132
L
ivres
illustrés
modernes
193
LAPRADE (P
ierre
) - GASQUET (J
oachim
).
Quinze aquarelles de Pierre Laprade pour les chansons d’Arlequin de Joachim Gasquet.
Paris : Librairie de France, Saint’ Andrea, L. Marcerou et C
ie
, 1923. —
In-4, 325x245 : (14 ff. premier blanc),
15 planches, couverture illustrée. Demi-maroquin grenat à coins,
dos à nerfs orné de filets dorés et noirs, tête dorée, non rogné,
couverture et dos conservés (
reliure de l’époque
). 1000 / 1500€
Édition rare, tirée à 116 exemplaires, illustrée de 15 compositions en cou-
leurs hors texte de Pierre LAPRADE (1875-1931).
Précieux exemplaire, hors commerce, un des 110 sur vélin d’Arches à la
forme comprenant les hors texte sur grand vélin, celui-ci exceptionnelle-
ment enrichi de 32 dessins originaux de l’artiste, dont 22 croquis à la plume
et 10 aquarelles.
Exemplaire provenant de la collection de Pierre Guérin, vendu lors de la
vente de sa bibliothèque en 1938.
Exemplaire parfaitement conservé.
Provenance : Pierre Guérin, avec ex-libris (cat. décembre 1938, n°147).
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LÉGER (F
ernand
) - EHRENBOURG (I
lya
).
А все-таки она вертится
(Et pourtant elle tourne).
Berlin, Moscou : Gelikon, 1922. —
In-8, 217x158 : 139 pp., (2 ff. dernier blanc), 8 planches, couverture illustrée.
Maroquin noir, nom de l’auteur en russe mosaïqué de box bleu, gris, vert, havane, placé en diagonal sur les
plats en passant par le dos, souligné de listels, carrés et rectangles de box noir et argenté, dos lisse, doublures
et gardes de velours gris, tranches dorées, couverture et dos conservés, chemise à dos et bandes à recouvre-
ment de maroquin noir, étui (
A. Devauchelle
).
2000 / 3000€
Édition originale de ce manifeste constructiviste de l’écrivain et journaliste russe Ilya Ehrenbourg (1891-1967).
Il s’agit d’un essai sur l’état général des arts, dans lequel l’auteur émet la thèse que l’avant-garde russe est un art européen
et constitue «une passerelle que la Russie révolutionnaire jette dans le XX
e
siècle» (Berard,
La Vie tumultueuse d’Ilya
Ehrenbourg : Juif, russe et soviétique
).
« Le livre est bâti autour d’une interprétation du monde moderne de l’après-guerre et de trois postulats de départ. Le premier
est que le système de l’art moderne doit correspondre au monde moderne ; le second, qu’un tel système nouveau existe déjà ;
le troisième, que différents arts renouvellent leurs fonctions à l’intérieur d’un système global (l’
interminabilité
est comme un
indice de la modernité). Conclusion : le monde peut être amélioré si les artistes (révolutionnaires) partageant la volonté du
renouveau s’unissent autour d’un programme esthétique commun. Ehrenbourg organise un défilé des combattants, des
formations artistiques groupées autour des revues dont il
énumère une longue liste, et tente de cerner le cadre de
cette esthétique opposée à celle du passé. Il explique : «ayant
pensé l’atroce expérience de la guerre», l’homme moderne
met au-dessus de tout «le travail, la clarté, l’organisation.
Cette trinité constitue le credo de l’art nouveau» » (Heller,
Le
Contrebandier du modernisme ou Ilya Ehrenbourg entre les
arts, les courants et les mondes
, p. 115).
L’édition comprend une couverture illustrée par Fernand
LÉGER, 3 compositions en noir du même artiste dont
une reproduite dans le texte et 2 à pleine page, ainsi que
8 planches proposant la reproduction photographiques en
noir de 16 objets, vues, œuvres d’art, etc.
Très bel exemplaire en reliure de Devauchelle.
Habiles restaurations dans la marge d’un feuillet (pages 57-
58).
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