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Collection Alfred de Vigny
RTCURIAL
15 novembre 2016 14h30. Paris
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Alphonse de LAMARTINE
1790-1869
Réunion de cinq lettres autographes
signées et une lettre signée
à Alfred de Vigny
[Paris et Mâcon], 11 juin [1830], 26
février [1834], [23 décembre 1840], [4 ?
février 1841], [12 décembre 1843] et 1er
décembre 1856. Ens. 8 p. un quart in-8
(dimensions diverses), 3 suscriptions et
2 enveloppes.
Correspondance d’Alphonse de Lamartine
à Alfred de Vigny : «Mon cher Vigny,
acceptez mes mauvais vers et ne les
lisez pas. Je sens que je ferai mieux
une [autre] fois. Je rougis de vous les
offrir, mais c’est un hommage et non
pas un présent. » (11 juin [1830] ; les
deux volumes des Harmonies poétiques
et religieuses venaient d’être
publiés) ; «Je voudrais être Roi pour
vous couronner comme génie, mais je ne
suis qu’un ami pour vous aimer et un
pauvre député pour vous servir.» ([23
décembre 1840], en réponse à une demande
d’intervention faite par Vigny en faveur
d’Alexandre Brierre de Boismont) ;
«[…] comptez sur moi pour tout ce qui
pourra vous prouver affection et vous
donner entrée et gage. Le bonheur d’être
dedans c’est de tendre la main dehors
à ceux qu’on a aimé [sic] avant que la
Postérité les honore» ([12 décembre
1843], à propos de la candidature que
Vigny venait d’envoyer à l’Académie
française). La lettre signée, datée du
1er décembre 1856 mais expédiée le 11,
est une proposition de renouvellement
d’abonnement au
Cours familier de
littérature
. Vigny a noté sur la
lettre : «Qu’il t’a fallu souffrir pour
devenir ainsi !» et sur l’enveloppe :
«Triste et déchirant appel d’un poète
désespéré». Alphonse de Lamartine et
Alfred de Vigny s’étaient liés en juin
1826 mais des divergences politiques
notamment eurent raison de leur amitié
et leurs rapports restèrent relativement
distants.
[On joint :]
Alfred de VIGNY. 1797-1863. Réunion d’un
brouillon et d’une minute de lettres à
Alphonse de Lamartine. [Paris, 4 mars
1840 et 29 décembre 1840]. Ens. 3 p.
in-8. «J’espère que votre quatre-centième
de royauté sera ici tout-puissant et je
dis : que votre règne arrive ! avec celui
des philosophes que souhaitait Marc-
Aurèle, un de mes saints, comme saint
Socrate. Quand on crie au poète contre
vous, le Docteur noir fronce le sourcil
et Stello soupire» ([29 décembre 1840],
en réponse à la lettre de Lamartine du
23 présentée plus haut).
Quelques manques angulaires, sans
atteinte au texte. Trous d’épingles.
Un page ternie.
Provenance :
Archives Sangnier (cachets)
Bibliographie :
Alfred de Vigny,
Correspondance
, 30-35 ;
34-13 ; 40-16 (M), 147, 156 (M) ; 41-26 ;
43-241.
1 500 - 2 000 €




