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146 PLUTARQUE. Les Œuvres morales & meslees. Translatees du Grec en François par Messire Jacques Amyot.

Paris,

Michel de Vascosan, 1572.

In-folio, veau fauve, double filet, dos orné, tranches dorées (

Reliure de l’époque

)

.

600 / 800

Édition originale de la célèbre traduction de l'humaniste Jacques Amyot (

1513

-

1593

), grand aumônier de

France, maître de la Librairie et évêque d’Auxerre.

« Sa contribution à fixer la langue est considérable ; avec Rabelais et Calvin, c'est lui qui a su donner clarté, logique et

vigueur à la langue française. Son influence sur la littérature fut très profonde, et on l'appelait le Ronsard de la prose

française » (

En français dans le texte

, n°

57

).

Exemplaire réglé.

Ex-libris biffé :

Jacques Hervé

(?) ; ex-libris effacé en haut du titre

Reliure restaurée, gardes renouvelées, taches et éraflures sur les plats.

147 PRIMATICE (Le) et Theodoor van THULDEN. [Les Travaux d’Ulysse]. [Paris, v. 1633]. Cuivre original étamé

(43,3 x 20 cm).

3 000 / 4 000

Précieux cuivre original ayant servi à imprimer la planche dépliante n°

24

des

Travaux d’Ulysse

:

Ulysse étant aux

Enfers s’entretient avec Hercule

(

voir le lot suivant

). Il porte, en bas à droite, le numéro et le monogramme du graveur

Theodoor van Thulden

.

« Le recueil de cinquante-huit gravures que Théodore Van Thulden réalisa en

1633

offre des renseignements précieux

sur la galerie d'Ulysse du château de Fontainebleau, détruite en

1739

. Entreprise en

1537

sous la direction du Primatice,

rejoint par Niccolo Dell'Abate, qui allait l'achever dans les années

1570

, elle devait être consacrée à l'Iliade et à

l'Odyssée mais, à la mort de François I

er

, son iconographie se recentra sur le périple d’Ulysse. Elle comptait cinquante-

huit tableaux sur les parois nord et sud. Présent à Fontainebleau dans les années

1630

, Van Thulden composa des

dessins de la galerie qu’il utilisa pour ses gravures. L’exécution des figures est propre au maniérisme du XVI

e

siècle... » (BnF, expo. virtuelle

François I

er

).

Le catalogue de l’exposition sur

L’École de Fontainebleau

, organisée au Grand Palais du

17

octobre

1972

au

15

janvier

1973

, insiste « sur l’importance capitale de ce recueil de gravures dont la fidélité scrupuleuse à l’égard des originaux

peints dans la Galerie d’Ulysse à Fontainebleau et disparus, comme l’on sait, au XVIII

e

siècle, semble certaine ». Il

présente par ailleurs deux autres cuivres originaux de la même suite, de moindres dimensions, conservés au musée de

Fontainebleau :

Ulysse rend grâce aux dieux

et

Ulysse prend congé de Circé

(cat., n

os

429

-

430

).

Passionnant témoignage sur l’œuvre gravé de la première école de Fontainebleau.

Infimes griffures.

L’École de Fontainebleau, (expo. au Grand Palais), Paris, 1972, n°428 – A. Roy (dir.), Theodoor van Thulden, Strasbourg, 1992, p. 103,

fig. 72 (reproduction de la pl. 24).