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L
ivres
modernes
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VALÉRY (P
aul
).
Tel quel. * Choses tues - Moralités - Littérature - Cahier B. — Tel quel. **.
Paris : Gallimard, 1941-1943.
— 2 volumes in-12, 182x115 : 222 pp., (1 f.), couverture imprimée ; 357 pp., (1 f.),
couverture imprimée. Chagrin grenat, filets noirs obliques croisés formant losanges sur les plats, un large nerf
au dos du premier volume et 2 gros nerfs au dos du second, tête dorée, non rogné, couverture et dos conser-
vés, étui (
C. Brunius
).
400 / 500€
Édition à la date de l’originale de
Tel quel *
, portant sur le titre la mention de «Quatrième édition», et édition originale en
service de presse de
Tel quel **.
Exemplaire de Marcel Achard, enrichi de ces 2 envois de l’auteur :
à Marcel Achard, // amateur de répliques, // avec toutes mes sympathies // Paul Valéry
à Marcel Achard // et à Madame Achard // avec toutes mes sympathies // Paul Valéry
On trouve également insérée à la fin du second volume, une L.A.S. de Paul Valéry, d’une page et demie in-12, adressée à
«mon cher ami », certainement Marcel Achard, non datée, écrite à Paris «40 R. de Villejust » : «Vous m’avez, l’autre soir, parlé
d’un manuscrit de moi comme d’une chose à laquelle un désir pouvait s’attacher. Je retrouve aujourd’hui un petit poëme fort
démodé - que je pense pourtant réimprimer bientôt - et je vous l’envoie. »
Très petits frottements d’usage aux dos, sans gravité.
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VERCORS.
Le Silence de la mer.
Paris : Éditions de Minuit, 20 février 1942. —
In-16, 165x110 : 90 pp., (3 ff. premier et dernier blancs), couver-
ture imprimée. Broché, couverture rempliée.
3000 / 4000€
Henri Vignes,
Bibliographie des éditions de
Minuit,
2010, n°1, pp. 52-53.
Édition originale de ce chef-d’œuvre de la lit-
térature du XX
e
siècle, premier récit de Jean
Bruller publié sous le pseudonyme de Vercors
et dédié à la mémoire de Saint-Pol-Roux.
Il s’agit de l’ouvrage fondateur des éditions
de Minuit, publié «aux dépens d’un pa-
triote», ce terme désignant Pierre de Lescure.
«C’est en effet Pierre de Lescure qui finance,
sur ses propres deniers, les 350 exemplaires
de l’édition originale, tirés par Claude Oude-
ville dans sa petite imprimerie du boulevard
de l’Hôpital. Le texte est composé feuille à
feuille, entre deux faire-part, avec les plombs
fournis par Ernest Aulard, mais en trop faible quantité : «Quand huit pages sont composées, il faut les corriger, les mettre
en page, les tirer. Après on défait tout et on recommence les huit suivantes » raconte Debû-Bridel dans son
Historique
des
Éditions de Minuit et il ajoute que Claude Oudeville aurait ainsi mis deux mois pour imprimer 90 pages ! Le brochage est
effectué chez Yvonne Paraf, une amie d’enfance de Jean Bruller, qui deviendra la cheville ouvrière des Éditions de Minuit.
Ce premier tirage se reconnaît des suivants, notamment grâce à la faute «déguingandé» en quatrième ligne de la première
page de texte» (Vignes, p. 51).
L’ouvrage ne sera diffusé qu’à la fin de 1942, «d’abord à une centaine de personnalités parisiennes (écrivains et artistes,
grands patrons de l’industrie et de la finance, magistrats, universitaires et scientifiques), d’autre part en zone sud (où la plu-
part des exemplaires seront saisis et détruits par les Allemands lors du passage de la ligne de démarcation) » (idem).
Exemplaire parfaitement conservé, sans le feuillet volant annonçant la création des Éditions de Minuit que l’on trouve par-
fois
.