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les collections aristophil

LES ANNÉES 1920 - 1930

185

TZARA TRISTAN

(1896-1963)

Poème autographe de premier jet.

S.d., 1 page in-4 à l’encre.

1 000 / 1 200 €

Beau poème de premier jet avec de nombreuses ratures et corrections.

« […] Ou habite l’oubli ? Dans le soleil de sable

qui fuit entre mes doigts […]

[…] dans un corset doré lacé de serpents noirs

dans la prison perpétuelle ».

186

UTRILLO MAURICE

(1883-1955)

Poème autographe signé.

Paris, 16 janvier 1927, 1 page in-4 à l’encre sur papier.

500 / 700 €

Amusant sonnet adressé à Madame Nora KARS, épouse du peintre

tchèque Georges Karpeles dit Georges KARS (1880-1945), installé dès

1908 à Montmartre.

« Or, il se peut qu’en France, ô, telle Parisienne

Du bon ton, de la grâce et des goûts et maîtresse,

Dictant tel un tyran, à l’esclave tailleur,

Et non de plus petits, un féerique labeur, […]

Mais du mauvais goût Prague est sévère censeur ».

187

VAN DONGEN KEES

(1877-1968)

Réunion de quinze lettres autographes dont une comportant

un dessin original, quatorze signées et trois cartes postales

autographes signées adressées à « madame Van Dongen ».

Paris, septembre-octobre 1925, ensemble de 32 pages in-4

et in-12 à l’encre sur papier, avec 15 enveloppes autographes.

7 000 / 9 000 €

Sympathique correspondance de l’artiste à sa maîtresse Léo (Léa)

Jasmy, qu’il appelle madame Van Dongen, alors qu’elle est en

voyage en Italie. Van Dongen lui décrit sa vie quotidienne, rythmée

par le travail :

« [...] pense au pauvre Kiki qui doit travailler - à son âge - pour gagner

sa vie et celle de sa mère dénaturée. » et les ventes de tableaux :

« Les affaires ? J’ai déjà raté trois affaires et donc perdu 120 000

francs, c.à d. affaire Bollack portraits d’enfants 50 000 plus entendu

parler. Affaire Devambez le père Weil que j’ai rencontré et avec qui

on a parlé de l’illustration d’un livre 30 000 frcs. plus de nouvelles ».

Probablement en réponse à son amante qui s’est trouvée grossie et

brunie, Van Dongen lui rétorque : « J’ai beaucoup engraissé moi aussi

mais pas bruni, cette vie de bœuf m’engraisse et comme je n’ai rien

à t’écrire je te dessine au dos de cette lettre mon dernier portrait ». Il

s’est représenté debout, appuyé contre une table et fumant la pipe.

Deux de ces lettres comportent des dessins et quelques mots de

Pierre Plessis, ami de Van Dongen.

L’on joint :

1 lettre autographe signée de Jenny, Sacerdote avec un

paragraphe autographe de Kees Van Dongen, [s.l.n.d.], 2 pages in-8 ; 1

carte postale signée Guy à madame Van Dongen, Bordeaux, 9 octobre

1925, 1 page in-12 ; et 1 carte postale signée F. Fleming-Jones aux

Van Dongen, Berlin, 2 octobre 1925, 1 page in-12.

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