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208 VAUBAN (Sébastien Le Prestre de). Mémoire fait par M. le Mareschal de Vauban sur les principales choses qu’un
Ingénieur en chef doit observer. S.l.n.d. [XVIII
e
siècle]. In-folio, vélin rigide (
Reliure de l’époque
)
.
300 / 400
Belle copie manuscrite du xviii
e
siècle, réalisée avec soin d’une écriture ample et très lisible.
Le traité
De l’attaque et de la défense des places
ne fut publié qu’en
1737
-
1742
, trente ans après la mort de Vauban,
alors que de nombreux manuscrits étaient en circulation.
Bien qu’attribué à Vauban, le
Discours sur la défense des places
qui clôt l’ouvrage (pp.
255
-
297
) est de Guillaume de
La Fon de Boisguérin, seigneur Deshoulières.
Inscription manuscrite sur les gardes :
A Vialis
.
Petit travail de ver marginal, infime mouillure angulaire sur quelques feuillets, première page un peu salie.
209 VILLE (Antoine de). Les Fortifications, contenans la manière de fortifier toute sorte de places..., avec l’attaque et
la manière de prendre les places...
Lyon, Irénée Barlet, 1628.
In-folio, maroquin rouge, double encadrement doré à
la Du Seuil, chiffre
A. S
. au centre du premier plat, dos orné de fleurons dorés, monogramme
ADM
répété dans le
troisième caisson, chaînette sur les coupes, tranches dorées, traces d’attaches (
Reliure de l’époque
)
.
1 500 / 2 000
Édition originale d’un des plus importants traités d’architecture militaire français du xvii
e
siècle.
Les Fortifications
du chevalier de Ville est, selon Marini, le plus complet, instructif et érudit parmi les premiers
ouvrages de ce genre publiés en France. Il se divise en deux livres, dont l’un est consacré à la défense des places et l’autre
à leur attaque.
L’illustration se compose d’un titre-frontispice à portique dessiné et gravé par l’auteur, d’un portrait interprété par
Jérôme David
d’après
Artemisia Gentileschi
et de cinquante-trois planches comprises dans la pagination, dont dix à
double page, dessinées et gravées en taille-douce par
Antoine de Ville
lui-même.
« Antoine de Ville, ou Deville (
1596
-
1656
ou
1657
) serait né à Toulouse. Après avoir d’abord servi dans l’armée des
Provinces-Unies, il rejoignit celle du prince Thomas de Savoie. Devenu expert dans l’art de fortifier, il passa au service
de la République de Venise pour laquelle il aménagea le port de Pola. Rentré en France, il fut chargé par Richelieu
d’inspecter les villes de l’Oise au moment où les Espagnols s’apprêtaient à y pénétrer. En novembre
1636
, Deville
participa à la reprise de Corbie. Il contribua ensuite à l’attaque des villes de l’Artois. Après Errard (
1554
-
1610
), il fut
l’un des premiers représentants de l’école française des fortifications. »
Bel exemplaire relié à l’époque en maroquin rouge à la du seuil, condition rarissime.
Gardes et attaches renouvelées. Mouillures claires, petits travaux de ver marginaux aux derniers feuillets.
Colson, 69-72 – Marini, 75 – Cockle, n°831 – Pollack, n°22 – D. Buisseret, Ingénieurs et fortifications avant Vauban, Paris, 2002,
pp. 103-104 – Y. Bruant, « Les Traités d’architecture militaire français... », in J. Guillaume (éd.), Les Traités d’architecture de la
Renaissance, Paris, 1988, pp. 477-484.




