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Livres du XIX
e
siècle
96.
HUGO (Victor).
Mes fils.
Paris : Michel Lévy frères, 1874.
— In-8, 228 x 148 : 48 pp., couverture imprimée. Demi-chagrin brun, filet doré, dos
lisse, non rogné, couverture conservée (
reliure du XX
e
siècle
).
400 / 500€
Édition originale.
EXEMPLAIRE ENRICHI SUR LE FAUX TITRE DE CET ENVOI AUTOGRAPHE SIGNÉ DE L’AUTEUR :
A Adolphe Pelleport Victor Hugo
Adolphe Pelleport (1842-1881) était un poète, mort dans sa 39
e
année seulement. Il était un grand admirateur de Victor
Hugo qui le reçut assez régulièrement à Guernesey à partir de 1863 et qui le surnommait « le jeune Toutou Pelleport ».
Peu après sa mort survenue en mai 1881, Hugo écrivit ces mots à sa mère : «Vous étiez la mère, la mère vénérée d’Adolphe
Pelleport ; j’étais presque son père ». Cette relation presque paternelle avouée par l’auteur des Misérables, rend la provenance
de cet exemplaire de
Mes fils
d’autant plus touchante.
Exemplaire dans lequel on a ajouté à la suite l’extrait de la
France littéraire
de 1841, donnant le discours de réception de
Victor Hugo à l’Académie française, précédée d’une introduction d’Eugène Pelletan.
Reliure moderne. Petits frottements d’usage, deux coins légèrement émoussés. Couverture doublée et salie, rousseurs.
97.
JARRY (Alfred).
Les Minutes de sable mémorial.
Paris : Mercure de France, 1894.
— In-16, 145 x 114 : (3 ff.), IX pp., pp. 6-210, (2 ff.), 9 planches, couverture illustrée.
Broché, couverture rempliée. Étui-boîte en chagrin noir moderne au format de 265 x 180 mm, reproduction du titre et
du blason figurant sur la couverture du livre sur le premier plat, dos lisse.
4000 / 5000€
Édition originale très rare du premier livre d’Alfred Jarry (1873-1907).
Dans cette suite de textes poétiques en vers et en prose, Jarry, alors âgé de 21 ans, s’intéresse à
la condition humaine et s’inscrit déjà dans la filiation de Mallarmé : « Suggérer au lieu de dire,
faire dans la route des phrases un carrefour de tous les mots » (p. III). À ses textes, l’auteur
a ajouté 9 gravures sur bois hors texte représentant des images symboliques imprimées en
bleu, bistre et noir. On trouve également sur le premier feuillet, répété sur la couverture, un
blason également dessiné par Jarry. Remy de Gourmont le décrivait ainsi dans sa note critique
sur le livre publiée dans le
Mercure de France
d’octobre 1894 (tome 12, p. 177) : «D’or a un
pairle et a deux fasces ondées de sable, contrepalé et abaissé de même ». Il s’agit en réalité d’un
monogramme caché. Jarry y a effectivement disposé les 8 lettres de son prénom et de son nom
en les retournant et en les disposant de telle sorte qu’elles forment des figures faisant croire à
un véritable blason.
Tirage à 216 exemplaires, celui-ci étant l’un des 197 sur carré vergé d’Arches.
Exemplaire très bien conservé malgré quelques usures d’usage à la couverture, une trace de
pliure au premier plat et de petites déchirures aux coiffes sans gravité.
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