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Les cinq dernières pages de l’édition sont occupées par un poème intitulé
Jouissance
(pp.
199
-
202
) et un avis au relieur
(p.
203
). Quant aux estampes, elles sont inspirées des tailles-douces gravées par
Elluin
d’après
Borel
pour l’édition
Cazin de
1785
.
Aucun exemplaire de cette édition rarissime n’est référencé dans les collections internationales.
Paru sans nom d’auteur,
Thérèse philosophe
a généralement été tenu, du marquis de Sade à Robert Darnton, pour
l’œuvre de Boyer d’Argens (voir le lot précédent). L’attribution du roman au commissaire des guerres Xavier d’Arles
de Montigny, avancée par l’abbé Sepher et longtemps débattue, n’est plus guère retenue par la recherche contemporaine.
On consultera à ce sujet les éditions de
Thérèse philosophe
récemment publiées par Guillaume Pigeard de Gurbert
(Arles,
1992
) et par François Moureau (Saint-Étienne,
2000
).
Bel exemplaire remarquablement conservé dans une élégante reliure de l’époque.
Discrètes restaurations à la reliure.
Dutel, A-1094 – Gay-Lemonnyer, III, 1211 – Manque à Pia.
9 BEAUCHASTEAU (François Mathieu Chastelet Le Petit de). La Lyre du jeune Apollon ou la Muse naissante du
Petit de Beauchasteau. Dediée au roy.
Paris, Charles de Sercy et Guillaume de Luynes, 1657.
2 parties en un volume
petit in-4, maroquin rouge, triple filet doré, dos orné de filets dorés, tranches dorées (
Reliure de l’époque
)
.
800 / 1 000
Édition originale.
Ce rare recueil de galanteries en vers est attribué au fils de l’acteur Beauchasteau, alors âgé de douze ans. Enfant prodige,
il avait été présenté au roi par l’intermédiaire de Christine de Suède et, à la publication de ce recueil, il reçut pensions et
honneurs. Accueilli en
1658
en Angleterre par Cromwell, l’enfant disparut à partir de
1661
, après son départ en Perse.
L’ouvrage, en deux parties à pagination séparée, débute par près de soixante pièces faisant l’éloge du jeune poète,
composées par quarante-cinq auteurs et courtisans. La seconde partie s’ouvre sur un sonnet prophétique dédié au roi,
que l’auteur fit à neuf ans ; suivent de nombreuses pièces, épigrammes et madrigaux dédiés aux personnalités ou
auteurs de l’époque.
L’illustration comprend, outre les bandeaux et culs-de-lampe gravés sur bois, un titre-frontispice, une lettrine, deux
bandeaux, une vignette représentant Apollon entouré de ses Muses, et vingt-sept portraits hors texte, dont celui de
l’auteur d’après
Hans
et ceux de divers dédicataires des poèmes tels le roi, la reine, la reine de Suède, le chancelier
Séguier, le prince de Conti, Fouquet, etc., le tout gravé sur cuivre.
Exemplaire relié en maroquin rouge de l’époque.
Un mors restauré, trou à la pagination d’un feuillet, mouillure claire à quelques feuillets, certains cahiers roussis, titre-
frontispice partiellement doublé.
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