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45. MAINDRON (M.).

Blancador l’Avantageux. Manuscrit de 569 ff. à l’encre noire, signé et daté «Paris avril 1894 –

14 oct. 1899 Montreux », in-4°, chagrin bleu nuit janséniste, double let à froid autour des plats, dos à nerfs,

roulette intérieure dorée, non rogné (

reliure du début du XX

e

siècle

)

.

600 / 800 €

Manuscrit autographe signé de ce roman historique de Maurice Maindron (1857-1911) dont l’action se déroule dans la France

des guerres de religion.

Il se compose en fait de deux états du texte : vraisemblablement un manuscrit de premier jet et une mise au net largement

développée à certains passages. Les feuillets de ces deux états s’intercalent chapitre par chapitre.

L’un et l’autre des deux manuscrits comportent de nombreuses ratures, corrections et enrichissements portés dans les marges.

La mise au net a probablement servi à la composition du texte pour l’édition originale parue aux Éditions de La Revue

blanche en 1901 (annotations de typographe au crayon bleu ou rouge).

76 dessins originaux de Maurice Leloir (1853-1940), non signés, ont été montés au verso des feuillets du manuscrit

correspondant aux scènes qu’ils illustrent.

Ils ont été réalisés au crayon et à l’encre de Chine posée à la plume ou au lavis, sur des feuillets de papier crème ou de calque,

parfois plus grands que le format des feuillets du manuscrit (ils sont alors rempliés). Quelques-uns offrent plusieurs variantes

d’un même sujet. Il arrive que des annotations documentaires, ou des ébauches, soient portées au verso des feuillets.

Une mention manuscrite sur le premier plat de la chemise du manuscrit – relié en tête du volume – nous apprend qu’il s’agit

des « croquis de Maurice Leloir pour l’illustration de la petite édition Fayard. 1908» [

i. e.

: Arthème Fayard, collection

«Modern-Bibliothèque », vers 1910].

Pendant plus de cinquante ans, Maurice Leloir travailla pour l’édition illustrée. Son domaine de prédilection était la littérature

historique. Ses dessins se caractérisent par l’extrême attention qu’il accorde à la véracité de ses costumes.

Ce manuscrit a été offert par l’auteur à sa femme, Hélène, l’une des trois lles de José-Maria de Heredia, accompagné de cet

affectueux envoi :

Donné à ma femme

[/]

chérie Hélène de Heredia [

/]

le 20 septembre 1902

Maurice Maindron

Fils du sculpteur Hippolyte Maindron, Maurice Maindron se destine à l’étude des sciences naturelles, en particulier

l’entomologie. Il effectuera de nombreuses missions de collecte à l’étranger et publiera plusieurs ouvrages de vulgarisation

scienti que. Parallèlement, dès 1895, il se tourne vers la ction. Ses romans historiques, dont le plus fameux est

Saint-Cendre,

paru en 1898, lui valent une réelle renommée et l’amitié du poète José-Maria de Heredia. En 1899, il devient le gendre de

celui-ci en épousant l’aînée de ses lles, Hélène. Il est alors le beau-frère d’Henri de Régnier et de Pierre Louÿs, qui ont

respectivement épousé Marie et Louise, les sœurs cadettes d’Hélène.

Sont joints :

- une LAS (3 pp. in-12 à l’encre noire, « 11 avril 1909 ») et un billet autographe signé de Maurice Leloir à Maurice Maindron.

Dans la lettre, Leloir se plaint des conditions que Fayard lui propose pour illustrer un autre livre de Maindron : «Vraiment

cet éditeur ne veut que de la camelote. » (plus un feuillet offrant un croquis à l’encre (?)) ;

- une LAS de Caroline Franklin-Grout à Maurice Maindron (2 pp. in-12 à l’encre violette, «Villa Tanit, Antibes – 12-4-

1909»). La nièce de Gustave Flaubert le remercie pour un article sur Mérimée dans

Le Gaulois

et l’assure de son admiration

depuis

Saint-Cendre

;

- un manuscrit (2 pp. in-12 à l’encre noire, «24 mars 1910»), une LAS de René Doumic à M. Maindron (2 pp. à l’encre noire

sur papier à l’en-tête du

Gaulois,

«23 mars 1910 ») relatifs à une «Note sociale » de Maindron dans

Le Gaulois

: « les lords

anglais viennent de renoncer […] à la pairie héréditaire…» (est jointe la coupure du journal du 26 mars 1910) ;

- une LS (une p. tapuscrite in-4° à l’en-tête de

Nos Loisirs,

«11 janv. 1911», avec quelques mots manuscrits) de Jacques des

Gachons à M. Maindron concernant sa contribution au journal (est jointe la coupure du journal du 8 avril 1911) ;

- une carte postale manuscrite, signée «Charlotte », adressée à la comtesse de Raymond (cachet postal «6-4-10 ») ;

- 2 ff. de notes manuscrites (mains différentes ?) ;

- 2 reproductions de portraits de Maurice Maindron.

Le volume est placé dans un étui gainé de maroquin.

Dimensions : 282 x 217 mm.

Provenances :

Maurice Maindron ; Hélène de Heredia ; Jacques Bredéche avec son ex-libris comportant la mention

Savoir

Batir

; Richard Bredéche avec son ex-libris [R. B.].

Ray (G. N.),

French Illustrated Book. 1700 to 1914,

pp. 388-390.

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MERCREDI 23 OCTOBRE 2019