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118

117. NOAILLES (A. de).

Le Livre de ma vie.

Paris

,

Hachette

,

1932

, in-12, demi-box noir et vélin blanc à bandes, couverture

et dos, tête dorée (

Creuzevault

).

ÉDITION ORIGINALE de ces Mémoires, publiés par l’auteur du

Cœur innombrable

(

1901

) et des

Éblouissements

(

1907

).

Un portrait d’Anna de Noailles (

1876

-

1933

) reproduisant photographiquement son profil peint alors qu’elle était enfant

par la duchesse de Luynes en

1886

.

Précieux exemplaire enrichi au faux-titre d’un long et mélancolique envoi de l’auteur à la comtesse Gaétan-Joaquim

Murat :

À Madame

/

la Comtesse

/

Murat, à

/

vous, ma chère

/

Thérèse, dont

/

la vivifiante

/

tempête calme

/ aussi

(le mot

/

est pour nous

/

deux) la sérénité

/

triste et inconsolable

/

de notre nette

/

vision des choses,

/

de notre douceur

[mot illisible]

,

/

les cruelles Destinées.

Le Paris aristocratique, littéraire et artistique des premières années du XX

e

siècle.

La poétesse Anna de Noailles et la comtesse Thérèse Murat (

1870

-

1940

), née Bianchi, fréquentent les mêmes salons de la

haute société parisienne, société qui est aussi celle que Proust peint dans

À la recherche du temps perdu

, et où se croise

l’élite intellectuelle et artistique parisienne. De tempérament assez proche, les deux femmes seront très liées jusqu’à la

mort d’Anna de Noailles en

1933

.

Élégante reliure d’Henri Creuzevault.

Entré dans l’atelier de son père Louis Creuzevault dans le courant des années

1920

, Henri Creuzevault (

1905

-

1971

) est l’un

des plus remarquables relieurs-décorateurs des années

1940

-

1960

.

Dimensions :

216

x

116

mm.

Provenance :

comtesse Thérèse Murat.

Broche (F.),

Anna de Noailles…

, Laffont,

1989

, passim ; Mignot-Ogliastri (Cl.),

Anna de Noailles. Une amie de la princesse

Edmond de Polignac

, Méridiens-Klincksieck,

1987

, passim ;

reliure non citée dans le catalogue

Henri Creuzevault, 1905-

1971

, Éditions Montfort,

1987

; Fléty, p.

50

.

118. COLETTE (Sidonie Gabrielle Colette, dite…).

La Chatte.

Paris

,

Bernard Grasset

,

1933

, petit in-4°, maroquin bleu

nuit, jeu de filets dorés autour des plats, dos à nerfs orné, doublure et gardes de soie moirée parme, sertie de filets dorés,

couverture et dos, tranches dorées sur témoins, étui signé bordé de même peau (

E. & A. Maylander

).

ÉDITION ORIGINALE.

Le texte parut en feuilleton dans

Marianne

, du

12

avril au

7

juin

1933

, avant de paraître la même année chez Grasset, dans

la collection « Pour mon plaisir » dont il constitue le

3

e

volume de la

4

e

série.

« Il n’y a pas de chat ordinaire. »

Dans ce court roman, Colette (

1873

-

1954

) décrit la passion d’un jeune homme pour sa chatte chartreuse, Saha, aux dépens

de la vie qu’il partage avec sa jeune épouse. L’écrivaine, qui fut elle aussi une immense amoureuse des chats, leur consacra

de nombreux textes et poèmes, dont

Sept Dialogues de bêtes

et

Chats

, que le peintre animalier Jacques Nam illustra

respectivement de dessins et d’eaux-fortes en

1912

et

1936

.

L’un des

13

exemplaires réimposés au format in-

4

° tellière sur Montval (Gaspard Maillol), deuxième papier après

12

sur

japon ; il porte le numéro

1

.

Il est accompagné, au faux-titre, d’un bel envoi de l’auteur à l’avocat Maurice Crick :

Pour maître Maurice Crick

Qui se nomme Crick comme / calanque et Maurice comme / mon mari,

En hommage de « Saha », / défunte mais vivante dans / mon cœur, et de

Colette

Bel exemplaire sobrement relié par Émile et André Maylander.

L’avocat bruxellois Maurice Crick dédia l’essentiel de sa bibliothèque littéraire aux auteurs français de son temps, auxquels

il n’était pas rare que l’amitié le liât. Nombre de volumes de sa collection comportent des envois d’auteurs et furent reliés

à sa demande par les meilleurs praticiens de l’époque, tels Pierre-Lucien Martin, Creuzevault ou les Maylander.

Successivement premier doreur de Cuzin puis de Mercier, Émile Maylander (

1866

-

1959

) ouvrit ensuite son propre atelier.

Celui-ci, auquel il adjoignit un atelier de reliure, « acquit très vite une grande réputation auprès des bibliophiles » et devint

bientôt familial : son fils André (

1901

-

1980

) le rejoignant comme doreur quand ses autres enfants s’occupaient de la reliure.

Dimensions :

218

x

167

mm.

Provenance :

Maurice Crick (

Cat.

,

5-6 mars 1959

,

n° 74

), avec son ex-libris.

[…],

Colette

, Bibliothèque nationale,

1973

, pp.

144

-

146

;

Fléty, p.

125

.