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LAURENT DE L’ARDÈCHE.

Histoire de l’empereur Napoléon,

illustrée par Horace Vernet.

Paris,

J.-J. Dubochet et Cie, 1839.

Grand et fort in-8 [195 x 120 mm] de 1 frontispice, 802 pp. : maroquin chaudron, dos orné de filets

et fleurons dorés et de deux cabochons d’ivoire sculptés l’un figurant l’aigle impériale, l’autre le

Code

Napoléon

 ; plats en relief couverts de compartiments dorés à petit fer avec, dans les écussons et en lettres

dorées, les noms des grandes victoires de Napoléon ; N entourés de laurier sculptés en ivoire aux angles ;

au centre du plat supérieur, statue équestre de l’Empereur portée par ses soldats sculptée en ivoire montée

sur fond de velours chaudron et, sur le second plat, aigle impériale en ivoire montée sur le même fond

de velours ;

doublures de maroquin vert

richement ornées d’un décor géométrique de filets dorés droits et

courbes, gardes de moire verte

(reliure de l’époque signée de Debès ; ivoires de J. Guignault).

Les livres à grand spectacle de l’éditeur Dubochet.

Sous la Restauration, “la France s’ennuie” observe Lamartine. Les Mémoires sur l’épopée impériale

entretiennent la nostalgie d’une époque glorieuse. L’une des premières synthèses historiques revient

à Laurent de L’Ardèche ; elle ne pouvait que gagner la faveur populaire. Éditeur vaudois aux idées

libérales, J.-J. Dubochet (1798-1868) en exploita la veine à grand renfort de réclame, sollicitant surtout

la collaboration d’Horace Vernet, le peintre des batailles et de la légende napoléonienne : 500 vignettes

gravées sur bois, en premier tirage.

Exceptionnelle reliure du temps décorée d’ivoires aux emblèmes impériaux finement

ciselés : l’ivoire sculpté incrusté sur le premier plat, statue équestre de l’Empereur

portée par ses soldats, est une interprétation du frontispice d’Horace Vernet.

“Relieur-doreur peu connu mais qui mérite de ne pas être oublié”, Debès eut un temps le jeune Trautz

comme apprenti, selon Beraldi (II, p. 5). Le présent exemplaire est cité par Julien Fléty dans son

Dictionnaire

, de même que par Paul Culot (

Relieurs et reliures décorées en France à l’époque romantique,

1995, p. 489).

Ex-libris de

René Descamps-Scrive

(cat. II, 1925, n° 268, avec reproduction hors texte de la reliure).

L’exemplaire a ensuite appartenu à

Paul Lardanchet,

selon le catalogue de l’exposition

La Reliure originale

organisée à la Bibliothèque nationale (1953, nº 33).

(Rahir,

Bibliothèque de l’amateur,

p. 499.- Ray,

The Art of the French Illustrated Book

, n° 203.)

8 000 / 10 000