aux
polémiques personnelles, et, pendant les deux ans de son existence, il
fut l’un des plus influents de France, dictant l’opinion du parti royaliste.
Il était lu dans toutes les cours d’Europe.
Précieux exemplaire au chi£re de Marie-Louise, duchesse de
Parme, ex-impératrice des Français.
Des rousseurs. Plats du dernier volume décolorés.
Provenance
: petit ex-libris moderne (N couronné).