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les collections aristophil

germanica

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SCHUMANN ROBERT

(1810-1856).

L.A.S., Dresde 30 avril 1849, à l’éditeur musical Friedrich

KISTNER ; 4 pages in-8.

5 000 / 6 000 €

Importante lettre sur la publication de son cycle

Spanisches

Liederspiel

op. 74.

Entre le 24 et le 28 mars 1849, Schumann compose le cycle

du

Spanisches Liederspiel

op. 74, comprenant 3 lieder, 5 duos

et 2 quatuors, sur des poèmes d’Emanuel Geibel, inspirés de chants

populaires espagnols. Les pièces sont interprétées pour la première fois

le 29 avril 1849, avec son épouse Clara au piano. Se pose maintenant

la question de la publication de l’œuvre. Schumann pense que pour

maintenir la progression dramatique, il est préférable de supprimer

deux pièces. Il liste précisément le contenu de l’édition qu’il souhaite…

« Wären Sie doch gestern hier gewesen, daß Sie mein Liederspiel

gehört hätten : sie sangen es ganz reizend, dazu meine Frau am

Clavier. Es war ein Vergnügen.

Ich denke wir einigen uns wegen des Verlages. Für das Ganze, wie Sie

es kennen, wäre das Gebot, das Sie mir thaten, nach dem Maßstab,

wie mir jetzt meine Gesangsachen bezahlt werden, allerdings ein

verhältnißmäßig zu geringes gewesen, und ich hätte nicht darauf

eingehen können.

Nun habe ich mich überzeugt, (und hatte es schon in der Hauptprobe),

daß zur concentrierten Wirkung des Ganzen zwei der langsammen

Lieder ausfallen müßen, nämlich Nr. 4 ein Lied für Alt, u. Nr. 6 für

Bariton. Diese sind, an und für sich, von nicht unanmüthiger Wirkung,

halten aber wie gesagt den dramatischen Fortgang des Liederspiels

auf – und ich habe sie opfern müßen.

In

dieser

Form nun, d. h. ohne die zwei Nummern, bin ich bereit,

Ihnen das Liederspiel für Ihr Gebot zu überlaßen.

Auch der

Contrabandist

gehört, streng genommen, nicht in die

Handlung, und auch ihn wollte ich ganz herausnehmen. Da er aber,

wie ich glaube, gerade für den Verleger eine einträgliche, vielleicht

die einträglichste Einzelnummer werden könnte, so gebe ich ihn

als einen Appendix, und Sie mögen ihn entweder als Anfang zum

Liederspiel, oder als eine besondere Nummer mit besonderem Titel

drucken laßen.

Der Inhalt wäre nun folgender :

Nr. 1

Erste Begegnung

f. Sopran u. Alt.

Nr. 2

Spanische Einwanderer

f. Tenor u. Bass.

[Intermezzo]

Nr. 3

Liebesgram

f. Sopran u. Alt.

Nr. 4

In der Nacht

f. Sopran u. Tenor.

Nr. 5

Es ist verrathen

f. Quartett.

Nr. 6

Melancholie

für Sopran.

Nr. 7

Geständniß

für Tenor.

Nr. 8

Blumengruß

für Sopran u. Alt.

[Botschaft]

Nr. 9

Ich bin geliebt

für Quartett.

und als Anfang

der

Contrabandist

fur Bass, – und würde das

Ganze circa 14 Bogen in Stich geben.

Haben Sie nun die Gefälligkeit, mir möglichst bald zu schreiben, ob

wir in dieser Art über die Sache einig sind, und ob Sie den Stich bald

beginnen können, in welchen Fall ich Ihnen dann gleich das Manuscript

zuschicke. Ueber die Ausstattung, auf die besondere Eleganz zu …

wäre, behalte ich mir einige Andeutungen vor »...

« Si seulement vous aviez été là hier pour entendre mon

Liederspiel ;

ils l’ont chanté délicieusement, avec ma femme au piano. C’était

très agréable.

Je crois que nous serons d’accord sur la publication. Comme vous

le savez, la proposition que vous m’avez faite pour l’œuvre entière

était, vu l’échelle des prix actuels de mes lieder, certainement trop

modeste, et je n’aurais pu l’accepter. Maintenant je me suis convaincu

(comme je l’avais déjà fait, à la répétition générale) que, pour que

l’œuvre ait un effet plus concentré, deux des lieder plus lents doivent

être écartés, soit le n° 4, un lied pour alto, et le n° 6 pour baryton. En

soi ils ne sont pas désagréables, mais comme je l’ai dit, ils ralentissent

l’action dramatique du

Liederspiel

– et j’ai dû les sacrifier.

Donc je suis prêt à vous céder maintenant le

Liederspiel

ainsi composé,

c’est-à-dire sans ces deux lieder, pour la somme proposée.

À vrai dire, le

Contrebandier

n’appartient pas non plus à cette intrigue,

et j’ai voulu l’enlever complètement aussi. Mais comme je crois

que ce lied en particulier pourrait se révéler un numéro individuel

profitable – peut-être le plus profitable – pour l’éditeur, je le fournirai

en sus, et vous pouvez le faire imprimer soit comme introduction au

Liederspiel,

soit comme article séparé avec sa propre page de titre.

Le contenu serait donc le suivant : […]

Auriez-vous l’obligeance de m’écrire maintenant dès que possible si

nous sommes d’accord sur cette affaire, et si vous pouvez commencer

bientôt la gravure, auquel cas je vous enverrai le manuscrit tout de

suite. Je me réserve le droit de juger l’aspect de l’œuvre, qui exige

une certaine élégance »...