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Livres anciens
67.
PARMENTIER (Antoine-Augustin).
Traité de la chataigne.
Bastia, Paris : Monory, 1780.
Relié à la suite :
- Jugement impartial et sério-comi-critique d’un manant, Cultivateur & Bailli de son Village, Sur le Pain de Pomme
de terre pur, de MM. Parmentier & Cadet ; Et par occasion, sur quelques autres Points : avec un avant-propos de son
greffier.
Berne, Paris : Veuve Vallat-la-Chapelle, 1780.
— 2 ouvrages en un volume in-8, 197 x 121 : xxvj pp., (1 f.), 160 pp. ;
30 pp. Veau écailles, triple filet doré en encadrement sur les plats, dos lisse orné, roulette dorée sur les chasses,
tranches marbrées (
reliure de l’époque
).
1000 / 1500€
Édition originale de l’un des plus rares traités de l’agronome-philanthrope
Antoine-Augustin Parmentier.
Faisant suite au célèbre
Parfait boulanger
publié en 1778, cet ouvrage fait
partie de la série des traités ou mémoires que Parmentier publia sur les
aliments économiques, bon marché et surtout nourrissants pour le peuple,
comme la pomme de terre, le maïs, le lait, les grains, etc. Il étudie ici la
châtaigne dans laquelle il est le premier à y avoir constaté la présence de
sucre ; il parle tout d’abord du châtaignier, de la châtaigne en elle-même,
puis aborde sa conservation, en donne une analyse, présente la méthode
de séchage pratiquée dans les Cévennes, traite de la farine de châtaigne,
de son mélange avec la farine de différents grains, de la châtaigne sans
mélange, du procédé utilisé en Corse pour faire du pain de châtaigne,
sans mélange d’aucune autre substance, de la préparation usitée dans le
Limousin pour cuire la châtaigne et des avantages de ce fruit préparé à la
limousine. Les derniers chapitres proposent des pièces justificatives.
L’ouvrage débute par un avertissement dans lequel Parmentier se défend
des attaques portées contre lui et ses travaux par l’avocat et publiciste
Simon-Nicolas-Henri Linguet (1736-1794).
On trouve à la suite le
Jugement impartial et sério-comi-critique d’un
manant,
également publié en 1780. Justifié comme « fait et donné dans
nos heures de loisir », il s’agit d’un pamphlet tout à fait grotesque que l’on
attribue habituellement à Parmentier lui-même.
Ensemble en reliure strictement de l’époque.
Charnière du premier plat fendue, frottements d’usage essentiellement au
dos, coiffe de tête arasée, manque à un coin. Très bon état intérieur.
On joint :
-
Essai sur l’administration des terres.
Paris : Jean-Thomas Hérissant, 1759. — In-8, 192 x 124 : (1 f.), viij pp., (1 f.), 203 pp. Veau
marbré, dos à nerfs orné, tranches rouges (
reliure de l’époque
).
Édition originale et seule édition de cet essai d’économie rurale.
Bien que présenté dans le privilège comme l’œuvre d’un certain sieur Bellial des Vertus, l’auteur est inconnu. L’ouvrage fut
faussement attribué au célèbre économiste François Quesnay (1694-1774).
Il s’agit d’un remarquable traité présentant « les principales notions de la Régie & l’Administration d’une Terre », où l’auteur
défend âprement les paysans dont il recherche le bonheur. Outre les baux, la comptabilité d’un régisseur, il y est traité des terres
labourables, des prés, des vignes, de la pêche, des pâturages, des fours et moulins, des bois, de la chasse, etc.
Bon exemplaire en reliure de l’époque, malgré les charnières fendues mais solides.




