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[Baronne d’Oettingen dite] Roch GREY.

Chevaux de minuit

. Épopée par Iliazd et Pablo Picasso.

Cannes et

Paris, aux bons soins du Degré Quarante et Un, 1956

.

In-folio, box bleu nuit, dos lisse orné d’un décor à froid en relief, grand décor en relief ornant les plats avec les

bords des parties saillantes teintés de bleu turquoise, doublures et gardes de daim bleu, entièrement non rogné,

couverture illustrée et dos de parchemin ainsi que la quadruple couverture de papier vergé bleu conservés,

chemise, étui

(Pierre-Lucien Martin, 1982).

Édition originale tirée à 68 exemplaires signés par le peintre et l’éditeur.

Un des 16 exemplaires sur chine satiné réservés aux collaborateurs, signés par le peintre et

l’éditeur (nº XVI).

Livre fameux mis en œuvre par Iliazd et illustré par Picasso d’une pointe-sèche en couverture et de 12 gravures

au burin, dont dix occupent le centre d’une feuille repliée en triptyque.

Peintre et poète, la baronne d’Oettingen usa de divers pseudonymes, Roch Grey, Léonard Pieux ou François

Angibout. Amie d’Apollinaire, on la disait demi-sœur de Serge Férat : c’est par l’intermédiaire de ce dernier

qu’elle rencontra Iliazd. L’éditeur confessa qu’il entreprit l’édition de

Chevaux de minuit

que lui suggérait avec

insistance Serge Férat, en souvenir de la baronne d’Oettingen pour laquelle il imprima, à la fin,

Adieu d’Iliazd

à Roch Grey.

“Pour

Chevaux de minuit,

Iliazd obtint de Picasso un pur carrousel équestre qu’il introduit à la blancheur satinée

du Chine, plus blanche que le blanc, par une succession de feuillets pliés en triptyque” (François Chapon).

L’exemplaire est conservé dans une somptueuse reliure en relief de Pierre-Lucien Martin.

De la bibliothèque

Jose Luis y Beatriz Plaza,

avec ex-libris (Sotheby’s Londres, 27 juin 1997, nº 51 : “A superb

example of Pierre-Lucien Martin’s tooling and subtle use of colour to create a contemporary, three-dimensional

binding sympathetic to the etchings of Picasso”).

(Chapon,

Le Peintre et le Livre,

p. 216.- Rauch,

Les Peintres et le Livre,

nº 85.- Centre Pompidou,

Iliazd,

1978, p.

71 : “Très long poème, un peu échevelé, aux mille évocations diverses, il mérite bien son sous-titre d’« épopée »,

et, dans le bruit assourdissant des fers et des grelots, nous emporte dans la nuit. Il est illustré par Picasso d’un

éblouissant « ballet équestre » au trait parfaitement dépouillé.”)

15 000 / 20 000