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les collections aristophil
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GENTZ Frédéric de
Mémoires et lettres inédits, publiés par G. Schlesier
.
Stuttgart, L. Halberger, 1841. In-8, demi-maroquin rouge,
chiÀre au centre des plats, dos lisse, non rogné (
Reliure de
l’époque
).
1 000 / 1 500 €
Important ouvrage du plus acharné des adversaires de Napoléon.
Frédéric de Gentz (1764-1832), écrivain et homme politique allemand,
s’illustra par son âpreté à combattre la Révolution française et Napoléon.
Disciple de Kant, il fut un élève si doué que le philosophe lui confia la
relecture des épreuves de la
Critique de la raison pratique
. Il s’engagea
dans l’administration prussienne et fut conseiller au ministère de la
Guerre. Collaborateur et confident de Metternich, il fut présent dans
les négociations les plus importantes, au côté des souverains et de
leurs ministres. Il est l’auteur de deux ouvrages majeurs consacrés
à la Révolution française.
Collaborateur de l’
Allgemeine Literatur Zeitung
, il rendit compte de
la Révolution en 1793 et s’arma comme le plus ardent des contre-
révolutionnaires.
L’ouvrage, qui rassemble plusieurs mémoires, s’ouvre sur un texte qui
donne le ton de l’ensemble :
Sur la nécessité de ne pas reconnaître
le titre impérial de Bonaparte
.
Dans le
Journal du mois d’octobre 1806
, l’auteur dresse un tableau
accablant de la décadence de la cour prussienne et annonce sa
défaite inéluctable.
Exemplaire au chi£re de Marie-Louise, duchesse de Parme,
ex-impératrice des Français.
Rousseurs.
605
HÜE François
Dernières Années du règne et de la vie de Louis XVI
. Paris,
Imprimerie royale, 1816. In-8, maroquin rouge à long grain,
roulette fleurdelisée en encadrement, armoiries au centre
des plats, dos lisse orné d’un semé de petites fleurs de
lis, dentelle intérieure, doublure et gardes de soie moirée
bleue, tranches dorées, étui moderne (
Bradel
).
2 000 / 3 000 €
Seconde édition, ornée du portrait de Louis XVI gravé par
N.
Schiavenetti
, d’après
François Hüe
.
Serviteur fidèle de la monarchie française, François Hüe (1757-1819) fut
nommé huissier de la chambre du roi en 1787, puis premier valet de
chambre du Dauphin. Il fut emprisonné en 1792 pour avoir cherché
à correspondre avec le roi à la prison du Temple, et c’est pendant
cette période qu’il entreprit de rédiger ses souvenirs, dont la première
édition parut en 1806. Louis XVI s’était attaché à lui et le recommanda
sur son testament à son successeur et à la France entière. Après la
mort du roi, il accompagna sa fille, la duchesse d’Angoulême, en exil.
À la Restauration, il fut nommé trésorier général de la maison du roi




