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les collections aristophil

germanica

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WEBER CARL MARIA VON

(1786-1826).

L.A.S. « Weber », Dresde 2 septembre 1824 ; 1 page in-4 ;

en allemand.

2 000 / 2 500 €

Amusante lettre sur sa famille.

Poussé par le besoin de dévorer (« unsern AtzungsNöthen »), il demande

de lui envoyer des vivres : sa femme veut du beurre, à la Saint-Michel

et à Noël, et lui réclame du bon « Haber » (« Erst bittet die Frau, um

40 Kummen Butter, wo möglich die eine Hälfte zu Michaeli, und die

andere zu Weihnachten. Dann bitte ich um 100 Schffs: guten schweren,

dünnschäligen Haber, auch wo möglich Etwas zu Weyhnachten, das

übrige nach Ihrer Bequemlichkeit »). Les eaux de Marienbad lui ont

plutôt fait du bien, même s’il a encore à déplorer quelques soucis.

Sa femme va bien et devrait avec l’aide de Dieu lui offrir un autre

enfant au début de 1825. Max est un bon garçon et développe un

talent certain pour se battre et cogner les autres (« Das Marienbad

hat mir im Ganzen wohl gethan, obwohl ich noch über Mancherley

zu klagen habe. Meine Frau ist ziemlich wohl, und wird mir wohl

Anfangs 1825 einen Zuwachs der Familie schenken, mit Gottes Hülfe.

Max wird ein tüchtiger Junge und entwikkelt ein schönes Talent zum

prügeln und puffen »). Hans Heinrich von KÖNNERITZ (1790-1863,

le directeur général du Théâtre royal de Dresde) partira en Espagne

à la fin de septembre ; on ne sait pas encore qui va diriger à l’avenir…

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WEBERN ANTON

(1883-1945). Compositeur autrichien.

L.A.S. « Anton Webern », Mödling 6 février 1928,

[à Marya FREUND] ; 2 pages in-8 ; en allemand.

1 500 / 2 000 €

Au sujet de l’organisation d’un concert de la chanteuse Marya Freund.

[La cantatrice Marya FREUND (1876-1966) avait créé en France

Pierrot

lunaire

de Schoenberg en 1921.]

Il regrette vivement de ne pouvoir répondre à sa lettre par de bonnes

nouvelles positives. Il ne faut pas croire qu’il manque d’initiative ou

d’énergie. Ses vœux sont les siens, et davantage encore. Elle s’interroge

sur la situation. La question fondamentale, il ne faut l’oublier, est

le problème d’une salle. Toutes celles qui méritent considération

sont louées jusqu’à la fin de la saison… Faire

Pierrot

avec elle serait

merveilleux, comme d’autres choses encore ! Il évoque quelques

autres contraintes qui font qu’à Vienne il ne peut rien faire, du tout,

et la prie instamment de croire qu’il a tout fait pour réaliser ses vœux.

Il sera très heureux de la voir le soir du 24 février. Il aimerait tout

savoir sur les concerts SCHÖNBERG à Paris. Tout cela lui fait grand

plaisir… [Un concert Schoenberg avait eu lieu à Paris le 8 décembre

1927, à la nouvelle Salle Pleyel, où Marya Freund avait chanté les

Gurre-Lieder

et

Pierrot lunaire.

]

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WIELAND CHRISTOPH MARTIN

(1733-1813).

Poète allemand.

L.A.S. « Wieland », 8 janvier 1810, à la comtesse

de DONNERSMARCK : 1 page in-4, enveloppe avec cachet

de cire rouge (légères rousseurs, bords un peu abimés) ;

en français.

1 000 / 1 200 €

[La lettre est adressée à Eleonore Maximiliane Ottilie Henckel

von Donnersmarck, née comtesse von Lepel (1756-1843), veuve

du Lieutenant-Général et Gouverneur prussien de Königsberg, Victor

Amadeus von Henckel zu Donnersmarck (1727-1793), et grande

maîtresse de la cour auprès de la grande-duchesse Hélène de

Russie puis à partir de 1804 de la duchesse Maria Paulowna von

Sachsen-Weimar.]

Wieland souhaite rendre visite à la princesse héritière et demande

qu’on lui indique à quelle date et à quelle heure il pourra se présenter :

« Je supplie Votre Excellence de vouloir bien avoir la bonté de m’obtenir

la permission de me mettre aux pieds de S.A.J. Madame La Princesse

Herediaire »…

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WOLF HUGO

(1860-1903). Compositeur autrichien.

L.A.S. « Wölfing », Wien 11 mars 1897, à son cher Enrico

[Heinrich POTPESCHNIGG] ; 2 pages et demie in-8 ;

en allemand.

2 000 / 2 500 €

Belle lettre avec deux citations musicales au sujet de son opéra

Der Corregidor.

[Potpeschnigg avait produit à ses frais une édition du

Corregidor

,

à laquelle Wolf veut apporter des corrections.]

Samedi, pour son anniversaire, il va réunir une petite compagnie,

dont le spirituel écrivain Michael Haberlandt, un de ses nouveaux et

plus fervents partisans, à qui il va réciter son

Corregidor

. Il approuve

d’avoir laissé, dans le prélude de l’Acte 3, les bassons aller jusqu'au

bout. La veille, il a ajouté un changement dans le commencement,

qui sera très facile à ajouter : à la 13e mesure du nouvel arrangement,

où les quatre cors jouent forte, les bassons et les violoncelles doivent

apporter le motif du Corregidor (« In punkto Vorspiel des 3. Aktes

hast Du wohl daran gethan, die Fagotte bis zum letzten c in der

angegebenen Weise mitgehn zu lassen. Ich habe es nicht anders

gemeint. Hingegen habe ich gestern noch eine Änderung im Vorspiel

angebracht, die sehr leicht nachzutragen ist. Im 13. Takt von der neuen

Bearbeitung ab, wo die 4 Hörner auf f einsetzen, sollen die Fagotte

nebst den Violoncellen das Corregidormotiv bringen ») ; et Wolf note

pour chacun des instruments les deux mesures de musique, qu’il

faut modifier dans les deux partitions. Il attend 'arrivée des nouveaux

Lieder pour tout envoyer en même temps à Enrico, et se réjouit qu’il

aime l’Amphitryon. Le fait que tu aimes tant l’

Amphitryon

me rend très

heureux. La motivation des désirs donjuanesques de l'ancien pécheur

divin est bien sûr une chose un peu délicate pour eux, les modernes

(« Ich warte noch immer auf das Eintreffen der neuen Lieder, um Dir

dann Alles auf einmal zukommen zu lassen. Daß Dir der Amphytrion

so gut gefällt, freut mich höchlichst. Die Motivirung der donjuanlichen

Gelüste des alten göttlichen Sünders ist freilich für uns Moderne eine

etwas mißliche Sache »)… Il lui enverra la biographie de NIETZSCHE

dès qu’il l’aura terminée…

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