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L
ivres
modernes
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VALÉRY (P
aul
).
La Jeune Parque.
Paris : Nouvelle Revue Française, 1917. —
In-4, 235x187 :
(24 ff. premier et dernier blancs), couverture imprimée. Ma-
roquin bleu, plats ornés d’une forme ondulée allongée ver-
ticalement de box rose pâle et blanc, entourée d’un motif
de rubans ondulés et entrelacés de box rouge, orange et
moutarde, dos lisse, doublures et gardes de velours bleu
bordé d’un listel de box rose clair, tranches dorées sur
témoins, couverture et dos conservés, chemise à dos et
bandes à recouvrement de maroquin bleu, étui (
Paul Bonet
1969
).
8000 / 10000€
Édition originale de l’une des œuvres majeures de la poésie française du XX
e
siècle.
«Après vingt ans de silence, Paul Valéry fit paraître en 1917 un très long poème,
La Jeune Parque
, qui d’emblée lui apporta
la renommée. […] Pour étoffer ses anciennes poésies, il songea à leur adjoindre une pièce d’une quarantaine d’Alexandrins.
La guerre venue, pour atténuer son angoisse, il s’imposa les contraintes prosodiques les plus rigoureuses. De ce gigantesque
effort – Paul Valéry ne couvrira pas moins de huit cents pages d’ébauches pour donner aux cinq cents vers de
La Jeune Par-
que
leur forme définitive – naîtra l’œuvre où se fondent dans une harmonie rarement égalée “une extrême sensualité, une
extrême intellectualité, une extrême musicalité”» (Paul Valéry,
Exposition du centenaire
, Paris, Bibliothèque nationale, 1971,
page 49).
Il répondait alors au désir de deux de ses amis, André Gide, dédicataire du recueil, et Gaston Gallimard.
Précieux exemplaire, un des 25 de tête hors commerce numérotés sur japon impérial (n°XIV), enrichi de cet envoi autographe
de l’auteur adressé au libraire et critique d’art Louis Rouart (1875-1964) :
à mon cher Louis Rouart // bien affectueusement // son // P. Valéry
Louis Rouart était le fils du peintre Henri Rouart
(1833-1912), frère du peintre Ernest Rouart (1874-
1942), père du peintre Augustin Rouart (1907-
1997) et grand-père de l’écrivain Jean-Marie
Rouart (né en 1943). Cette célèbre famille et
celle des Valéry étaient liées d’une étroite ami-
tié. Ernest Rouart, qui épousa Julie Manet, s’était
installé dans l’hôtel particulier rue de Villejust où
vivaient Julie et Paul Valéry. Ce dernier prononça
même l’éloge funèbre d’Ernest Rouart en 1942.
Outre cette provenance des plus significatives,
l’exemplaire possède une superbe reliure réali-
sée par Paul Bonet en 1969. On trouve au recto
du feuillet 12 une correction autographe certai-
nement de Paul Valéry.
Exemplaire parfaitement conservé malgré le
dos très légèrement plus foncé. Dos de la che-
mise passé
.
Provenance : Louis Rouart, avec envoi auto-
graphe de l’auteur.




