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HISTOIRE
entretient l’energie de la nation est preferable a la tranquilité publique.
Cette idée, prise comme principe general, peut etre considerée comme
fausse, et encore plus comme dangereuse »... Puis il fait une autre
remarque sur la réponse de M. de NIVERNOIS qui pourrait ne pas
plaire à certains de leurs confrères avocats...
809.
VERJUS Louis de
(1629-1709)
comte de CRÉCY
, diplomate
et conseiller d’État [AF .1679, 22
e
f].
2 L.A.S. et 1 L.S. « Le comte de Crecy » et « Verjus de
Crecy », 1683-1697 ; 1 page et demie in-fol., 2 pages in-4 et 3
pages grand in-fol. (petits manques marginaux).
300 / 400 €
Ratisbonne 25 décembre 1683
, galant remerciement remerciant une
Altesse pour un cadeau de venaison : « mon épouse voudroit presque
me disputer destre autant à V.A. que j’y suis […]. Mais je tiens qu’en
cela personne ne doit prétendre de m’atteindre »…
Lille
10 mars 1697
,
à Monseigneur [le cardinal de BOUILLON]. Son empressement à obéir
aux ordres de S.A. dépassera toujours l’expression de son zèle, et M.
de Sertes « ne pourra guère surpasser la passion que j’auray pour tout
ce qui regardera la satisfaction de V.A. et les intérests de sa Maison
dans la conjoncture des aÀaires où le Roy daigne m’employer »…
Delft 22 septembre 1697
, à Monseigneur, cosignée par les trois autres
plénipotentiaires : HARLAY, BONNEUIL et de CALLIÈRES.
Au lendemain
de la signature des traités de Ryswick
. Le sacrifice de quelques
avantages a porté ses fruits : l’Espagne, l’Angleterre et la Hollande
« ont enfin accepté les oÀres du Roy […] avant-hier, nous avons signé
trois traittez de paix avec ces trois Puissances et un quatrième de
commerce avec la Hollande »… Cela ne s’est pas passé « sans de
fort grands mouvemens de la part des alliez », mais ils ont eu un
grand avantage en la puissance et la modération du Roi : « c’est à
cette grandeur d’ame de Sa M
te
que nous en devons tout lhonneur
et tout le succez ; car en se fixant des bornes à Elle mesme au milieu
de ses prosperitez, pour donner la paix a l’europe, Elle l’a fait dune
manière si glorieuse et si éclatante, que cela mesme semble avoir
servy de loy à ses ennemis »…
On joint
3 P.S. (2 sur vélin), 1699-1700 : constitution de rente et
quittances.
808
TARGET Jean-Baptiste
(1733-1806) avocat et homme
politique.
L.A.S. « Target », 28 juillet 1769, [à Charles-Joseph
NATOIRE ?] ; 2 pages in-4.
400 / 500 €
Au sujet du procès de l’architecte Mouton contre le peintre Natoire
.
[Charles-Joseph NATOIRE (1700-1777), directeur de l’Académie de
France à Rome, en avait chassé l’architecte Adrien MOUTON (1741-
1820) qui avait refusé de présenter au directeur un billet de confession
pour les Pâques ; Mouton gagna son procès en 1770, Natoire étant
condamné à 20.000 livres de dommages et intérêts, et au dépens.] Il
envoie un mémoire : « Il ne s’agit que de réparer l’honneur du jeune
homme chassé, & calomnié. Il a demandé des réparations, & des
dommages & interêts, si l’on s’arrange, il ne veut plus d’argent, a
l’exception de ses frais ; il ne demande que quelque chose de public,
qui annonce l’erreur dont il a été la victime »…
On joint
ce mémoire
manuscrit, 17 décembre 1768 (6 p. in-4), exposant l’aÀaire en détail ;
le devoir de Natoire est de veiller sur les mœurs des élèves, mais il
est condamnable non seulement pour avoir outrepassé son autorité,
et voulu « assujettir des françois aux pratiques romaines. Les françois
qui demeurent à Rome sous la protection du Roi, doivent y vivre
suivant nos maximes »…
On joint une L.A.S de
François-Denis TRONCHET
(1726-1806,
avocat, défenseur de Louis XVI), Paris 10 février [pour mars 1785, à
Jean-Baptiste TARGET] (1 p. in-4, adresse).
Sur la réception de Target
à l’Académie française
(10 mars 1785).Tronchet le félicite encore, mais
fait toutefois une observation sur la phrase de son discours relative à
l’éloquence chez les Athéniens : « Vous avez dit que l’eloquence qui




