Previous Page  8 / 258 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 8 / 258 Next Page
Page Background

8

2 BAPTISTA DA CREMA. Via de aperta verita. (

Venise, Bastiano Vicentino, 18 sept. 1532

). In-8, maroquin olive, triple

filet d’encadrement dont un écarté, plats couverts de rinceaux de filets sertis de fers azurés, au centre cartouche

mosaïqué de cire blanche composé d’un listel formant accolades et girons, au premier plat le titre de l’ouvrage en

lettres dorées : « Via de aperta verita » ; et sur le second le monogramme complexe, un compartiment en haut et en

bas des plats, remplis d’un pointillé rouge sur le premier, rouge et blanc sur le second, traces d’attaches, dos lisse orné

de même et du fer au trèfle répété, tranches dorées (

Reliure de l’époque

).

50 000 / 60 000

G.D. Hobson,

Maioli, Canevari and others

, Londres,

1926

– A. Hobson, « Les Livres reliés pour Thomas Mahieu : I »,

in

Bulletin du Bibliophile

,

2004

, II, n°

14

.

Réédition de cette réunion de cinq opuscules du dominicain Baptista da Crema (

1460

-

1534

).

Édition imprimée en caractères gothiques, hormis le titre imprimé en lettres rondes orné d’une jolie figure gravée sur

bois.

REMARQUABLE ET FINE RELIURE PARISIENNE AU CHIFFRE DE THOMAS MAHIEU (

1515

/

27

- après

1588

), sortie

de l’atelier du relieur du roi, Gomar Estienne ou Claude de Picques.

Cette belle reliure, ornée de volutes dorées au filet et fers azurés dans le style des grands décors des reliures royales,

contient la particularité d’offrir à chaque plat deux compartiments rehaussés d’un pointillé ou moucheture en couleurs au

pinceau.

Les quatre reliures connues à ce jour et que l’on peut citer, ayant un décor moucheté de points rouges et blancs, sont toutes

de petit format et elles recouvrent des livres imprimés à Venise, entre les années

1530

et

1544

. Ces reliures ont été toutes

exécutées à Paris, et il est évident qu’il s’agit d’une commande conjointe.

Citées par G.D. Hobson, elles portent dans sa liste les numéros : XLIII, XLVIII, LVII et LXX, cette dernière, sur

Le Lettere

de Sansovino, est reproduite en couleurs dans le catalogue Esmerian (I,

1972

, n°

106

).

Notre reliure devrait porter le n° XLIII, mais il s’agit de toute évidence d’une confusion de la part de G.D. Hobson avec une

reliure de la bibliothèque Whitney Hoff, erreur dont il n’est pas responsable, car l’information provenait du libraire Henri

Leclerc. Cette confusion fut signalée par A. Boinet, le savant rédacteur du catalogue de la collection Whitney Hoff.

Les deux dernières reliures sont celles d’un Paul Jove imprimé à Venise, Alde,

1541

(Hobson, n° XLIII) et du Baptiste de

Crémona de la collection Whitney Hoff (n°

32

du cat.).

Le célèbre monogramme complexe de Thomas Mahieu se trouve sur

18

reliures citées par Hobson, particulièrement dans

les reliures du groupe VII, dit « au trèfle », toutes d’exécution parisienne, ornées de fers azurés dans l’esprit des grands

décors des reliures royales, issues de l’atelier du relieur du roi, à la tête duquel se sont succédé Gomar Estienne, de

1547

à

1556

au moins, et Claude de Picques, de

1556

à environ

1574

-

1578

.

C’est grâce à la sagacité de H.M. Nixon qu’on a pu établir définitivement le sens des treize lettres que contient le

monogramme : AEGHIMNOPRSTV. Elles composent le nom de Thomas Mahieu et sa devise,

Ingratis servire nephas

(Il est funeste de servir les ingrats), qu’il utilisa de

1550

à

1558

environ, sur une vingtaine de reliures conservées à ce

jour.

Ex-libris manuscrit gratté en bas du titre, vraisemblablement autographe de Thomas Mahieu.

De la bibliothèque Grace Whitney Hoff (I,

1933

, n°

32

, avec reproduction). Librairie Pierre Berès, avec étiquette.

Restaurations aux coiffes et aux coins.