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ivres
du
XIX
e
siècle
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ABOUT (E
dmond
).
Trente et Quarante.
Paris : Hachette & Cie, 1891. —
In-8, 280x196 : (4 ff.), 297 pp., (1 f.), couverture imprimée
.
Maroquin havane,
filets dorés en encadrement sur les plats, dos à nerfs orné, filets dorés intérieurs, tranches dorées sur témoins,
couverture et dos conservés (
Chambolle-Duru
).
500 / 600€
Adolphe Giraldon, un artiste du livre. Paris, 2017, n°3, pages 27 à 30.
- Carteret, IV, 42.
Première édition illustrée de ce roman dont l’originale parut en 1859. Elle
est ornée de plus de 80 compositions du peintre et dessinateur Hermann
Vogel (1856-1918), dont un frontispice et 15 illustrations à pleine page, ainsi
que de 50 ornements, la majorité figurant des fleurs, composés par Adolphe
Giraldon (1855-1933) ; le tout a été gravé à l’eau-forte typographique et au
burin par Verdoux, Ducourtioux et Huillard. La couverture est imprimée en
or sur papier parcheminé.
L’édition ne fut tirée qu’à 90 exemplaires ; celui-ci est l’un des 16 premiers
sur papier de Chine (n°6), contenant les 16 gravures de Vogel à pleine page
en 5 états (sur chine, sur papier japon fort, avant toute retouche, sur papier
du Japon mince avec remarques, sur japon mince collé, sur chine en 3
e
état
sans remarques), un dessin original de Vogel (étude pour la vignette de la
page 173) et 2 dessins de Giraldon.
Très bel exemplaire relié par Chambolle-Duru, enrichi du prospectus de
parution.
Quelques traces de frottements sur le premier plat.
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BALZAC (H
onoré de
).
Physiologie du mariage ou méditations de philosophie éclectique, sur le bonheur et le malheur conjugal.
Publiées par un jeune célibataire.
Paris : Levavasseur, Urbain Canel, 1830. —
2 volumes in-8, 194x122 : XXXV pp., (2 ff.), 328 pp. mal chiffrées 332 ;
352 pp. Basane porphyre, large roulette dorée en encadrement sur les plats, dos lisse orné, tranches mouche-
tées (
reliure de l’époque
).
600 / 800€
Vicaire, I, 181-182.
Édition originale de ce célèbre ouvrage d’Honoré de Balzac.
L’auteur y présente, dans un style volontairement provocateur, sa pensée sur la condition de la femme et sur le mariage.
En cela il se positionne comme un défenseur des femmes, comme il l’affirma dans une lettre qu’il adressa à la marquise de
Castrie :
« La Physiologie, Madame, fut un livre entrepris dans le but de défendre les femmes. Ainsi le sens de mon livre est l’attribu-
tion exclusive de toutes les fautes, commises par les femmes, à leurs maris. C’est une grande absolution - puis j’y réclame
les droits naturels et imprescriptibles de la femme. Il n’y a pas de mariage heureux possible si une connaissance parfaite des
deux époux comme mœurs, caractères, etc., ne précède leur union, et je n’ai reculé devant aucune des conséquences de
ce principe. Ceux qui me connaissent savent que j’ai toujours été fidèle, depuis l’âge de raison, à cette idée, et pour moi, la
jeune fille qui fait une faute est bien autrement sacrée que celle qui reste ignorante et grosse de malheurs pour l’avenir, par
le fait même de son ignorance. Aussi ne veux-je épouser qu’une veuve. »
Cette édition a la particularité de posséder un chapitre en grande partie illisible, en l’occurrence le chapitre I de la 15
e
médi-
tation, traitant des
Religions et de la confession considérées dans leur rapport avec le mariage
(pages 207 à 210 du tome 2),
fait de lettres à l’endroit et à l’envers, de blocs, tirets, parenthèses, etc.
Très bel exemplaire en reliure strictement d’époque. Il provient de la bibliothèque de l’homme politique, député du Tarn,
Auguste de Puységur (1808-1866), avec sa signature sur les premières gardes blanches
.
Exemplaire très bien conservé malgré un léger début de fente à la charnière du premier plat du premier volume. Rousseurs
.
Provenance : Auguste de Puységur, avec signature autographe.
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