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28

Livres anciens

53

MARSILI

(L

uigi

F

erdinando

).

L’État militaire de l’Empire Ottoman, ses progrès et sa décadence.

La Haye : Pierre Gosse, Jean Neaulme, Pierre de Hondt, Adrien Moetjens ;

Amsterdam : Herm. Utwerf, Franç. Changuion, 1732. — 

2 parties en un

volume in-folio, 390 x 246 : (2 ff.), pp. (IX)-XVI, 137 pp., (2 pp.), pp. 138-

151, 2 cartes, 3 planches ; (2 ff.), 199 pp., 31 planches. Veau brun, dos à nerfs

orné, tranches mouchetées (

reliure de l’époque

).

800 / 1000

Édition originale posthume, en italien et français, de cet ouvrage du scientifique et

militaire italien Luigi Ferdinando Marsili (1658-1730).

Cet ouvrage est le fruit des observations qu’il fit lors de son séjour à Constantinople

où il resta 11 mois, accompagnant le sénateur Ciurani. Son dessein était en premier

lieu de vérifier ce que disaient les historiens de l’époque, c’est-à-dire que les turcs

étaient une nation invincible : « cette uniformité de sentimens sur leurs forces

Militaires me fit naître l’envie d’en juger par moi-même ». Ces observations furent

enrichies par ses expériences militaires puisqu’il participa à la guerre contre les turcs

qui menaçaient d’envahir la Hongrie, durant laquelle il fut fait prisonnier et réduit en

esclavage pendant un an. Dès lors il acquit une parfaite connaissance de la Hongrie et

des provinces frontières de l’Empire Ottoman et grâce aux différents épisodes qui ont

jalonnés sa vie il put faire un examen objectif de l’état militaire des turcs.

L’ouvrage qu’il propose est divisé en deux parties : « la première comprend l’Etat du

Canon-Name

(livre contenant le détail de la milice turque et tous les règlements

militaires, que les turcs lui avaient procuré) en ce qui concerne le Registres des

fonds, & les différentes sortes de Milice, & leurs Reglemens… La seconde partie des

Operations Militaires des Turcs » (

Préface

).

L’édition est illustrée d’une vignette sur chacun des titres, de 10 belles lettrines

historiées, de 5 bandeaux gravés par Jan Schenk, de 2 grandes cartes dépliantes de l’empire Ottoman en couleurs, de 10 figures dans le texte

et de 33 planches dont certaines dépliantes.

Exemplaire très bien conservé malgré des accrocs aux coins. Plusieurs feuillets brunis dont ceux des planches, comme c’est pratiquement

toujours le cas.

54

MASSA

(N

iccolò

).

Liber de morbo gallico… Tertia editio.

Venise : Giordano Ziletti, 1563

.

[Suivi de] : Liber de febre pestilentiali, ac de Pestichiis, Morbillis, Variolis, & Apostematibus pestilentialibus, ac eorundem

omnium curatione, necnon de modo quo à peste præseruari debeant.

Venise : Andrea Arrivabene, 1556.

— 2 ouvrages en un volume in-4, 205 x 153 : (8 ff.), 73 ff., (1 f.) ; 80 ff., (3 ff.). Vélin rigide

noirci, dos lisse (

reliure du XVII

e

siècle

).

400 / 500

Ensemble de 2 ouvrages du médecin italien Niccolò Massa (1489-1569), connu comme l’un des premiers anatomistes, avec Benedetti et

Berengario, à effectuer des dissections.

Le premier ouvrage, bien que portant la mention « Tertia editio », est la cinquième édition de son célèbre traité sur la syphilis, le «mal

français », intitulé

Liber de morbo gallico.

Il parut pour la première fois en 1527, sous la fausse date de 1507, et fut réimprimé en 1532, 1536,

1559 et 1563. C’est l’un des premiers ouvrages consacrés à la syphilis,

après les travaux de Josef Grünpeck, Niccolò Leoniceno et de Francisco

López de Villalobos. Massa y décrit les manifestations neurologiques

de la maladie, ses symptômes et ses effets, et propose des traitements

dont le gaïac, les onctions mercurielles ou la fumigation.

Le colophon porte la date de 1562.

Le second ouvrage est la deuxième édition du traité sur les maladies

infectieuses de Massa. Il parut pour la première fois en 1540. Le titre

porte une jolie et grande vignette gravée sur bois.

Intéressant exemplaire dont pratiquement chaque page est couverte de

notes en latin de l’époque.

Bon exemplaire en reliure ancienne, frottements d’usage, manque sur

le haut du premier plat. Le dernier cahier du second ouvrage a été

rapporté, le feuillet M de ce même cahier a été restauré. Manque le

dernier feuillet blanc.