R
ELIURE
SIGNÉE DE
T
RAUTZ
-B
AUZONNET
. Maroquin vert bouteille, triple filet doré en encadrement, dos à nerfs doré
et orné de têtes de cerfs dans les caissons, tranches dorées, quelques témoins conservés (comme par exemple au
feuillet Y3)
P
ROVENANCE
: cachet armorié allemand du XVIII
e
siècle au verso de la page de titre, non identifié -- baron Jérôme
Pichon : “1869, cart. incompl du dern. f. de table” (cité par Thiébaud) -- comte Octave de Béhague (
Cat.,
Paris,
Porquet, 1880, n° 443 : “les 2 derniers feuillets de table, qui manquaient, ont été refaits habilement par Vigna.
Exemplaire de M. le baron Pichon, relié depuis la vente” -- Charles comte Greffulhe (1848-1932 ; ex-libris ;
Bibliothèque du comte Greffulhe
, Paris, Galerie Charpentier, 9 décembre 1937, lot 27. Après avoir cité les
provenances Pichon et Béhague, le rédacteur du catalogue ajoute : “les deux derniers ff. de table sont refaits”) --
acquis directement par Henri Polaillon à cette vente, le sous-enchérisseur étant Paul Réveilhac
Les deux derniers feuillets de table ont été remarquablement refaits par Vigna
Cette superbe édition de Bayreuth est copiée sur l’édition de
La Vénerie
de du Fouilloux datée de 1568, la plus
belle de toutes “à cause de la beauté de ses caractères et de la netteté de son impression” (
Cat. Greffulhe
). En outre,
l’édition de 1568 est considérée comme l’édition originale définitive, la seule étant alors susceptible d’être copiée :
les éditeurs de Bayreuth connaissaient bien l’histoire des différentes éditions de du Fouilloux.
Les deux derniers feuillets de table ont été refaits par Vigna à l’époque de la reliure du livre par Trautz-Bauzonnet,
sans doute réalisée pour le comte Octave de Béhague. L’absence ou le remplacement de ces feuillets n’a pas
empêché cet exemplaire d’appartenir à de très célèbres collections : Pichon, Béhague et Greffulhe.
Cet exemplaire présente des marges plus importantes que celui de la vente du Verne (Sotheby’s Paris, 5 octobre
2016, lot 76, 235 x 190mm, reliure de Gruel, €113.000). Les cinq gravures coloriées à l’époque en Allemagne, sans
doute un essai de couleur pour l’ensemble de l’ouvrage, décrivent précisément la livrée verte à parements rouges
de l’équipage de Frédéric III Markgraf de Brandenbourg-Bayreuth (1711-1763), telle qu’on peut la voir sur plusieurs
tableaux peints à l’époque (cf
https://www.schloesser.bayern.de/deutsch/schloss/objekte/bay_zwer.htm). Frédéric III,
passionné de vénerie, perça en étoile pour mieux y chasser, sur le modèle français, la forêt qui jouxtait son superbe
pavillon de chasse de Kaiserhammer construit par son architecte Carl Philippe von Gontard
R
ÉFÉRENCES
: Thiébaud
Bibliographie des ouvrages français sur la chasse
, 1934, col. 307-308 -- Schwerdt, I, 154 -- “n’était pas chez Huzard”
(Thiébaud)
10 000/15 000 €
34




