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7.
EXPOSITION À ALGER
. 5 L.A.S. à Berger-Vachon. 7 pp. in-8 et 3 pp. in-4. Paris, mai 1950-janvier 1951.
Enveloppes.
Revenant à Paris, en février 1950, Foujita s’installe de nouveau à Montparnasse. Son ami Victor Berger-Vachon et
le journaliste Georges Grosjean l’aident dans sa nouvelle carrière, repartant de zéro.
Berger-Vachon s’occupe de
lui organiser une exposition à Alger, où il réside
. « Enfin, il y a 3 semaines,
j’ai instarer à Montparnasse dans
un
atelier […]. Certainement ça doit être si émotionant de faire petit voyage auprès de vous, j’ai envie beaucoup
mais pas tout de suite car j’ai beaucoup de choses à faire en ce moment […]. Nous causerons plus tard à ce sujet,
quel chemin il faut prendre, combien de tableaux il faut apporter là-bas, etc. Enfin j’ai seulement à instarer dans
l’atelier pas de rideaux pas encore, ou fini peindre les murs […] ». Il est parti en Bretagne et est de retour à Paris.
«
Je travaille chaque jour et beaucoup du monde dit que mes tableaux sont devenus mieux en mieux et peut-
être un des meilleurs époques de ma vie. Je suis très content
. J’accepte avec plus grand plaisir de passer quelques
jours à votre pays et pour faire l’exposition […]. Je suis très bien dans le coin de Port-Vendres.
Il y a longtemps j’ai
passer un été à Collioure, loger chez pêcheur, où Matisse a rester autrefois quelques années. C’est un très
beau paysage
. Certainement par là où je prendrai bateaux […]. Vous êtes vraiment un de mes meilleurs amis au
monde, maintenant j’ai bien décider d’aller à Alger […]. Je serai probablement au mois de février (commencement)
en apportant mes toiles et les dessins avec moi, par le bateau
, c’est plus facile, et suivi à votre conseil je ne engage
pas avec Mr Romanet [son galeriste parisien] qui je ne connais pas.
Je crois que avec votre aide, on peut faire
une exposition
, et certainement avec plaisir et joie je ferai quelques travaille dans votre sol […] ». Il envisage de
faire une exposition à Casablanca et lui demande son avis puis expose ses nouveaux projets, en particulier pour la
Scala. «
Je dois faire deux décors pour la Scala de Milan et en ce moment je travaille pour cela
et je dois y aller
en avril pour assister les répétitions à Milan.
Je pense que je peux porter 20 à 30 toiles, et centaine de dessins,
est-ce bien ou pas assez ?
Je puis pour apporter davantage. Comme peinture à l’huile je vais transporter tous les
toiles avec les cadres […] ». Mais il souhaiterait les faire encadrer sur place et demande ses conseils. Il lui annonce
qu’il va lui amener l’album de photographies de leur voyage au nord du Japon. Dans une lettre, il s’inquiète du
ralentissement des affaires à cause de la guerre de Corée, et annonce son arrivée prochaine à Alger. «
Quand à moi
j’ai déjà terminé les décors et maquettes de costumes pour Mme Butterfly à la Scala de Milan. En ce moment
je travaille tout des choses pour votre pays
[…]. Paris est si triste. Il pleut beaucoup, jamais le soleil […] ». Il a
terminé toutes les procédures pour le voyage. « Je puis apporter 30 toiles et 52 dessins avec moi […] ».
JOINT
: un télégramme de Foujita annonçant son arrivée à Alger (24 janvier 1951).
1 500 / 2 000 €
8.
DÉCORS POUR LA SCALA DE MILAN
. L.A.S. 1 p. ½ in-8. 1
er
mai [1951].
« Vous avez parler d’une autre paysage dans le libre, que vous voulez savoir j’ai encore chez moi etc. Malheureusement pour
vous, mais heureusement pour moi,
cette toile est rentrer la musée moderne de Paris
. J’ai regrette infiniment pour votre
aimable proposition. Ici deux jours, je pars pour Milano.
Il y aura la première M
me
Butterfly au 10 mai à Scala
[…] ».
300 / 400 €
9.
EXPOSITION DE MADRID ET SUCCÈS
. 4 L.A.S. (dont une sur carte postale). 9 pp. in-8. 1951-1952.
Enveloppes.
Sur une carte postale datée du 14 juillet,
Foujita dessine un feu d’artifices derrière les bâtiments de la place
Vendôme
; il indique que tout va très bien chez lui, évoque son séjour à Villeneuve-lès-Avignon, regrette de n’avoir
pu les voir durant leur voyage à Paris. Il accuse réception de l’argent de son exposition (36.000 frs), indique le prix
d’un dessin « mettons pour 12.000 frs », se souvient avec nostalgie des enfants de Berger-Vachon et de son couple.
«
Je vous promis de vous faire les portraits, maman et vous madame, et l’autre vos familles sans faute, très
bientôt déjà j’ai idées pour cela, et je ferai comme souvenirs de moi sans vous demander le prix
etc. C’est mon
attention et n’inquiète pas, quand j’ai un peu du temps libre je ferai et vous enverrai sans faute. C’est une plaisir pour
moi, vous êtes mon frère et ma sœur, je pense que vous êtes près près de moi malgré ma silence, vous êtes occupée
le grand place dans mon cœur.
Maintenant ma situation est bien établie et solide, je peux travailler dans la paix
et la tranquillité
. A partir l’an prochain j’ai envie de faire le voyage très souvent […] ». Il a exposé à Madrid « et
mon exposition a apporter si grand succès et vendu toutes les toiles et 30 portraits à finir, j’ai battu un record
là bas
, voyager à Séville, Granada, etc. Depuis janvier rester à Paris, travaille pour la prochaine exposition à Paris,
enfin depuis Alger,
j’ai eu 3 expositions Oran, Casablanca et Madrid, j’ai vendu tout et maintenant je suis
tranquille et vraiment la vie est rose, tu parles ! Mais la vie d’artiste est très rigoro quelque fois, si pauvre si
riche, très bientôt je ferai certainement les portraits de ta mère, ta femme
, encore les autres, bien sure, compte
sur moi, car, je t’aime et je l’aime tout ta famille, je rêve et je pense vraiment si souvent mon séjour à Alger […] ».
1 000 / 1 500 €
10.
EXPOSITIONS EN ESPAGNE
. 4 L.A.S. (une illustrée). 8 pp. in-8. 1953. Enveloppes.
Il accuse réception du mandat pour la vente du dessin. «
Je travaille presque chaque jour. Notre vie est si calme
et tranquille
». Après s’être enfin revus, Foujita exprime toute son amitié. « Je ne sais comment exprimer ma joie,
nous vous remercie de tous nos cœur ! ». Il commence les portraits promis. « Quand vous viendrais à Paris si il y a
quelque chose à toucher ou ajouter, je vais finir de suite et vous pouvez emporter avec vous à Alger, ça veux mieux que
envoyer, déjà
le papa est bien fait mais avec votre conseil, j’aurai les couleurs exactes de ses yeux ses cheveux
, etc.
Quand vous venez à Paris, venez vite, car je veux savoir votre opinion. Ca c’est bon nouvelle !!! […] ». Il le remercie de
l’envoi de ses poèmes. « Tu es vraiment très grand artiste, tu es très sensible et raffiné.
As-tu lu les poèmes ou lettres
d’amour de Michel-Ange ? Incroyable de finesse et sensibilité tout contraire de ses œuvres énergiques, fort, tu as
les physique si fort, moral si solide, mais la côte de ton fond de cœur est pareil de Michel-Ange. C’est beau
. » Il
évoque ensuite son exposition à Barcelone qui a rencontré le plus vif succès. «
Il y avait 10 mille visiteurs, beaucoup
de succès, on a parler publier beaucoup de photos, interview et critiques. J’ai parlé en espagnol à Radio. Encore
j’ai rencontré Dali à mon hôtel (Ritz), enfin nous avons visité tous les musées
, réception à Institut Français, cocktail,
etc. […] Exposition terminée succès considérable, mais vendu seulement vingt-neuf, etc. mais
cette fois on a vendu
très cher, au lieu de laisser bon marché
. Si c’était moins cher on a vendu tout. C’est mieux de garder un peu pour plus
tard, comme ça le résultat est même chose et moins fatigant. Tout de même le grand succès. Nous sommes content.
Enfin nous sommes heureux. Hier, c’était ma fête de 67
ème
année.
Kimiyo m’a offert le statue en bois Saint Barbe
15
e
siècle (1 mètre 20) art français. Très beaux, devant la tapisserie de Gobelin, la statue est magnifique, aspect
de mon atelier est complètement changé. C’est très beau et très content
[…] ».
Il illustre sa lettre d’un amusant
autoportrait embrassant Agnès
. Dans sa dernière lettre, il évoque l’exposition qu’il projette à Bilbao.
1 500 / 2 000 €




